Le mercredi 7 juin 2023, à Sirakoro Niaré, le Colonel Assimi Goïta, président de la transition, a procédé à la pose de la première pierre du Centre d’intelligence artificielle et de robotique du Mali (CIAR-Mali). Un joyau architectural qui coutera au budget national plus trois-milliards de FCFA.
Pour se faire désormais une place dans la nouvelle révolution scientifique et industrielle, le Mali a lancé le mercredi dernier, les travaux de construction d’un nouveau Centre d’intelligence artificielle et de robotique, à Sirakoro Niaré, un village situé à environ 3 kilomètres de la ville de Kati.
Avec un montant total de trois-milliards-trois-cent-millions (3. 300 000 000 de francs CFA), entièrement financé sur le budget national, cet établissement sera bâti sur une superficie de 50 hectares. Une première du genre au Mali.
Perspective d’industrialisation du Mali
Selon le Professeur Amadou Keïta, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, ce projet participe activement à la promotion des sciences mathématiques, de la technologie et de l’ingénierie. « Cette cérémonie est l’expression, sans ambigüité, de la détermination de notre pays », sous le leadership du colonel Assimi Goïta, à « inscrire la recherche scientifique et technologique au cœur du développement de notre pays », souligne le ministre Keïta. Il s’agit notamment de bâtir un réflexe national, de recherche et d’innovation dans le domaine de l’intelligence artificielle et de la robotique.
À moyen terme, affirme-t-il, ce joyau sera « notre fierté par les fruits de sa formation et de sa recherche. À long terme, il assure l’objectif d’être une fierté africaine par sa capacité à réunir au Mali, des chercheurs du continent dans ces domaines nouveaux et par les secteurs du développement qui dirigera de ces innovations constantes ».
Avec de meilleures capacités de surveillance et de diagnostic, l’intelligence artificielle peut influencer considérablement les soins de santé. Dans la perspective d’industrialisation du Mali, les robots seront appelés à jouer un rôle déterminant dans l’essor industriel de notre pays, estime le ministre Keïta.
Initier, former, chercher et inventer
Outre la conception, la construction et la maintenance, ces machines constituent des sources de création d’emplois, qui auront l’avantage d’être plus « qualifiées, mieux rémunérées et moins pénibles pour l’humain ». Dans la même veine, les autorités maliennes retiennent que « les technologies basées sur l’intelligence artificielle ont un énorme potentiel pour soutenir une action climatique positive, pour améliorer notre système agricole ou encore notre système de sécurité ».
En initiant ce centre, fait comprendre le ministre Keita, les autorités maliennes parient « sur l’avenir, mais un « pari gagnant ». Il s’agit de rassembler des structures de formation et de recherche dans le domaine des sciences mathématiques, technologiques et de l’ingénierie.
Selon le ministre Keïta, le CIAR sera le « noyau d’un projet vivace aux projections divers et aux impactes d’études sectorielles ». À ses yeux, ce projet contribuera significativement à l’émergence d’un environnement et d’un écosystème de la formation et de la recherche dans ces domaines de prédilection. Il aura pour mission d’initier, de former, de chercher, d’inventer avant de mettre à la disposition du secteur productif, comme les industries, les résultats de la recherche.
Le CIAR-Mali, une force de proposition
La composition du CIAR permettra d’aller au-delà de la recherche pour donner des applications pratiques à l’intelligence artificielle et à la robotique. Il sera à cet effet, une force de proposition grâce à son atelier de fabrication et d’assemblage de systèmes intelligents et jouera un rôle d’incubation pour de jeunes entreprises innovantes.
Toutefois, le CIAR devra « collaborer avec nos industriels pour donner un corpus économique aux découvertes qui seront faites ici ».
Il n’échappe à personne que le monde tend vers une révolution scientifique. Aucun pays ne doit rester en marge de cette révolution. Dans une interview accordée à la presse, le Colonel Assimi Goïta a indiqué que la souveraineté retrouvée du Mali doit se refléter dans tous les domaines, y compris les domaines scientifiques. « Je suis convaincu que la recherche dans les domaines scientifiques et technologiques est un pas vers notre souveraineté scientifique et industrielle », estime-t-il.
Bakary Fomba
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