Home A la Une Mali-Cédéao : avec le décès d’IBK, se dirige-t-on vers une ouverture des frontières ?

Mali-Cédéao : avec le décès d’IBK, se dirige-t-on vers une ouverture des frontières ?

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Depuis le 9 janvier 2022, le Mali est coupé de beaucoup de pays ouest-africains en raison des sanctions de la Cédéao et de l’Uemoa. Avec le décès de l’ancien président malien, IBK, ne se dirigerait-on pas vers une ouverture des frontières ?

Renversé le 18 août 2020, Ibrahim Boubacar Kéïta, ex-président du Mali, est décédé, dimanche 16 janvier 2022, chez lui à Bamako. Un décès qui survient alors que le pays est sous embargo de la Communauté économique des États de l’Afrique (Cédéao) et de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), depuis le 9 janvier. Pourtant, la plupart des chefs d’État des pays membres de ces deux organisations ouest-africaines sont des amis d’IBK. Aux funérailles, dont le gouvernement malien indique que les informations y afférentes « feront l’objet d’un communiqué », ces chefs d’État pourront-ils y prendre part ?

Des amis, des politiques et des diplomates

En attendant d’y voir clair, notons que dès l’annonce du décès de l’ex-chef d’État, ils ont été nombreux à exprimer leur tristesse, via les réseaux sociaux. Parmi ces messages de condoléances, on y note celui de Macky Sall, le président sénégalais, qui se dit « peiné d’apprendre » cette disparition. Quant au président burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré, il s’est dit plutôt consterné. Le président ivoirien, Alassane Ouattara, a rendu « hommage à grand homme d’État et un ami de la Côte d’Ivoire ».

Bien que nous n’ayons pas encore pris connaissance du message d’Emmanuel Macron, le président français, il convient quand même de noter que celui-ci avait été également un grand ami du défunt président Ibrahim Boubacar Kéïta.

Les sanctions imposées au Mali vont-elles empêcher ces fidèles alliés d’IBK de prendre part à ses obsèques ? Les autorités maliennes de la transition et les chefs d’État des organisations ouest-africaines vont-ils tenir compte de ce cas de force majeure et ouvrir exceptionnellement les frontières pour les funérailles de cet ancien serviteur du Mali ?

En dehors de ces anciens amis, plusieurs personnalités politiques ou des diplomates se sont prononcées sur le décès de l’ancien locataire de Koulouba. L’ambassadeur de l’Union européenne au Mali, Bart Ouvry, témoigne avoir trouvé au défunt président, dès leur première rencontre, « un homme de grande culture et empli de valeurs humaines [ndlr] ».

« Un homme au destin fabuleux »

Cette « humanité » aura caractérisé « sa riche carrière politique », selon l’ex-Premier ministre Moussa Mara, président du parti Yéléma, le changement. De son côté, l’ancien ministre Tieman Coulibaly, président de la Coalition Action républicaine pour le progrès (ARP) et de l’Union pour la démocratie et le développement, souligne que l’ex-président malien « aura été présent dans [la] vie publique trois décennies durant ».

Au niveau de la société civile, on enregistre également des réactions. La directrice exécutive de l’Association des jeunes pour la citoyenneté active et la démocratie (AJCAD), Adam Dicko, s’exprime : « Je n’ai jamais été d’accord avec votre gouvernance, mais je reconnais en vous un homme extrêmement sensible ». Et à AJCAD de reconnaître, à travers un communiqué, en ce chef d’État « un homme au destin fabuleux, qui avait l’amour de sa patrie ».

Chiencoro Diarra

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