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Lithium, banques et télécommunications : les nouveaux piliers de la croissance malienne

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En 2024, le Mali a amorcé un tournant décisif en matière de relance économique et de souveraineté. Grâce à un soutien massif au secteur privé, une révision stratégique des conventions minières et une implication accrue de l’État dans les secteurs clés, le pays s’affirme comme un modèle de résilience et d’innovation. Ces initiatives, portées par la vision du Président de la Transition, Assimi Goïta, posent les bases d’un développement durable et équitable.

L’année écoulée marque un tournant décisif pour l’économie malienne. Sous l’impulsion du Président de la Transition, le Mali a mis en œuvre des réformes ambitieuses, portées par une vision de souveraineté économique et de justice sociale. Ces initiatives, comme un écho au souffle de transformation ne sont pas de simples mesures conjoncturelles : elles dessinent les contours d’un modèle inédit pour le développement de l’Afrique.

Un soutien stratégique au secteur privé

La relance économique malienne trouve son essence dans un soutien sans précédent au secteur privé, selon le président malien de la transition, dans son adresse à la nation, le mardi 31 décembre 2024. En injectant initialement 200 milliards de FCFA, puis en portant cette enveloppe à 346 milliards de FCFA, le gouvernement a fait preuve d’un pragmatisme éclairé. Ce choix ne se limite pas à une injection de liquidités. Il s’agit d’une démonstration de confiance envers les acteurs privés, moteurs incontournables de la croissance. Cette démarche illustre le rôle de l’État en tant qu’architecte du futur, créant un environnement propice à l’innovation et à la prospérité.

Mais l’impact de cet appui dépasse le cadre du secteur privé. La réduction de la dette intérieure, permise par cette dynamique, renforce la résilience macroéconomique du pays. En effet, un État capable de stabiliser sa dette et de redonner confiance aux investisseurs dessine les bases d’un développement durable. En consolidant les finances publiques, le Mali se positionne comme un modèle de gestion rigoureuse dans un contexte régional souvent marqué par des crises économiques récurrentes.

La souveraineté stratégique comme boussole

L’une des pierres angulaires de cette relance réside dans le renforcement du rôle de l’État dans les secteurs stratégiques. En devenant actionnaire majoritaire de la SOTELMA (télécommunications) et de la BNDA (banque de développement), le gouvernement affiche une volonté claire : garantir que ces secteurs vitaux servent d’abord les intérêts nationaux. Cette stratégie, ambitieuse dans un monde globalisé, est une réponse directe aux défis de la souveraineté économique auxquels l’Afrique est confrontée.

Le retour de l’État dans ces secteurs ne signifie pas une fermeture au monde, mais bien une quête d’équilibre. Il s’agit de s’assurer que les richesses créées au Mali profitent d’abord aux Maliens, tout en restant attractives pour les investisseurs étrangers. À l’heure où de nombreux pays africains redéfinissent leurs relations avec les multinationales, cette initiative malienne fait écho à une prise de conscience collective sur le continent.

Le lithium de Goulamina, symbole d’une nouvelle ère

Parmi les réalisations marquantes, l’ouverture de la mine de lithium de Goulamina, l’un des plus grands gisements au monde, constitue une avancée majeure. Cette ressource stratégique, essentielle pour les technologies de transition énergétique, place le Mali au cœur des enjeux mondiaux. En diversifiant son secteur minier, le pays s’affranchit de sa dépendance à l’or, amorçant une transition vers une économie plus diversifiée et durable.

Les audits menés dans le secteur minier et l’adaptation des conventions aux exigences du Code minier de 2023 témoignent d’une volonté de justice économique. Ce travail d’assainissement, qui génère un impact additionnel de 585 milliards de FCFA, prouve que les ressources naturelles ne sont pas une fatalité, mais un levier pour le développement. La gestion responsable des richesses est le socle d’un contrat social renouvelé entre l’État et ses citoyens.

Une démarche, qui combine pragmatisme économique et ambition sociale 

Ces initiatives ne sont pas des fins en soi, mais les premiers jalons d’un projet de transformation profonde. Le Mali se dote des moyens de contrôler son destin, en inscrivant la souveraineté et la justice au cœur de son développement. Cette démarche, qui combine pragmatisme économique et ambition sociale, pourrait inspirer d’autres nations africaines à redéfinir leurs priorités.

Si l’Afrique est appelée à devenir le centre du monde au XXIe siècle, c’est à travers des initiatives comme celles du Mali. Le défi est immense, mais le cap est fixé. L’histoire jugera ces années comme celles où le Mali, porté par une vision souverainiste, a choisi de marcher résolument vers un avenir plus prospère.

Alassane Diarra 


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