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Lettre ouverte à Son Excellence NGEFA, Haut-Commissaire des Nations Unies au Mali

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Paris, le 17 novembre 2020

« Ma Mission humanitaire au Mali depuis Octobre 2019 à ce jour, mon combat “le meilleur pour nos enfants” »

Je vous écris à propos de « Ma Mission humanitaire au Mali depuis Octobre 2019 à ce jour, mon combat “le meilleur pour nos enfants” ». J’ai mené une analyse et documentation rigoureuse et sérieuse de la situation géopolitique du Mali avant toute approche auprès du « peuple malien » et du « peuple touareg », une approche qui comprend plusieurs dimensions. 

Dans cette étude « inspectrice », j’ai étudié en profondeur l’univers des sources de vie et leurs dimensions, le constat est déplorable et dévastateur au Mali.  

Observations en profondeur 

Beaucoup de choses ont été écrites, pensées, proposées par de grands experts. Mon ambition n’est pas de réinventer ce qui a été déjà écrit, mais de vous apporter un nouveau regard libre, novateur, inspiré par les valeurs que je porte en tant que Femme honnête libre, dans l’humanitaire.

Pour mémoire, on parle souvent de la mondialisation comme un phénomène économique et financier, mais le phénomène englobe un champ plus large que celui de la simple circulation des biens, de services et des capitaux. La mondialisation a en fait plusieurs volets : 

  • La mondialisation économique 
  • La mondialisation financière 
  • La mondialisation culturelle 
  • La mondialisation politique 
  • La mondialisation sociologique 
  • La mondialisation géographique 

Donc, la mondialisation n’est pas en elle-même une nouveauté et L’ONU ainsi que les ONG font partie de la mondialisation politique. Et comme ses devancières, celle que nous vivons aujourd’hui impacte profondément les êtres humains en modifiant leur identité, leur travail, leur communauté, leur famille, leurs valeurs, leurs modes de vie et de consommation, leur culture, etc. 

Il semble hautement probable que les dépenses défensives à caractère social peuvent y concourir efficacement si les systèmes nationaux, internationaux de protection et de solidarité réduisent les dommages par la paupérisation et l’exclusion. 

L’action humanitaire ne se réduit pas uniquement aux interventions en cas de crise ou de catastrophe. L’existence humaine est un mouvement perpétuel, tout change à chaque instant dans l’esprit et dans le cœur ! 

La définition ci-après, adoptée en 2003 par la réunion internationale sur les bonnes pratiques d’action humanitaire, nous explique les objectifs de l’action humanitaire : « Les objectifs de l’action humanitaire sont de sauver des vies, d’atténuer les souffrances et de préserver la dignité humaine pendant et après des crises provoquées par l’homme ou des catastrophes naturelles, ainsi que de prévenir de tels événements et d’améliorer la préparation à leur survenue ».

Mais nos petits innocents meurent… ils meurent nos petits innocents, toutes les 5 secondes dans le monde et nous sommes en 2020. Il n’y a aucune fierté aujourd’hui à dire, « je suis le grand défenseur des droits de l’homme », aucune !  

Depuis, à la suite des derniers événements qui se sont déroulés au Mali gravissime qui se sont succédé, notamment le non-respect de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger 2015.

Pour mémoire, je cite le préambule de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger en 2015 : « (…) Déterminés à éliminer définitivement les causes profondes de la situation actuelle et à promouvoir une véritable réconciliation nationale fondée sur une réappropriation de l’Histoire à travers une unité nationale respectueuse de la diversité humaine caractéristique de la Nation malienne

; (…) »

Je reviens sur ce qui fait sujet de « causes profondes » et je suis navrée de vous dire que la dimension des besoins n’a pas été non plus respecté. Le besoin vital, « manger et boire ».

Comment voulez-vous tous, imposer la Paix uniquement par la sécurité militaire alors que, la sécurité à la vie c’est l’eau. L’accès à l’eau potable dans son équité au Mali. La clause profonde à tout conflit armé est le manque d’équité et de transparence à ce besoin vital.

Lorsqu’un cadre stratégique commun de planification intégrée à l’échelle du système n’est pas établi dans le pays équitablement, les résultats sont désastreux, car souvent les données sont faussées, la réalité sur un temps précis réel est bien plus complexe. 

Avant de souhaiter la paix au Mali, il faudra déjà traiter la cause profonde qui est cette équité d’accès à l’eau potable au Mali, le droit à la vie.

Et parallèlement éduquer le cœur à aimer pour mieux se comprendre, et cela nécessite une formation sérieuse au préalable.  

Mes observations visent essentiellement à promouvoir une approche fondée sur les droits humains et essentiellement que les droits de l’enfant soient respectés, car il y a eu des morts répétées d’enfants au Mali dû à l’eau salubre et stagnante de mercure.

C’est un crime contre l’humanité

L’objectif premier de la Convention de Minamata sur le mercure, je cite : « (Article 1) est de “protéger la santé humaine et l’environnement contre les émissions et rejets anthropiques de mercure et de composés du mercure”.

La Convention prévoit une série de mesures pour remplir cet objectif, notamment de lutte contre les émissions et les rejets de mercure dans l’environnement provenant de sources industrielles et d’abandon définitif ou d’élimination progressive des produits ou composants de produits contenant du mercure ajouté. La Convention comprend un article consacré aux aspects sanitaires (article 16) qui préconise spécifiquement l’élaboration et la mise en œuvre de stratégies et de programmes visant à identifier et protéger les populations soumises à un risque d’exposition au mercure et aux composés du mercure, notamment grâce à l’adoption de directives sanitaires à caractère scientifique, à la promotion de la santé et à l’éducation à la santé du public ».

L’industrie est un élément moteur du développement et elle doit être assortie d’une infrastructure solide pour être durable afin de promouvoir la pérennité de la Paix. L’industrialisation du Mali est gênée par l’insuffisance de son infrastructure. Le Mali est pourtant un pays dont la structure économique est fortement dominée par les secteurs primaires et tertiaires. L’industrie permettra que les hommes abandonnent les armes, que les femmes puissent être autonomes et que les enfants puissent aller à l’école.  

J’ai développé un projet d’industrie de production de lait de chamelle au Mali, l’unique usine de lait de chamelle au Mali en ayant comme objectif principal la distribution de lait de chamelle partout dans le Mali entier, avec la participation de l’ONG CAMER à Kidal et nous n’arrivons pas à avoir des aides pour cette mise en place, car les institutions visent uniquement des projets à court terme, cela s’appelle « fabriquer » la GUERRE. 

Et pourtant ce projet est magnifique pour assurer la paix dans sa durabilité. 

Pour gagner la paix, il faudra avoir un nouveau regard dimensionnel pour un futur proche digne pour nos « petits innocents » enfants.

Nous devons saisir l’opportunité qui nous est donnée dans cette période de chaos, tous les espoirs sont permis. Il est d’ores et déjà évident que la situation actuelle n’est que le résultat tragique des conséquences des erreurs répétitives des états qui sont le reflet d’un pseudo croissance financière et inégalitaire, qui mène à la guerre, et non au développement mutuel qui conduirait à la paix.

Ma vision stratégique nécessaire est celle d’un développement de dimension intellectuelle humaine, afin de développer une population capable de maîtriser ses émotions négatives et violentes et d’engendrer une culture de dimension de conscience.

Nous devons changer notre manière de penser le Monde, en rejetant l’ici et le maintenant et en nous engageant dans un processus audacieux et visionnaire pouvant engendrer ce que sera et devra être un meilleur monde pour nos enfants du futur. Unissons les peuples et leurs alliés dans une mission commune visant à développer cette culture de dimension de conscience. 

Se comprendre pour mieux agir ensemble et se faire mieux entendre, aux états de prendre en compte aussi ces acteurs dans les différentes décisions nationales concernant le secteur de l’eau, la communauté internationale de mieux cibler les appuis et de faire des évaluations pertinentes sur les progrès accomplis par rapport aux engagements pris. Il s’agit en définitive d’une meilleure reconnaissance de leurs rôles et responsabilités et des enjeux liés à la gestion de la ressource en eau.

Les états doivent impérativement appliquer cette dimension des besoins humains.

J’espère sincèrement que vous pourrez inclure mes observations à haut niveau. Je reste disposée à discuter pour l’étude d’un examen d’efficience, d’efficacité, de prévisibilité, de rapidité et de transparence, de recevoir votre avis sur les points soulevés dans cette lettre, je vous prie d’agréer, Son Excellence NGEFA, Haut-Commissariat des Nations Unies au Mali, l’expression de mes respectueuses salutations. 

Célia Dos Santos Demont

La Petite « Médiatrice Pour La Paix »

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