L’insécurité persistante et croissante dans la région africaine du Sahel, dans le bassin du Lac Tchad et en République démocratique du Congo a contraint des milliers d’écoles dans huit pays d’Afrique de l’Ouest et centrale à fermer leurs portes ou à cesser de fonctionner, selon une organisation onusienne.
« À la fin de l’année scolaire 2021-22, plus de 12.400 écoles ont été fermées au Burkina Faso, au Cameroun, en République centrafricaine (RCA), en République démocratique du Congo (RDC), au Mali, au Niger et au Tchad », a précisé le fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), dans un nouveau rapport publié le 7 septembre. Ces fermetures d’écoles en Afrique de l’Ouest et Centrale sont la conséquence directe de la recrudescence des attaques et des menaces de violence contre les écoles, les élèves et les enseignants dans toute la région.
« Soit les enseignants ont fui, ne laissant personne pour enseigner, soit parce que les parents ont trop peur pour envoyer leurs enfants à l’école ou sont eux-mêmes dans un processus de déplacement forcé à répétition vers des zones plus sûres », a indiqué le fonds onusien.
Le Burkina Faso en tête
C’est au total, 57 millions d’enfants, d’adolescents et de jeunes qui sont ainsi privés d’école dans ces deux régions. Ce qui représente près d’un enfant non scolarisé sur quatre dans le monde. « Ce chiffre est d’autant plus alarmant qu’il représente le double de la part de la région dans la population mondiale des enfants de l’âge correspondant (6 à 18 ans – 12,05%) », a souligné l’Organisation des Nations unies.
Le Burkina Faso demeure le pays le plus touché, avec près de 4.258 écoles fermées. Il est suivi par le Cameroun (3.285), le Mali (1.730), la RCA (999), le Nigéria (934), le Niger (890), la RDC (307) et le Tchad (10).
Le rapport onusien précise que dans les pays du Sahel central, Burkina Faso, Mali et Niger, les fermetures d’écoles attribuables aux attaques et aux menaces de violence ont été multipliées par six en un peu plus de deux ans à peine.
Les Nations Unies invitent les gouvernements, toutes les parties au conflit et la communauté internationale « à prendre des mesures concertées pour mettre fin aux attaques et aux menaces contre les écoles, les étudiants et le personnel scolaire en Afrique de l’Ouest et Centrale ».
C.D
En savoir plus sur Sahel Tribune
Subscribe to get the latest posts sent to your email.