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Forum sur l’insécurité en milieu scolaire et universitaire : des progrès enregistrés par le CENOU dans la mise en œuvre

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Le Centre national des œuvres universitaires (CENOU) progresse dans la mise en œuvre des recommandations du forum national sur l’insécurité en milieu scolaire et universitaire du Mali. Plusieurs avancées sont enregistrées dans la gestion du transport, des parkings ainsi que de la cour des universités voire des campus universitaires.  

La mise en œuvre des recommandations du forum sur l’insécurité en milieu scolaire et universitaire se poursuit et des progrès sont enregistrés dans divers secteurs. Au Centre national des œuvres universitaires (CENOU), le directeur général, Colonel-major Ousmane Dembélé a laissé des instructions aux agents aussi bien qu’aux chefs de service de sa structure pour la bonne application des différentes mesures issues de ce forum. Il les a invités surtout au respect des textes, qui lui semble primordial pour la réussite de la mise en œuvre des différentes recommandations.

Des cartes disponibles pour tous les étudiants

Selon Kassoum Diakité, chef du service transport du CENOU, « l’État a fait d’énormes sacrifices pour rendre le transport accessible aux étudiants ». Il revient alors à chacun de jouer sa partition pour le bien-être et la satisfaction des étudiants. C’est pourquoi des campagnes de sensibilisation ont été menées auprès des étudiants pour les inciter à se procurer de la carte de transport qui ne coûte que 7200 FCFA, l’année.

Les guichets de distribution de cartes ont été démultipliés afin de rendre l’accès à ces cartes plus facile aux étudiants. Une initiative du directeur du CENOU qui a porté ses fruits. Du 17 janvier 2021 à nos jours, près de 2000 cartes de transport ont été enlevées, se réjouit le chef du service transport.

M. Diakité explique que dans la même dynamique, un nombre important de bus a été mis à la disposition des étudiants afin de leur éviter d’être en retard aux cours. 

Cette carte de transport a été instaurée en vue de rendre non seulement le travail plus aisé aux billeteurs et aux chauffeurs lors des embarquements, mais aussi aux étudiants, qui paient leur transport en paiement unique pour toute l’année. Selon M. Diakité, cette carte est disponible pour tous les étudiants, « sans aucune distinction ».

Des bus pour tous les étudiants, dans les mêmes conditions

Si jadis, des membres de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) ne se procuraient pas de cette carte, aujourd’hui, « la plupart d’entre eux » s’en procurent, se réjouissent des chauffeurs du CENOU.

Cet achat des cartes de transport par les membres de l’AEEM n’est autre que le fruit de la détermination des agents du CENOU à mettre en œuvre les recommandations du forum sur l’insécurité en milieu universitaire. Un forum qui recommande le désengagement de l’AEEM de la gestion de plusieurs œuvres universitaires.

« Aucun étudiant n’entre dans le bus sans être en détention d’une carte de transport », explique M. Diakité pour souligner le combat du directeur du CENOU et ses agents pour l’égalité et l’équité dans le milieu universitaire.

Des brebis galeuses résistent

Malgré tous les efforts, des brebis galeuses au sein de l’AEEM ont du mal à admettre la mise en œuvre des mesures issues du forum. Des chauffeurs expliquent qu’ils sont le plus souvent confrontés à « l’indélicatesse » de certains membres du syndicat estudiantin qui refusent toujours de suivre le même rang que les autres étudiants. D’autres vont jusqu’à vouloir obliger les chauffeurs à offrir pour eux les portes arrière du bus, nous précisent-ils avant de lancer cet appel : « Nous demandons le déploiement d’agents de sécurité sur les lieux d’embarquement afin de nous protéger ». 

Selon M. Diakité, des instructions ont été données dans ce sens : « J’ai demandé au contrôleur itinérant de me décliner l’identité de tout étudiant qui fera le forcing pour entrer dans le bus. Nous allons rendre compte à la hiérarchie pour que des dispositions puissent être prises ». Il précise que l’accès aux bus est équitable à tous les étudiants et dans les mêmes conditions.

La joie des étudiants

La mise en œuvre des recommandations du forum n’est pas seulement au niveau du transport, mais également dans la gestion des parkings universitaires, du campus voire de la cour des universités.

À l’université de Kabala, avec le désengagement de l’AEEM de la gestion du parking, les étudiants se réjouissent de la baisse du tarif de stationnement, qui quitte 100 FCFA pour 50 FCFA. « On peut dire Alhamdulillah. Maintenant nous payons le parking à 50 FCFA. Je dis merci aux autorités de la transition », indique un étudiant de la Faculté des Lettres et des Sciences du langage (FLSL) qui a requis l’anonymat.

Mais sur la colline de Badalabougou, cette mesure n’est pas encore entrée en vigueur, d’après le parqueur Balla Sidibé qui indique que les discussions sont en cours afin de décider des mesures à prendre. Ce parking de l’ex-flash ne relève pas du CENOU, mais des administrations universitaires.  

« Nous remercions Bah N’Daw et son équipe »

Ce n’est pas seulement les étudiants qui se réjouissent de la restriction du pouvoir de l’AEEM. Des vigiles de l’université de Kabala soulignent le retour de plus de sécurité dans cet espace depuis que la mise en œuvre des recommandations a commencé. « Il ne passait pas de jour sans que nous voyions un membre de l’AEEM se quereller avec un étudiant, dans la cour ou dans le campus. Mais aujourd’hui, la plupart des membres de ce comité passent inaperçus », explique un gardien de l’université de Kabala avant qu’un autre précise que jadis, « chaque soir, on pouvait entendre des coups de feu tirés par des membres de l’AEEM ». Mais aujourd’hui, plus rien de cela n’est observable dans ce milieu, rassure-t-il.

Les vigiles se réjouissent également de la destruction du hangar qui servait de lieu de regroupement pour des membres de l’AEEM à l’intérieur de la cour de l’université de Kabala. « Nous remercions Bah N’Daw et son équipe qui ont réussi à poser les jalons de la sécurisation de l’espace universitaire », précise un gardien de cette université avant de formuler le souhait que l’application de ces mesures ne se limite pas à la période de la transition.

Fousseni Togola


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