Dans la salle des Banquets du palais de Koulouba s’est tenu, vendredi 14 janvier 2022, un Conseil supérieur extraordinaire de défense nationale. Présidée par le chef de l’État, cette session avait pour objectif la validation du plan de riposte du gouvernement aux sanctions de la Cédéao et de l’Uemoa tout en réitérant la disponibilité des autorités au dialogue.
Après les sanctions « inhumaines, illégitimes et illégales » de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) contre le Mali, les réactions se multiplient de part et d’autre. Contre ces sanctions, le gouvernement malien a riposté, dans la nuit du 9 au 10 janvier, à travers un communiqué, qui a été suivi par un Conseil extraordinaire des ministres, lundi 10 janvier, au cours duquel des mesures ont été adoptées.
Bras de fer avec la Cédéao et l’Uemoa ?
À l’issue d’un Conseil supérieur extraordinaire de défense, lundi 10 janvier 2022, le président Goïta a procédé à la validation du plan de riposte du gouvernement. Selon le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Porte-parole du gouvernement, Colonel Abdoulaye Maïga, ce plan exhaustif « essaie de prendre en compte les priorités et les préoccupations [des] populations en termes d’approvisionnement en produits de première nécessité ». Aussi s’agit-il d’un plan transversal comportant plusieurs composantes : des questions diplomatiques, géopolitiques, économiques et financières ainsi que des questions sociales, a précisé le ministre Maïga.
Toutefois, le ministre Porte-parole du gouvernement souligne que « l’objectif de ce Plan n’est pas d’être dans une posture de bras de fer avec la Cédéao et l’Uemoa ». Et d’ajouter : « Notre souhait est que ces sanctions soient les plus brèves possible aussi bien dans l’intérêt du peuple malien, mais aussi dans l’intérêt des États de la Cédéao et des États de l’Uemoa ».
Des réactions
Dans une adresse à la nation, diffusée à la chaîne de télévision nationale (ORTM), lundi 10 janvier, le président de la transition a joint sa voix à celle du gouvernement pour appeler les Maliens à un « grand rassemblement », ce vendredi. Toutefois, il a exprimé sa volonté de dialoguer pour une résolution rapide de la situation.
Au cours d’une session des Nations unies sur la situation malienne, mardi 11 janvier 2022, la Russie et la Chine ont bloqué des sanctions contre le Mali. Mais, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres multiplie les démarches pour une sortie rapide de crise. C’est dans la même dynamique de résolution de l’impasse entre le Mali et ces organisations sous-régionales que le panel des hautes personnalités des Assises nationales de la refondation a remis, vendredi 14 janvier 2022, sa contribution au colonel Assimi Goïta.
Sahel Tribune
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