Certains pays du Sahel et d’ailleurs en Afrique, confrontés à l’insécurité croissante, multiplient de nouveaux partenariats dits stratégiques en matière de sécurité avec la Russie.
Confrontés aux crises sécuritaires, liées notamment à l’activisme de plusieurs groupes terroristes et certains phénomènes, les pays du Sahel et d’ailleurs en Afrique multiplient de nouveaux partenariats dits stratégiques en matière de sécurité. De nouveaux partenariats susceptibles ou jugés susceptibles de leur permettre de mieux faire face à cette insécurité croissante dont les conséquences socio-politico-économiques ne sont plus un secret de polichinelle.
C’est dans cette optique que certains pays se tournent vers la Russie et sa puissance militaire. C’est le cas du Cameroun, qui fait face à de nombreuses crises sécuritaires dans ses régions anglophones et à l’est de ses frontières. Le 12 avril 2022, à travers son ministre délégué à la présidence en charge de la Défense, Joseph Beti Assomo, le Cameroun et la fédération de la Russie, à travers le Général d’armée Sergueï Choïgou, ont paraphé un nouvel accord de coopération militaire.
Selon Africa Presse, cet accord de 13 pages vient renforcer les relations bilatérales entre ces deux État.
Le contenu de l’accord
Ces deux pays disent qu’ils revendiquent les mêmes principes de « souveraineté, égalité, du respect mutuel des intérêts et non-intervention dans les affaires intérieures… » Ce qui approuve, selon eux, « l’importance du dialogue en matière de sécurité internationale et régionale, de stabilité et de compréhension mutuelle dans le domaine de la politique de défense des États Parties. »
En son article 2, ce document indique que les deux pays conviennent entre autres de l’échange d’opinions et d’informations en matière de politique de défense et de sécurité internationale, de développement des relations dans le domaine de la formation conjointe et l’entraînement des troupes, d’enseignement militaire, de médecine, de topographie ou encore d’hydrographie militaire. L’échange d’expériences, de maintien de la paix et d’interaction dans des opérations de soutien à la paix sous l’égide des Nations unies, font également partie des dispositifs de cet accord comprenant en 15 articles.
Cet accord, à en croire Africa Presse, a une durée de cinq ans renouvelables. Il entre « entre en vigueur trente (30) jours après la réception par voie diplomatique de la dernière notification écrite relative à l’accomplissement par les Parties des procédures internes requises. »
D’autres pays
Comme au Cameroun et en Centrafrique, l’influence russe va crescendo dans d’autres pays en Afrique. Au Mali, un nouvel accord de défense a été signé en 2019 avec la Russie. Avec les nouvelles autorités de transition, un nouvel accord ou un amendement de cet accord de 2019 aurait été obtenu avec Moscou. Ce qui est sûr : Bamako réceptionne ces derniers mois de nouveaux équipements russes au profit de l’armée malienne, dans le cadre d’un partenariat dit de « sincère et historique ».
Au Burkina Faso, un autre pays victime d’insécurité, la présence russe est de plus en plus réclamée par certains. Pour l’Occident et les organisations internationales et sous-régionales, cette influence croissante russe n’est pas sans crainte.
Chiencoro Diarra
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