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Crise politique au Niger : le Conseil Paix et Sécurité demande la coopération des militaires au pouvoir avec la Cédéao et l’UA 

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Dans un communiqué, ce 22 aout 2023, le Conseil Paix et Sécurité de l’Union africaine (UA) déclare prendre note de la décision de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) de déployer une force en attente au Niger. Il demande toutefois une évaluation des implications économiques, sociales et sécuritaires de ce déploiement. Le CPS décide de suspendre le Niger de toutes les activités de l’UA « jusqu’au rétablissement effectif de l’ordre constitutionnel ». Ce en raison du coup d’État intervenu dans ce pays le 26 juillet dernier. Il met en garde contre toute ingérence. 

Le Conseil Paix et Sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) souffle dans la même trompette que les chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique (Cédéao) sur la crise politique au Niger. Dans le communiqué final de sa réunion du lundi 14 aout à propos de cette situation politique, publié ce 24 aout 2023, le CPS s’aligne derrière les décisions imposées par la Cédéao après le coup d’État du 26 juillet au Niger qui a renversé le président Mohamed Bazoum.

Mettre pleinement en œuvre les sanctions imposées et approuvées 

Tout en affirmant son soutien à la décision de la Cédéao d’imposer des sanctions, le CPS exhorte tous les États membres de l’UA et de la communauté internationale, y compris les partenaires bilatéraux et multilatéraux, « à rejeter ce changement anticonstitutionnel de gouvernement et à s’abstenir de toute action susceptible de conférer une légitimité au régime illégal du Niger ». Toutefois, le CPS exhorte la Cédéao à une application progressive de ses mesures punitives en vue de minimiser leurs effets disproportionnés sur les Nigériens. 

Le Conseil Paix et Sécurité de l’UA demande de compiler et de soumettre « d’urgence la liste des membres de la junte militaire et de leurs soutiens militaires et civils, y compris ceux qui sont impliqués dans la violation des droits fondamentaux du Président Bazoum et d’autres détenus, en vue de sanctions ciblées et de l’application de mesures punitives individuelles ». Il exhorte les États membres de la Cédéao à mettre pleinement en œuvre les sanctions imposées par l’organisation ouest-africaine et approuvées par le CPS.

« Rétablissement pacifique et rapide de l’ordre constitutionnel »

Enfin, le Conseil Paix et Sécurité de l’Union africaine rejette toute « ingérence extérieure d’un acteur ou d’un pays extérieur au Continent dans les questions de paix et de sécurité en Afrique ». Il met en garde également contre l’engagement de « sociétés militaires privées sur le continent, conformément à la Convention de l’OUA de 1977 pour l’élimination du mercenariat en Afrique ».  

Tout en invitant les militaires au pouvoir au Niger à « coopérer avec la CEDEAO et l’UA en vue d’un rétablissement pacifique et rapide de l’ordre constitutionnel », le CPS exhorte ces hommes en kakis à placer les intérêts suprêmes du Niger et de son peuple au-dessus de tout, et « de retourner immédiatement et sans condition dans les casernes et de se soumettre aux autorités civiles conformément à la Constitution du Niger ».  

Oumarou Fomba 

Sahel Tribune
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