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Macky Sall
ActuSécurité

Sénégal : le régime Macky Sall doit respecter les droits à la liberté d’expression et à l’information (Amnesty International)

by Mohamed Camara 8 août 2023
written by Mohamed Camara 2 minutes read

La directrice régionale adjointe d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et centrale, Habibatou Goloko, demande la libération immédiate et inconditionnelle du journaliste sénégalais Papé Alé Niang. Elle dénonce également dans sa note écrite les nouvelles restrictions relatives à la liberté individuelle, à l’espace civique, aux arrestations et détentions arbitraires. 

Durant le week-end du 29 juillet 2023, le journaliste Papé Alé Niang alors en liberté provisoire, a été mis aux arrêts. Il a été placé en détention, selon Amnesty International, avant d’être inculpé et placé sous mandat de dépôt pour appel à l’insurrection, actes ou manœuvres à compromettre la sécurité publique. 

Le Patron du site d’informations Dakar Matin, avait commenté le 28 juillet passé l’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko dans une vidéo directe, devenue virales.  

À l’instar du Journaliste Papé Alé, plusieurs autres personnes du parti d’opposition Pastef ont été arrêtées du 1er au 2 aout du même chef d’inculpation, dont le maire de Parcelles assainies et celle de la Patte d’Oie. 

Libération immédiate et inconditionnelle

Dans la foulée, le 31 juillet, les autorités sénégalaises ont également dissout le parti d’opposition Pastef-les patriotes, et ont suspendu le réseau social TikTok via les données mobiles.

Pour Amnesty International, le journaliste Papé Alé a été arrêté et inculpé le 1er aout dernier, pour tout simplement avoir joué son rôle de journaliste en toute indépendance. Ainsi en « enquêtant sur des affaires politicojudiciaires dites sensibles ». 

Selon son avocat, le procureur n’a apporté aucune preuve pour justifier ces accusations. L’organisation internationale de la défense des droits humains, Amnesty, appelle à la libération immédiate et inconditionnelle du journaliste Papé Alé Niang. 

Respecter les droits à la liberté d’expression et à l’information

Les médias ont rapporté la mort d’au moins trois personnes, le lundi 31 juillet dernier, suite aux manifestations qui ont éclaté dans les différentes villes sénégalaises. L’Amnesty exhorte les autorités d’enquêter sur ces morts et celles enregistrées lors des manifestations de 2021. 

Selon Amnesty International, les autorités devraient respecter les droits humains, cesser de détenir arbitrairement des journalistes et des membres de l’opposition, tout en respectant les droits à la liberté d’expression et à l’information en levant « immédiatement la suspension de l’internet via les données mobiles et du réseau social TikTok ».

Mohamed Camara 

8 août 2023 0 comments
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Capitaine Ibrahim Traoré
ActuPolitique

[Tribune] Soutien aux nouvelles autorités du Niger : le Burkina Faso et le Mali lient l’acte à la parole 

by Sahel Tribune 7 août 2023
written by Sahel Tribune 4 minutes read

Par l’envoi d’une mission conjointe auprès des nouvelles autorités de la Transition au Niger, les présidents Assimi Goita et Ibrahim Traoré donnent une belle leçon de solidarité face à la tyrannie de la Cédéao. Une organisation qui n’est plus que l’ombre d’elle-même. 

Cette importante mission est conduite par le ministre d’État malien, ministre de l’Administration territoriale, Porte-parole du gouvernement, le Colonel Abdoulaye Maiga. Il était accompagné du ministre de la Défense et des Anciens Combattants, le colonel Sadio Camara.

Cette visite de soutien qui vient à point nommé fait suite au retentissant communiqué conjoint du Burkina Faso et du Mali, en date du 31 juillet 2023 dans lequel les intentions des présidents Goita et Traoré ont été suffisamment exposées pour être comprises à bon escient.

Une organisation de la cinquième colonne

Pour rappel, ledit communiqué précisait que toute intervention militaire contre le Niger s’assimilerait à une déclaration de guerre contre le Burkina Faso et le Mali et qu’en conséquence, toute agression sur le Niger entrainerait la participation effective du Burkina Faso et du Mali aux opérations de légitime défense. C’est la raison pour laquelle les deux pays, à l’instar des prétentieux chefs d’état-major de la comique Cédéao, le Burkina Faso et le Mali sont également à pied d’œuvre pour apporter la réponse nécessaire à cette agression pure et simple en préparation.

Le Niger est tout d’abord aux Nigériens et nul ne saurait aimer ce pays plus que ses habitants. Pour être devenue une organisation de la cinquième colonne, opérant pour la défense de certains pays occidentaux aux velléités néocoloniales, la Cédéao est simplement devenue une déception pour les populations ouest-africaines. 

La Cédéao des Occidentaux

Quelle noble attitude de la part du Burkina Faso et du Mali pour avoir refusé d’appliquer les sanctions illégales, illégitimes et inhumaines décidées par la Cédéao contre le peuple et les autorités nigériennes. 

Voilà une belle parade à la cynique stratégie que la Cédéao des Occidentaux voudrait employer pour affamer le Niger. Fort heureusement, le Burkina Faso et le Mali sont désormais résolus à partager avec le Niger, le dernier bol de riz dont ils disposeraient.  

Il est important pour l’opinion de savoir que la légitime défense du Niger est une responsabilité de tous les hommes épris de paix et de justice. Les Africains en 1er lieu.

Mettre les États au pilori 

Au-delà de la mobilisation des moyens militaires pour défendre le Niger, la défense civile serait d’un apport inestimable face à l’arbitraire. C’est pourquoi les forces vives des trois pays, le Burkina Faso, le Mali et le Niger doivent plus que jamais se tenir prêts et mobilisés, en vue de prêter main forte au peuple nigérien en ces heures sombres du panafricanisme. Plutôt que d’honorer les grands panafricanistes dont la plupart ont payé de leur vie, leur engagement pour l’émancipation de l’Afrique, la Cédéao jette un discrédit incommensurable sur leurs idéaux. Où était la Cédéao quand l’OTAN bombardait injustement la Libye ? Dix ans après, ce beau pays d’antan peine toujours à se relever. Est-ce la même chose que la Cédéao désire pour le Niger ? 

Un peu de respect pour les souffrances et la vie des populations civiles innocentes. Ironie de la situation, c’est au moment où les États en proie à l’insécurité dans le Sahel se relèvent progressivement que la Cédéao décide de les mettre au pilori. 

Laisser aux générations futures des actifs et non des passifs

À ce jour, aucune raison ne justifie une agression de la Cédéao contre le Niger. Les fameux ultimatums qu’elle ne cesse d’adresser aux États responsables devraient plutôt être adressés aux terroristes qui écument le Sahel au nez et à la barbe de certaines forces internationales inertes au mieux et complices au pire. La Cédéao doit impérativement cesser d’affamer nos peuples, à travers des sanctions qui font honte aux Africains.

Pour toutes ces raisons évidentes, les présidents Goita et Traoré doivent continuer ensemble NON, NON et NON. En combien d’années allons-nous gérer les conséquences d’une telle aventure : 20 ans, 30 ans… ?

La vision des présidents Assimi Goita et Ibrahim Traoré est bien claire. Il s’agit de laisser aux générations futures des actifs et non des passifs pour le rayonnement du Sahel et de toute l’Afrique.

B.F

7 août 2023 0 comments
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Délégation malienne pour le Niger
ActuPolitique

[ Tribune ] Coup d’État au Niger : la coalition contre l’intervention militaire de la Cédéao réaffirme sa solidarité

by Fousseni TOGOLA 7 août 2023
written by Fousseni TOGOLA 4 minutes read

Sur instruction du président de la transition, le colonel Assimi Goita, une forte délégation, conduite par le ministre d’État malien, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Porte-parole du gouvernement, s’est rendue à Niamey, capitale nigérienne, ce lundi 7 aout 2023. Cette délégation, parmi laquelle de proches collaborateurs du président malien de la transition, est porteur d’un message du Mali et du Burkina Faso au peuple nigérien. 

« Le Burkina Faso et le Mali envoient une délégation à Niamey, conduite par le ministre d’État malien, Ministre de l’Administration territoriale, Porte-parole du Gouvernement. Objectif : témoigner de la solidarité des deux pays au peuple frère du Niger », a expliqué la direction malienne de l’information et des relations publiques des armées (Dirpa).

Des sanctions aggravant la souffrance des populations

Le déploiement de cette forte délégation, qui a lieu au lendemain de l’expiration de l’ultimatum des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) aux militaires au pouvoir au Niger, pour rétablir l’ordre constitutionnel, est une autre preuve de la solidarité agissante entre le Mali, le Burkina Faso et le peuple nigérien. 

Dans un communiqué conjoint du 31 juillet 2023, les autorités maliennes et burkinabè de transition avaient exprimé leur « solidarité fraternelle et celle des peuples burkinabè et malien au peuple frère du NIGER ».  A la même occasion, elles avaient dénoncé la « persistance de ces organisations régionales à prendre des sanctions aggravant la souffrance des populations et mettant en péril l’esprit de panafricanisme ». 

Le Mali et le Burkina Faso ont balayé en un coup de manche les sanctions « illégales, illégitimes et inhumaines » de la Cédéao en annonçant leur refus de les appliquer. Car selon leurs précisions, à travers le coup d’État du 26 juillet 2023, le peuple nigérien a « décidé en toute responsabilité de prendre son destin en main et d’assumer devant l’histoire la plénitude de sa souveraineté ».  

La célérité et l’aventurisme 

À ce titre, la menace d’intervention militaire formulée par la Cédéao contre le Niger s’assimilerait à une déclaration de guerre contre le Burkina Faso et le Mali, avaient précisé les deux pays avant de prévenir que cette intervention, si elle a lieu, entrainerait un retrait du Burkina Faso et du Mali de la Cédéao, ainsi que « l’adoption de mesures de légitime défense en soutien aux forces armées et au peuple du Niger ». 

Les autorités maliennes et burkinabè de la transition n’ont pas manqué à dénoncer tout le « déséquilibre, la célérité et l’attitude aventurière de certains responsables politiques d’Afrique de l’ouest désireux d’utiliser la force armée pour rétablir un ordre constitutionnel dans un pays souverain ». Elles ont par la même occasion fustigé « l’inaction, l’indifférence et la complicité passive de ces organisations et de ces responsables politiques à aider les États et les peuples victimes de terrorisme depuis une décennie et abandonnés à leur sort ».

Par leur politique de rétablissement d’un ordre constitutionnel déjà corrompu, désuet et dénoncé par les peuples souverains d’Afrique, désireux de plus de souveraineté, les chefs d’État et de gouvernement de la Cédéao facilitent le rapprochement, voire la réalisation de la volonté panafricaniste, des États ouest-africains. 

Le Mali, devenu le modèle parfait dans ce domaine dans la sous-région, est aujourd’hui une école où les chefs d’État se rendent non seulement pour se confier, mais aussi et surtout prendre des leçons pour gérer au mieux leur transition. Du coup, la Cédéao s’éloignant de plus en plus de ses peuples, les militaires au pouvoir dans les différents pays se rapprochent davantage de ce peuple, qui se sentait abandonné. 

Renforcer la coopération sécuritaire

Ce rapprochement se voit à travers le déploiement de cette forte délégation par le Mali et le Burkina Faso au Niger, ce lundi 7 aout 2023. Une visite qui a lieu après celle du vice-président du Conseil national pour la Sauvegarde de la Patrie, le général de Corps d’Armée Mody Salifou, le 2 aout 2023. 

Au cours de sa rencontre avec le président de la transition, l’émissaire nigérien avait indiqué que sa visite s’inscrivait dans un contexte régional complexe, nécessitant un niveau important de « consultation politique pour la stabilité et la préservation des intérêts de nos populations ». Il s’agissait donc « d’explorer les voies et moyens pour renforcer notre [le Mali et le Niger] coopération sécuritaire, au moment où certains pays envisagent d’intervenir militairement dans notre pays [le Niger] ».

La lutte contre le terrorisme demeure la priorité numéro 1 des autorités maliennes et burkinabè de la transition. Mais le Niger, sous le régime du président déchu, Mohamed Bazoum, était devenu un obstacle. Avec la présence des forces françaises dans le pays, la sécurisation de la zone des trois frontières était devenue une aventure de combattants. 

Cette porosité de la frontière entre les trois États était une situation à l’avantage des forces « obscurantistes », qui pouvaient, presque, circuler librement. Les trois pays veulent maintenant, avec la nouvelle donne, renforcer leur coopération et mieux sécuriser leurs populations. 

F. Togola

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Ousmane Sonko
Politique

Sénégal : l’opposant Ousmane Sonko « admis aux urgences », (Pastef)

by Sahel Tribune 7 août 2023
written by Sahel Tribune 0 minutes read

Dans un communiqué, dimanche 6 aout 2023, le Pastef, parti d’Ousmane Sonko, affirme son admission aux urgences hospitalières.

Selon ce document, les partisans de Sonko indiquent que leur leadeur ne « souffrait d’aucune maladie connue et se portait bien avant son incarcération » à Sebikhotane, une prison située à 40 km de Dakar.

Ousmane Sonko est en détention « arbitraire » depuis le 31 juillet dernier, le leadeur du Pastef, par ailleurs maire de Ziguinchor, avait entamé une grève de faim depuis 8 jours.

La Rédaction

7 août 2023 0 comments
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Analyses

Niger : le coup d’État augure des lendemains incertains pour le pays

by Sahel Tribune 6 août 2023
written by Sahel Tribune 7 minutes read

À la suite du Mali, du Tchad et du Burkina Faso, le Niger est le quatrième pays du G5 Sahel (un cadre de coordination et de suivi de la coopération en matière de politiques de développement et de sécurité regroupant les pays ci-nommés et la Mauritanie) en proie à une prise du pouvoir par l’armée. Des forces de défense et de sécurité réunies au sein du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) ont proclamé, le 26 juillet 2023 à la télévision nationale, la destitution du président Mohamed Bazoum élu démocratiquement en 2021.

Selon le président du CNSP, Abdourahmane Tchiani (à la tête de la garde présidentielle depuis 2011), ce coup d’État serait justifié par « la dégradation sécuritaire » et « la mauvaise gouvernance économique ».

L’annonce des putschistes est intervenue à la suite d’une journée de tension et de « confusion » qualifiée au départ, de « mouvement d’humeur » de la garde présidentielle. Cette dernière détient, depuis le 26 juillet, le président Bazoum et sa famille au palais présidentiel. L’échec des tentatives de négociations internes et des condamnations régionales et internationales suivi du ralliement des forces armées nigériennes qui, au départ, soutenaient le régime en place, ont sonné le glas de la 7e République du Niger.

Mes recherches portent sur les questions de gouvernance sécuritaire en Afrique subsaharienne et les instruments régionaux africains contribuant au maintien de la paix et de la sécurité. Cet article explique d’abord comment les changements anticonstitutionnels de gouvernement sont loin d’être des phénomènes inhabituels au Niger. Il donne ensuite un aperçu des défis qui attendent les nouvelles autorités.

Coups d’État insolites ?

Depuis son indépendance, le 3 août 1960, le Niger a connu cinq coups d’État et d’innombrables tentatives de destitution des régimes en place dont les plus récentes datent de 2021 et 2022.

Les quatre premiers, que l’on pourrait qualifier de coups d’État « salvateurs », sont intervenus dans de contextes particuliers de crises alimentaire et sociopolitique graves.

Lors du premier coup d’État en 1974, les putschistes ont pris le pouvoir pour reprendre en main la gestion d’une crise alimentaire laissant les populations aux prises avec une faim aiguë, puis par la suite (1996, 1999, 2010) pour dénouer des situations de crise sociopolitique qui paralysaient les institutions de l’État.

Le cinquième, en date du 26 juillet 2023, est un cas insolite dans l’histoire des coups d’État au Niger et s’apparente à un affront à la démocratie (elle-même en crise en Afrique du fait des mauvaises pratiques des élites politiques), facilitée par un contexte régional favorable aux coups d’État et l’impuissance des sanctions régionales et internationales à rétablir l’ordre constitutionnel comme ce fut le cas au Mali, en Guinée et au Burkina Faso.

Bazoum assumait la présence des bases militaires étrangères sur le territoire nigérien dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Il était décomplexé par rapport à la coopération militaire avec les Occidentaux qu’il jugeait nécessaire au regard des insuffisances humaines, matérielles et financières qui caractérisent le Niger et le Sahel en général.

Des arguments incompréhensibles

Assurément, l’opinion publique nigérienne est traversée par les courants idéologiques et les mouvements anti-français qui prévalent dans cette zone.

Par ailleurs, Bazoum avait affiché une certaine volonté d’initier une gouvernance inclusive et réformatrice. Dans ce cadre, il avait organisé des tournées inédites à l’intérieur du pays, des rencontres fréquentes avec les couches sociopolitiques et professionnelles. Il avait en outre tenté de régulariser les années universitaires et scolaires à travers le recrutement de 171 enseignants-chercheurs dans les universités publiques et de 2500 enseignants du secondaire.

À cela s’ajoutent, ces deux dernières années, des débuts de résultats sur le plan sécuritaire liés aux différents programmes de recrutement et de renforcement des capacités des forces de défense et de sécurité. Même si la gouvernance du pays présente encore d’importantes limites, ces initiatives avaient permis au Niger d’afficher non seulement, sur le plan sécuritaire, une certaine résilience par rapport au Burkina Faso et au Mali, mais aussi un climat sociopolitique apaisé.

Cela lui a valu une certaine mansuétude de la part des Nigériens pourtant extrêmement critiques vis-à-vis de son parti politique (le PNDS-Tarayya) et son prédécesseur Issoufou Mahamadou, au regard de l’exacerbation des mesures répressives contre la société civile, de l’affairisme, des pratiques corruptives et népotistes et la politisation à outrance de l’administration publique, sous son régime entre 2011 et 2021.

Un homme tient une pancarte au milieu d’une foule
Un supporter tient une photo du général nigérien Abdourahamane Tchiani, le chef de la puissante garde présidentielle, alors que d’autres se rassemblent pour soutenir la junte nigérienne à Niamey le 30 juillet 2023.  : AFP

Que vaut dès lors un coup d’État, au bout de deux ans d’exercice, venant de fidèles compagnons militaires du régime ? Ont-ils oublié leur affiliation de douze années au régime politique qu’il discrédite aujourd’hui ?

Si le CNSP a justifié son putsch par la « dégradation continue de la sécurité » et « la mauvaise gouvernance économique et sociale », il représente aussi des intérêts particuliers à l’intérieur des Forces de défense et de sécurité. Ce coup d’État intervient, en réalité, dans un contexte précis de mouvement à la tête des FDS. Au Conseil des ministres du 31 mars 2023, Bazoum avait procédé à une nomination de nouveaux hauts responsables à la tête de l’état-major et du Haut commandement de la gendarmerie nationale, avec en perspective, d’autres changements principalement à la tête de la Garde présidentielle.

Le contexte d’avènement de ce putsch pose ainsi la question de la convergence de l’agenda des putschistes et celui des jeunes Nigériens qui fondent l’espoir sur un changement radical dans la gouvernance du pays. Malgré quelques acquis ces deux dernières années, celle-ci reste tout de même extrêmement délicate.

Espoir incertain

La légitimité populaire dont jouissent les juntes militaires, un peu partout en Afrique, est, en réalité, basée sur le rejet de la classe politique précédente et l’espoir d’un lendemain meilleur d’une population constamment éprouvée. En outre, aux yeux de certains, l’alternance par des moyens anticonstitutionnels (putsch, révolution, etc.) offre la perspective de changement plus rapide puisqu’elle peut favoriser une transformation révolutionnaire.

Dès lors, il n’est pas simplement question, pour les nouvelles autorités et celles qui suivront, d’attribuer quelques portefeuilles ministériels et emplois accessibles qu’à une catégorie restreinte de jeunes Nigériens. Il ne s’agit pas non plus de réponses essentiellement militaires à des préoccupations multidimensionnelles. Les liens de causalité entre l’insécurité et le désœuvrement des jeunes à grande échelle au Niger et au Sahel en général ont été largement documentés.

Il s’agit, pour les nouvelles autorités, de s’inscrire dans des initiatives de long terme favorables à l’émergence d’une nouvelle élite politique, de repenser la gouvernance du pays à travers une transformation profonde des politiques alimentaires, de santé, d’éducation, d’emploi, de lutte contre la corruption, le trafic d’influence et la politisation à outrance de l’administration publique, etc. Or, dans le contexte nigérien, rien ne laisse présager, pour l’instant, une telle dynamique.

Des élites discréditées

D’une part, les principaux auteurs du coup d’État sont issus de la vieille hiérarchie militaire aux pratiques douteuses (corruption, maladministration, etc.). Ils ont été longtemps au service d’élites politiques issues de la Conférence nationale souveraine de 1991. Ces élites sont aujourd’hui discréditées et rejetées au regard de leur faillite interne (série de crises politiques, népotisme, corruption, mauvaise administration, etc.) et leur position de dépendance accrue à l’égard de l’Occident.

D’autre part, les expériences ont aussi mis au jour les limites transformationnelles des régimes issus de changements anticonstitutionnels (Guinée, Mali, Soudan), à quelques exceptions près à l’instar du régime militaire de Seyni Kountché au Niger ou encore celui de Thomas Sankara au Burkina Faso.

L’avenir nous dira si ce nouveau régime militaire peut véritablement être le tremplin de la « rupture » avec « les modèles de gouvernance » qu’il prétend incarner. Et s’il fait preuve de transformations structurelles que la population lui attribue. Mais, faute de changement radical et éclairé dans la gouvernance, il est à craindre que la situation sociopolitique, économique et sécuritaire du Niger se dégrade davantage sous le regard impuissant d’une société civile peu outillée, une opposition politique quasi inexistante et un paysage politique profondément fragmenté (avec plus de 160 partis politiques au Niger).

Ces différents acteurs se sont illustrés ces dernières années par leur incapacité à exercer un contre-pouvoir et à contribuer à l’impulsion d’un renouveau de la politique de gouvernance au Niger.

Adamou Gado Ramatou, Dr. en Science Politique, Université Toulouse 1 Capitole

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.

The Conversation
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les resultats du Baccalaureat malien 2019 examen
A la UneÉducation

Baccalauréat 2023 : liste des admis

by Sahel Tribune 4 août 2023
written by Sahel Tribune 1 minutes read

Avec un taux de réussite de 24,26 % pour le BAC GENERAL, 30,55% pour le baccalauréat technique (BAC GENERAL + BAC TECHNIQUE = 24,35%) et 74,56% pour le baccalauréat professionnel, veuillez trouver ci-dessous les résultats par Région et par Académie d’enseignement.

ADMIS_BAC_GEN_2023_AEBKORD-2Télécharger
ADMIS_BAC_GEN_2023_BASSIKNOU-2Télécharger
ADMIS_BAC_GEN_2023_BKORG-2Télécharger
ADMIS_BAC_GEN_2023_BOUGOUNI-2Télécharger
ADMIS_BAC_GEN_2023_DOUENTZA-2Télécharger
ADMIS_BAC_GEN_2023_GAO-2Télécharger
ADMIS_BAC_GEN_2023_KAYES-3Télécharger
ADMIS_BAC_GEN_2023_KITA-2Télécharger
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Des femmes en formations
Actu

Émancipation économique : 200 femmes rurales formées aux techniques du maraîchage bio à Koula

by Bakary FOMBA 4 août 2023
written by Bakary FOMBA 4 minutes read

Dans le cadre de la lutte contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, l’Association Réseau des Acteurs pour le Développement intégré de Dioïla (RADI) a initié du 1er au 3 aout 2023, un atelier de formation au détriment de 200 femmes rurales vulnérables sur les techniques de maraichage biologique à Koula, dans la région de Dioïla, commune rurale de Banco.

Pour garantir l’autonomisation économique des femmes dans le milieu rural, l’Association RADI a organisé du 1er au 3 aout dernier, sa première formation destinée aux productrices des produits maraichers à Koula, dans la 13e région administrative du Mali. Il s’agit d’un projet financé par le gouvernement du Mali, à travers son programme spécial d’Aides aux associations et fondations (PSAAF), sur l’initiative du Colonel Assimi Goïta, président de la transition, chef de l’État.

Des tomates
Des tomates issues de l’activité des femmes rurales. Bakary Fomba/Sahel Tribune.

Plusieurs responsables locaux ont pris part au lancement de cette activité d’envergure nationale, notamment le maire de la commune rurale de Banco ; le représentant du service local de l’agriculture ; le représentant du service local de la femme, de l’enfant et de la famille ; le chef du village bénéficiaire ; les présidents des groupements féminins ; le président des jeunes filles ; le président du conseil de la jeunesse et le service de vulgarisation de maraichage biologique au Mali.

Augmenter les revenus des productrices

Cette formation s’inscrit dans l’atteinte des axes prioritaires N-2 du PDSEC de la commune rurale de Banco. Il s’agit notamment du renforcement des capacités techniques, productives et commerciales des groupements féminins, pour contribuer significativement à leur propre autonomisation économique.

Des salades
Des légumes provenant de l’activité de ces femmes rurales. Bakary Fomba/Sahel Tribune.

Tout en augmentant les revenus des productrices grâce à un prix plus rémunérateur, ce projet contribue à produire des légumes au Mali, de manière plus durable et sans danger pour la santé. Il s’agit également de produire une quantité significative et de bonne qualité de légumes et autres produits maraichers biologiques et certifiés au Mali. Toute chose qui permettra d’organiser une filière spécifique aux produits maraichers biologiques et promouvoir la création d’un marché pour les produits maraichers biologiques. Ce n’est pas tout. Le but final de la filière maraichage biologique consiste à contribuer à la satisfaction des besoins immenses de produits maraichers certifiés biologiques sur les marchés nationaux, régionaux et internationaux, rémunérateurs en offrant une méthode de production maraichère alternative, sans danger pour l’environnement et pour la santé des productrices au Mali, et ainsi améliorer les conditions de vie en milieu rural.

À noter également que le Mali est traditionnellement un pays où l’agriculture et l’élevage ont très longtemps été biologiques et respectueux de l’environnement. L’arrivée de ce joyau a été largement applaudie par les femmes bénéficiaires. Ce projet qui permettra de réduire considérablement leur vulnérabilité et devenir autonomes économiquement.

Des oignons
Des Oignons cultivés par des les femmes grâce au projet. Bakary Fomba/Sahel Tribune.

Dépasser la production précédente

À l’issue de ces 3 jours de formation, les bénéficiaires se sont engagées devant les responsables locaux à faire bon usage des acquis. Elles ont notamment promis de dépasser la production précédente à 30 %, soit (8,5 tonnes de tomates en 2022, 15 tonnes en 2023-2024). Selon ces femmes rurales, ce projet leur permettra de contribuer à la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Mali, à travers la réduction du taux de malnutrition, la réduction du taux de chômage. Il s’agit également de contribuer à la prise en charge familiale, notamment les frais de scolarité des enfants, les frais d’achat de médicaments pour les enfants, y compris le paiement de patentes et impôts.

Des femmes au puits
Des femmes de la commune de Banco autour du puits mis à leur disposition. Bakary Fomba/Sahel Tribune.

Cette initiative du Colonel Assimi Goïta prouve à suffisance que les autorités de la transition n’oublient aucun secteur garantissant le bien-être du peuple malien, si nous savons les exploits réalisés dans plusieurs autres secteurs (sécuritaire, économique, social, éducatif, culturel et sanitaire) à travers le pays.

Bakary Fomba

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