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Une graphique réalisée pour illustrer les édito sur notre site.
A la UneEdito

[Éditorial] Le Mali face à la corruption, un combat de souveraineté

by Bakary FOMBA 2 décembre 2024
written by Bakary FOMBA 5 minutes read

Sous l’impulsion des autorités de la Transition, le Mali s’engage dans une lutte déterminée contre la corruption et les irrégularités financières, un combat essentiel pour restaurer la souveraineté économique et bâtir un État responsable au service de ses citoyens.

Depuis l’avènement des autorités de la Transition, une réalité s’impose : le Mali est engagé dans une guerre d’un autre type, une guerre contre lui-même, contre cette gangrène qu’est la corruption, et contre les pratiques qui ont longtemps freiné son développement. Dans ce combat titanesque, le général Assimi Goïta et son gouvernement ont choisi de ne pas détourner le regard. Ils affrontent ce mal endémique avec une détermination sans faille, faisant de la lutte contre les irrégularités financières un pilier central du « Mali Kura. »

La corruption : un héritage empoisonné

Si la corruption gangrène l’économie malienne, elle n’est pas née avec les autorités actuelles. Elle est l’héritage d’un système usé, d’une gouvernance laxiste et d’un clientélisme politique qui a perverti les institutions. Pourtant, et c’est là la nouveauté, jamais un pouvoir n’a affiché avec autant de clarté sa volonté d’assainir les finances publiques et de mettre fin à l’impunité.

L’Office Central de Lutte contre l’Enrichissement Illicite (OCLEI), avec son dernier rapport, met en lumière l’ampleur du défi : 25,46 milliards de francs CFA d’enrichissement illicite présumé sur cinq ans, des marchés publics douteux, des déclarations de patrimoine ignorées par ceux qui y sont assujettis. Ces chiffres ne sont pas qu’un constat accablant, ils sont une feuille de route pour un État qui a choisi d’agir.

Une Transition résolue à agir

Dans cette bataille, les autorités de la Transition ne se contentent pas de discours. Des institutions comme l’OCLEI, le Bureau du Vérificateur Général (BVG) ou encore la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières (CENTIF) reçoivent un soutien politique et opérationnel sans précédent. Les enquêtes progressent, les dossiers sont transmis à la justice, et les manquements ne sont plus tolérés.

Prenons l’exemple du contrat controversé entre la Mairie du District et la société Ozone Mali. Ce partenariat, qui a englouti près de 500 millions de francs CFA, est devenu le symbole des pratiques que le Mali veut bannir. En mettant en lumière les irrégularités – paiements injustifiés, absence de contrôle, non-respect des engagements – les autorités actuelles démontrent leur volonté d’assainir les finances publiques.

Une lutte pour la souveraineté nationale

Mais cette croisade contre la corruption dépasse la simple gestion économique. Elle incarne une lutte pour la souveraineté nationale. Car qu’est-ce qu’un État souverain, si ce n’est un État maître de ses ressources, capable de les allouer efficacement au profit de ses citoyens ? Les autorités de la Transition ont compris que la corruption n’est pas seulement un mal économique, mais aussi un enjeu politique et moral.

En exigeant des déclarations de patrimoine de leurs hauts fonctionnaires, en renforçant les contrôles sur les marchés publics, et en dénonçant les contrats léonins, le Colonel Assimi Goïta et son gouvernement montrent la voie. Ils posent les bases d’un État responsable, où les ressources publiques ne servent plus à enrichir une élite, mais à bâtir des écoles, des hôpitaux et des routes.

Le pari du changement

Certains diront que les résistances sont fortes, que les structures corrompues ne s’effondrent pas en un jour. C’est vrai. Mais si la Transition a un mérite, c’est celui d’avoir osé briser le silence et d’avoir donné un sens au mot « redevabilité. » Le « Mali Kura » ne sera pas une simple rhétorique. Il se construira, dossier après dossier, réforme après réforme, en éradiquant les pratiques qui ont longtemps affaibli la nation.

Les efforts engagés méritent d’être salués. Les autorités ont rétabli la confiance dans les institutions en prouvant que personne n’est au-dessus des lois. En sanctionnant les coupables et en rendant publics les abus, elles rappellent que le Mali appartient à tous ses enfants, et non à une minorité de privilégiés.

Vers une gouvernance exemplaire

Le chemin reste long, mais les jalons sont posés. La transparence, la rigueur et l’intégrité doivent devenir les fondements d’une gouvernance exemplaire. Cela passe par le renforcement des institutions de contrôle, la digitalisation des services publics pour réduire les opportunités de corruption (comme entamée par les autorités de la transition), et l’éducation des citoyens sur les méfaits de ce fléau.

Le Mali est aujourd’hui à un tournant. Dans un contexte régional où les aspirations souveraines se font de plus en plus pressantes, la lutte contre la corruption devient un symbole de l’autonomie retrouvée. Les autorités de la Transition ont compris que la souveraineté n’est pas seulement militaire ou politique, elle est aussi économique et morale.

Une victoire collective

En engageant cette bataille, le général Assimi Goïta et son équipe portent un message d’espoir : celui d’un Mali qui refuse de se soumettre au fatalisme, d’un Mali qui croit en son potentiel. Les défis sont nombreux, mais avec la volonté affichée de cette Transition, l’histoire retiendra peut-être que c’est sous ce régime que le Mali a amorcé son renouveau.

Le combat contre la corruption n’est pas qu’un enjeu malien. Il est universel. Mais ici, dans un pays où chaque franc compte, il devient une nécessité vitale. Si la Transition parvient à gagner cette guerre, elle n’aura pas seulement marqué son temps, elle aura changé le destin du Mali.

2 décembre 2024 0 comments
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Des agents de Ozone Mali en nettoyage dans le district de Bamako.
A la UneÉconomie

Gestion des déchets : comment le contrat Ozone a laissé Bamako dans l’insalubrité

by Sahel Tribune 1 décembre 2024
written by Sahel Tribune 5 minutes read

Le rapport annuel 2023 de l’OCLEI met en lumière les irrégularités entourant le contrat entre la Mairie du District de Bamako et Ozone Mali. Ces irrégularités sont le symbole des défis de gouvernance publique au Mali.

Comme un miroir tendu à la gouvernance publique, le rapport annuel 2023 de l’OCLEI, remis au président de la transition, le général Assimi Goïta, le 29 novembre dernier, reflète les zones d’ombre et les aspérités d’un contrat qui devait illuminer Bamako, mais a laissé la ville embourbée dans ses déchets. Entre promesses non tenues et transparence bafouée, ce document éclaire d’un jour cru les dérives d’une gestion qui menace de transformer l’espoir d’une capitale propre en un mirage lointain.

Depuis plusieurs années, la gestion des déchets reste un défi majeur pour la ville de Bamako. Le partenariat entre la Mairie du District et la société Ozone Mali, du groupe marocain Ozone Environnement et Services, censé répondre à cette problématique, est désormais au cœur d’un scandale mêlant opacité, mauvaise gestion, et soupçons de corruption. Loin de résoudre les problèmes chroniques de salubrité, ce contrat incarne les failles structurelles des marchés publics au Mali.

Des débuts marqués par des zones d’ombre

Signé avec beaucoup de promesses, en 2014, le contrat liant la Mairie du District et Ozone Mali était présenté comme une solution innovante à l’insalubrité urbaine. Cependant, dès sa mise en œuvre, il a suscité des interrogations. Selon le rapport annuel de l’Office Central de Lutte contre l’Enrichissement Illicite (OCLEI), le processus de passation du marché a été entaché de graves irrégularités. L’OCLEI souligne « l’absence d’un appel d’offres transparent, laissant place à une attribution directe non justifiée. » Ce manque de rigueur dans la procédure pose la question d’éventuels conflits d’intérêts ou d’accords sous-jacents entre les parties impliquées.

En outre, les clauses du contrat sont restées floues, tant sur les obligations précises de la société Ozone que sur les mécanismes de suivi et d’évaluation de ses performances. Ce laxisme administratif a favorisé l’émergence de nombreuses défaillances, à commencer par le non-respect des cahiers de charges, pourtant essentiels à la bonne exécution du contrat.

Une gestion financière préoccupante

L’un des aspects les plus troublants du partenariat réside dans la gestion financière. L’OCLEI rapporte que « des paiements significatifs ont été effectués sans preuves tangibles de la réalisation des services promis. » Ces sommes, censées être investies dans la collecte et le traitement des déchets, n’ont pas produit les résultats attendus. À Bamako, les montagnes de déchets s’accumulent, exposant les habitants à des risques sanitaires majeurs.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : plusieurs centaines de millions de francs CFA auraient été versées à Ozone, alors que la ville reste engorgée par des ordures. Cette disparité entre les ressources mobilisées et les résultats obtenus soulève des questions légitimes. Le rapport de l’OCLEI appelle ainsi à « un audit financier rigoureux pour retracer les flux monétaires et identifier d’éventuelles malversations. »

Les conséquences sur la population

Pendant que ce partenariat dysfonctionnel se perpétue, ce sont les habitants de Bamako qui en paient le prix fort. L’insalubrité ambiante aggrave les conditions de vie dans une ville déjà confrontée à de multiples défis urbains. Les tas de déchets attirent les nuisibles, polluent l’air, et augmentent les risques de maladies. Pour les citoyens, l’échec du contrat Mairie-Ozone est non seulement un scandale économique, mais aussi une injustice sociale.

« L’inefficacité de ce contrat impacte directement la santé et la qualité de vie des habitants, » souligne un observateur cité dans le rapport. Dans les quartiers périphériques, où les infrastructures sont déjà limitées, l’absence de collecte régulière aggrave un sentiment d’abandon. Pour beaucoup, ce fiasco illustre l’écart entre les promesses politiques et la réalité quotidienne.

L’impunité : un mal récurrent

Ce dossier met également en lumière le problème récurrent de l’impunité dans la gestion des affaires publiques au Mali. Malgré les dénonciations et les rapports accablants, peu d’actions concrètes ont été entreprises pour demander des comptes aux responsables. L’OCLEI insiste sur la nécessité de « sanctionner les acteurs impliqués dans cette mauvaise gestion, afin de rétablir la confiance et d’instaurer une culture de redevabilité. »

Au-delà des sanctions, une réforme en profondeur des processus de passation des marchés publics s’impose. Une gestion plus rigoureuse, axée sur la transparence et la participation citoyenne, pourrait prévenir la répétition de tels abus. L’OCLEI propose également de renforcer les contrôles préventifs et les audits indépendants pour détecter les anomalies en amont.

Une occasion de réforme ?

Le cas Ozone pourrait servir de leçon pour réorienter les politiques publiques en matière de gouvernance locale. Il illustre le besoin urgent de professionnaliser les administrations locales, de renforcer les institutions de contrôle, et d’impliquer davantage les citoyens dans la gestion des projets urbains.

Pour rétablir l’ordre, des mesures concrètes s’imposent : annuler les contrats défaillants, relancer des appels d’offres transparents, et établir des mécanismes clairs de suivi et d’évaluation. L’exemple d’autres villes africaines, ayant misé sur des solutions innovantes comme le recyclage communautaire et la gestion participative, pourrait inspirer Bamako.

Le partenariat entre la Mairie du District et Ozone, loin d’être un modèle, est devenu un symbole des dysfonctionnements institutionnels qui freinent le développement du Mali. Alors que la corruption et l’impunité continuent de miner les efforts de gouvernance, il est impératif de tirer les leçons de cet échec. Comme le conclut le rapport de l’OCLEI : « La lutte contre la corruption est un impératif moral et économique, sans lequel le développement durable reste un mirage. » Pour Bamako, il est encore temps de reprendre le contrôle et de mettre en place une gestion plus responsable et équitable.

Alassane Diarra 

1 décembre 2024 0 comments
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Retrait des soldats français du Niger
ActuSécurité

Le Mali, pionnier de la souveraineté africaine ou fossoyeur de l’influence française ?

by Sahel Tribune 30 novembre 2024
written by Sahel Tribune 5 minutes read

Le Mali, en exigeant le retrait des bases françaises, a initié une vague de ruptures en Afrique, redéfinissant les rapports de souveraineté avec Paris et montrant la voie à d’autres nations du continent.

Depuis plusieurs années, les bases militaires françaises en Afrique, autrefois perçues comme des gages de stabilité et de coopération, sont devenues des symboles controversés d’ingérence et de dépendance postcoloniale. Le Mali, en décidant de rompre avec la France en 2022 et en dénonçant les accords de défense, a marqué un tournant. Aujourd’hui, des pays comme le Burkina Faso, le Niger, le Tchad et le Sénégal empruntent la même voie, affirmant leur souveraineté et exigeant le retrait des forces étrangères. Mais cette dynamique soulève une question centrale : le Mali a-t-il, par sa rupture brutale avec Paris, montré aux autres États africains comment regagner leur indépendance stratégique ? Ou a-t-il simplement enlevé à la France sa « couverture » d’alliée fiable et indispensable dans la région ?

Le Mali, déclencheur d’une vague de révoltes diplomatiques

La décision malienne de demander le départ des troupes françaises en 2022 a constitué un acte de défiance sans précédent. En dénonçant les accords de coopération militaire et en mettant fin à l’opération Barkhane sur son sol, Bamako a ouvert une brèche. « Nous refusons d’être des vassaux dans notre propre maison, » avaient déclaré à l’époque les autorités maliennes. Ce geste a galvanisé d’autres pays, comme le Burkina Faso et le Niger, qui, face à l’échec des stratégies militaires internationales pour contenir le terrorisme, ont choisi de suivre l’exemple malien.

Le Mali n’a pas seulement pris cette décision pour des raisons stratégiques, mais aussi pour des raisons symboliques : il s’agissait de reprendre en main son destin et de redéfinir sa souveraineté dans un contexte international où l’Afrique cherche à diversifier ses partenariats. Les alliances avec de nouvelles puissances comme la Russie ou la Chine ont été perçues comme des alternatives à la tutelle militaire française. En agissant ainsi, Bamako a indirectement poussé d’autres pays à évaluer leurs propres relations avec Paris, soulignant la pertinence d’un modèle de souveraineté africaine affranchie des schémas traditionnels.

Un effet domino ou une réponse à des frustrations collectives ?

Le Burkina Faso et le Niger ont emboîté le pas au Mali, dénonçant à leur tour les accords de coopération militaire avec la France. Plus récemment, le Sénégal et le Tchad ont rejoint ce mouvement. En novembre 2024, les présidents Bassirou Diomaye Faye (Sénégal) et Mahamat Idriss Déby Itno (Tchad) ont clairement exprimé que « la souveraineté ne s’accommode pas de la présence de bases militaires étrangères. » Ces déclarations illustrent un rejet croissant d’une présence française perçue comme paternaliste et inefficace.

Cependant, il serait réducteur de considérer que le Mali est l’unique déclencheur de cette vague de contestation. En réalité, ces revendications traduisent des frustrations accumulées au fil des années : l’échec des stratégies militaires contre le terrorisme, l’ingérence dans les affaires intérieures et le mépris perçu des aspirations locales par les élites parisiennes. La décision malienne a certes été un catalyseur, mais elle s’inscrit dans un contexte plus large où de nombreux États africains aspirent à redéfinir leurs alliances et à s’émanciper des relations asymétriques héritées de la colonisation.

La France, victime d’une perte de crédibilité

Pour la France, ces départs successifs traduisent une remise en cause profonde de son rôle en Afrique. Longtemps vue comme une alliée incontournable pour la sécurité régionale, Paris se retrouve isolée face à un rejet collectif. Le rapport Jean-Marie Bockel, remis récemment au président Macron, préconisait un partenariat « coconstruit et renouvelé. » Mais force est de constater que la défiance généralisée rend ce processus de reconfiguration difficile.

Le Mali, en dénonçant le modèle français, a également exposé les limites de l’approche militaire : les décennies de présence française n’ont pas empêché l’expansion du terrorisme dans la région. Ce constat a retiré à Paris la « couverture morale » qu’elle utilisait pour justifier sa présence. Aujourd’hui, la France doit non seulement réinventer son rôle, mais aussi répondre à une question cruciale : peut-elle encore être perçue comme un partenaire fiable dans un continent en quête d’autonomie stratégique ?

Vers une souveraineté africaine collective ?

Le Mali a peut-être montré une voie, mais il appartient aux autres pays africains de décider si cette trajectoire est viable. La souveraineté ne se limite pas à dire non à une puissance étrangère : elle exige de construire des institutions solides, de diversifier ses partenariats et de proposer des alternatives crédibles. La Russie, la Chine ou les BRICS offrent des opportunités, mais elles ne doivent pas être des substituts à une dépendance, qu’elle soit militaire ou économique.

Ce mouvement de rejet des bases françaises pourrait être une opportunité pour l’Afrique de réinventer ses relations internationales sur des bases multilatérales et respectueuses. Mais cela exige également une introspection de la part des élites africaines : sont-elles prêtes à mettre en œuvre les réformes nécessaires pour garantir une souveraineté véritable ?

Si le départ des bases militaires est un premier pas, la construction d’une souveraineté durable reste un défi monumental. Ce qui est certain, c’est que l’Afrique entre dans une nouvelle ère où chaque État est appelé à redéfinir son rôle sur l’échiquier international. Et dans cette quête de souveraineté, le Mali aura été, pour le meilleur ou pour le pire, l’étincelle qui a rallumé la flamme.

Oumarou Fomba 

30 novembre 2024 0 comments
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FRANC-CFA
A la UneÉducation

Kati et Bamako : où sont passées les subventions pour l’éducation ?

by Sahel Tribune 30 novembre 2024
written by Sahel Tribune 3 minutes read

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30 novembre 2024 0 comments
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Remise rapport annuel 2023 de l'OCLEI au président de la transition
ActuÉconomie

Lutte contre la corruption : l’OCLEI présente son rapport annuel 2023 au Président Goïta

by Chiencoro 29 novembre 2024
written by Chiencoro 4 minutes read

La remise du rapport 2023 de l’OCLEI, ce vendredi 29 novembre 2024 au Palais de Koulouba, a marqué une nouvelle étape dans l’engagement de la Transition à intensifier la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite au Mali.

Ce vendredi 29 novembre 2024, le général Assimi Goïta, Président de la Transition, a officiellement reçu le rapport annuel 2023 de l’Office Central de Lutte contre l’Enrichissement Illicite (OCLEI) lors d’une cérémonie au Palais de Koulouba. Cet événement a réuni les membres du gouvernement, les représentants des institutions et des organisations de lutte contre la corruption, témoignant de l’importance de cet enjeu pour le Mali en transition.

Un engagement renouvelé contre l’enrichissement illicite

Dans son allocution, le général Goïta a réaffirmé l’engagement de la Transition à combattre fermement la corruption et l’enrichissement illicite. « Cette cérémonie est une occasion privilégiée pour réaffirmer devant le peuple malien l’engagement ferme de la Transition à lutter résolument contre l’enrichissement illicite et toutes les formes de délinquance économique et financière qui minent notre pays. » Le Chef de l’État a également rappelé que cette lutte constitue « un pilier essentiel du Programme d’Action du Gouvernement, » ciblant particulièrement la fin de l’impunité et des détournements de biens publics.

De son côté, Dr Moumouni Guindo, Président de l’OCLEI, a présenté les principaux résultats et recommandations de l’office pour 2023. « L’OCLEI a mené des actions significatives dans les domaines de la prévention, des déclarations de biens, et de la répression des infractions économiques, » a-t-il souligné, en insistant sur la nécessité de renforcer la sensibilisation et la coopération interinstitutionnelle.

Des avancées dans la prévention et la transparence

L’OCLEI a, cette année, intensifié ses efforts de prévention, notamment à travers des partenariats avec les communautés religieuses pour diffuser des messages sur les conséquences de la corruption. « Le message anticorruption a touché plus de 3 000 fidèles dans 49 paroisses et six diocèses, » a précisé Dr Guindo. Ces initiatives s’inscrivent dans une approche globale visant à sensibiliser les citoyens et à prévenir l’acquisition de biens illicites.

Le général Goïta a salué ces efforts et a mis en avant la digitalisation de l’administration publique comme un levier clé pour réduire la corruption. « La numérisation des services publics est aujourd’hui synonyme de simplification des procédures et d’un renforcement de l’efficacité des prestations publiques, » a-t-il déclaré.

Les défis des déclarations de biens et la répression

L’un des points critiques relevés par le rapport concerne la baisse continue du dépôt des déclarations de biens à la Cour suprême depuis 2018. En 2023, l’OCLEI a enregistré un taux de traitement de 95,84 % des déclarations reçues, mais le nombre global reste insuffisant. Dr Guindo a plaidé pour « la mise en place d’un processus efficace de relance des assujettis à l’obligation de déclaration de biens. »

Sur le volet répressif, six dossiers d’enrichissement illicite présumé ont été transmis à la justice. Ces enquêtes ont révélé des écarts significatifs entre les revenus déclarés et le patrimoine détenu par certains agents publics, avec un montant illicite présumé atteignant 1,8 milliard de francs CFA. « La qualité de notre développement et notre aspiration à la justice sociale et à l’équité dépendent de notre capacité commune à lutter efficacement contre les infractions économiques, » a martelé le Chef de l’État.

Projets et renforcement institutionnel

Lors de la cérémonie, Dr Guindo a également abordé la nécessité de construire un siège dédié à l’OCLEI pour améliorer les conditions de travail des agents. « Cette demande s’inscrit pleinement dans la politique du Gouvernement visant à offrir aux agents de l’État de bonnes conditions de travail, » a assuré le Président Goïta, promettant un suivi attentif de cette requête.

Sur le plan international, l’OCLEI a consolidé ses partenariats avec des institutions comme la Banque mondiale et l’Unité spéciale d’Investigations de l’Afrique du Sud. Cela traduit la volonté du Mali de renforcer les synergies dans la lutte contre l’enrichissement illicite.

Une dynamique collective pour un Mali nouveau

La cérémonie s’est conclue sur une note d’espoir et de mobilisation. Le général Goïta a exhorté l’ensemble des acteurs impliqués à redoubler d’efforts : « Je reste confiant en l’avenir, et c’est ensemble que nous devons mener cette lutte afin de léguer aux générations futures un Mali pacifié et prospère. »

Dr Guindo, quant à lui, a réitéré l’engagement de l’OCLEI à poursuivre ses actions malgré les défis persistants. « Le combat contre la corruption est l’affaire de tous, et nous devons rester déterminés à construire une gouvernance transparente et équitable, » a-t-il conclu.

Avec cette cérémonie, le Mali réaffirme sa volonté de faire de la lutte contre la corruption un pilier de sa transition vers un État de droit.

Chiencoro Diarra 

29 novembre 2024 0 comments
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Faye et Macron
ActuSécurité

France-Afrique : la fin d’un modèle hérité du passé colonial

by Sahel Tribune 29 novembre 2024
written by Sahel Tribune 4 minutes read

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Poutine et Assimi Goita
A la UneÉconomie

Une visite stratégique de la Russie au Mali pour consolider les liens historiques

by Chiencoro 29 novembre 2024
written by Chiencoro 3 minutes read

Le Mali et la Russie renforcent leur partenariat stratégique à travers une visite historique du Vice-Premier ministre russe, Alexandre Novak. Cette visite est axée sur la coopération économique, militaire et humanitaire.

La visite d’Alexandre Novak, Vice-Premier ministre de la Fédération de Russie, au Mali, le 28 novembre 2024, marque une étape significative dans le développement des relations entre les deux nations. Cette rencontre, qui s’inscrit dans le cadre de la tournée régionale de Novak dans les pays de la Confédération des États du Sahel (AES), symbolise une volonté partagée d’approfondir un partenariat stratégique couvrant des domaines clés tels que l’énergie, les infrastructures, le transport et l’agriculture.

Une coopération multidimensionnelle en pleine expansion

Les échanges entre le Président de la Transition malienne, le général d’armée Assimi Goïta, et Alexandre Novak ont mis en lumière les ambitions communes des deux pays. Novak a déclaré avec conviction : « Nous voulons porter nos relations historiques à un niveau stratégique encore plus élevé. » Ces propos traduisent la volonté russe d’accompagner le Mali dans sa lutte contre le terrorisme tout en favorisant son développement économique.

Cette coopération s’inscrit dans un partenariat global qui englobe également les secteurs militaro-techniques et humanitaires. La Russie, partenaire clé du Mali dans la montée en puissance de ses forces armées, a déjà fourni des équipements militaires et assuré la formation des personnels. Ces efforts ont contribué à la sécurisation du pays dans un contexte de lutte intense contre les groupes armés.

Des retombées concrètes pour le développement

L’importance des retombées concrètes de ce partenariat ne peut être sous-estimée. Les accords bilatéraux conclus lors du Sommet Russie-Afrique de juillet 2023 à Saint-Pétersbourg, notamment dans les domaines de l’énergie et des mines, sont aujourd’hui en phase de mise en œuvre. Par ailleurs, le don humanitaire de deux millions de dollars sous forme d’huile alimentaire en octobre 2024 témoigne de l’engagement russe envers le bien-être des populations maliennes.

Le Premier ministre malien, le Général de division Abdoulaye Maïga, a salué cette visite en soulignant : « La venue de cette forte délégation marque une nouvelle étape pour consolider ces acquis et envisager un avenir commun prospère. » Ces propos mettent en lumière la pertinence de cette collaboration dans le cadre plus large de la Confédération des États du Sahel (AES), dont le Mali assure actuellement la présidence.

Une solidarité renforcée dans un contexte géopolitique complexe

La visite de Novak intervient dans un contexte géopolitique marqué par des tensions internationales, notamment entre la Russie et l’Occident. Le soutien réciproque affiché par le Mali et la Russie dans les instances internationales, comme le veto russe au renouvellement des sanctions contre le Mali, témoigne de la solidité de leurs relations. Ce partenariat offre également une reconnaissance accrue à l’AES sur la scène internationale, consolidant son rôle en tant que bloc régional influent.

Le Vice-Premier ministre russe a également mis en avant la nécessité de « diligenter la mise en œuvre concrète des actions convenues », avec une attention particulière pour l’énergie et les infrastructures. Cette démarche est d’autant plus pertinente dans un Mali en pleine transformation, où les besoins en développement restent immenses.

Une vision commune pour l’avenir

Les perspectives offertes par ce partenariat sont vastes et prometteuses. Elles reposent sur une convergence stratégique entre le Mali et la Russie, fondée sur « une solidarité sincère, un respect mutuel et un partenariat bénéfique pour chacune des parties ». Au-delà des accords économiques et sécuritaires, cette coopération symbolise une volonté partagée de construire un avenir prospère et souverain.

La visite d’Alexandre Novak et les engagements qui en découlent renforcent non seulement la relation bilatérale entre le Mali et la Russie, mais également la légitimité internationale de l’AES. Dans un monde en mutation, cette alliance stratégique constitue un modèle de partenariat dynamique, tourné vers des résultats concrets au service des populations.

Chiencoro 

29 novembre 2024 0 comments
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