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Directeur de la DIRPA
A la UneSécurité

Forces armées maliennes : un mois de novembre marqué par des avancées décisives

by Ibrahim Kalifa Djitteye 12 décembre 2024
written by Ibrahim Kalifa Djitteye 3 minutes read

Lors de sa conférence de presse mensuelle, le Colonel-major Souleymane Dembélé, directeur de l’information et des relations publiques des armées (DIRPA), a présenté le bilan des opérations militaires menées par les Forces armées maliennes (FAMa) durant le mois de novembre 2024. Cette rencontre a permis de mettre en lumière les progrès réalisés sur le terrain et les défis persistants.

Depuis la fin de l’hivernage, les FAMa ont intensifié leurs actions, combinant des manœuvres terrestres et aériennes d’envergure. Ces efforts ont permis de maintenir une pression constante sur les groupes armées terroristes (GAT). En novembre, 22 reconnaissances offensives ont été menées contre les GAT, tandis que les incidents impliquant des Engins explosifs improvisés (EEI) ont augmenté, avec 16 cas enregistrés. Par ailleurs, 5 attaques directes contre les FAMa et 7 attaques contre des civils ont été signalées.

Selon le Colonel-major Dembélé, cette évolution traduit une stratégie efficace visant à désorganiser les GAT, bien que ces derniers continuent à cibler la population et les infrastructures essentielles.

Une victoire majeure à Tinzaouatène

Parmi les faits marquants, l’opération du 1er décembre 2024 à Tinzaouatène, dans la région de Kidal, a été mise en avant. Cette offensive, menée au petit matin, a permis de neutraliser plusieurs cadres de haut rang des GAT. Ces individus sont impliqués, selon le Colonel-major Souleymane Dembélé, dans des attaques notoires, notamment « L’attaque du bateau Tombouctou en septembre 2023 ; l’assaut contre le camp de Ber en août 2023 ; l’attaque du camp de Léré en septembre 2023 ; la bataille de Tinzaouatène en juillet 2024 ».

Ces succès militaires renforcent la posture des FAMa dans la lutte contre les forces hostiles.

Des défis persistants malgré des avancées

Malgré une diminution des attaques directes contre les FAMa, les GAT semblent se rabattre sur des tactiques plus insidieuses, notamment l’usage intensifié des EEI et des exactions contre les civils. Le Colonel-major Dembélé a toutefois insisté sur la résilience et la détermination des forces armées maliennes à protéger la population et à restaurer l’ordre sur l’ensemble du territoire.

« Ces actes criminels ne sauraient affaiblir notre engagement à garantir la sécurité et l’intégrité de notre nation », a-t-il affirmé avec fermeté.

Une dynamique à poursuivre

Les efforts coordonnés des FAMa témoignent d’une dynamique prometteuse dans la lutte contre les groupes armés. Toutefois, le succès à long terme nécessitera une vigilance accrue, une collaboration avec les populations locales et une intensification des efforts pour neutraliser les menaces émergentes.

Les défis sont nombreux, mais les FAMa affichent une volonté claire de maintenir l’initiative et de consolider les gains obtenus sur le terrain. Plusieurs actions des autorités maliennes de la transition ont permis ces avancées notables. Il s’agit non seulement de la fourniture d’équipements sophistiqués à l’armée malienne, mais aussi de l’amélioration des conditions de vie des FAMa. 

Alors que la lutte contre le terrorisme reste un combat de longue haleine, les avancées des Forces armées Maliennes au mois de novembre 2024 illustrent la détermination du pays à restaurer la paix et la sécurité. Chaque victoire sur le terrain est un pas de plus vers la stabilité, mais le chemin est encore semé d’embûches. Avec le soutien de la population et l’unité des forces armées, le Mali peut espérer un avenir plus sécurisé, loin des menaces des GAT.

Ibrahim K Djitteye 

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Convoi de l'armée française
A la UneBillet d'humeur

[ Billet d’humeur ] La valse des drapeaux en Afrique de l’Ouest

by Chiencoro 12 décembre 2024
written by Chiencoro 3 minutes read

L’Afrique de l’Ouest redéfinit ses alliances en réclamant sa souveraineté, tandis que la France voit son influence militaire reculer face à une nouvelle dynamique géopolitique.

Et voilà que la France est encore sommée de plier bagage. Après le Mali, le Burkina Faso et le Niger, c’est au tour du Sénégal et du Tchad de signifier la fin de leurs accords de coopération militaire avec Paris. Une rupture qui marque une étape supplémentaire dans un désamour grandissant entre l’Afrique de l’Ouest et son ancien partenaire privilégié. Les soldats français, naguère perçus comme des garants de sécurité, quittent désormais le continent dans une ambiance mêlant défiance, ressentiment et aspirations à une souveraineté retrouvée.

L’échec des stratégies sécuritaires menées par Paris

Mais il serait réducteur de voir dans ces départs successifs une simple question de logistique militaire. En réalité, c’est tout un paradigme géopolitique qui vacille. Les dirigeants ouest-africains revendiquent aujourd’hui avec vigueur une autonomie stratégique et cherchent à diversifier leurs partenariats. La Russie, la Chine, la Turquie et d’autres puissances pointent leur nez et se disputent désormais une région longtemps considérée comme l’arrière-cour de Paris. Ces réalignements ne sont pas qu’une question de caprice politique : ils traduisent un besoin urgent de tourner la page d’un héritage postcolonial devenu insupportable pour beaucoup.

Dans les rues de Bamako, Niamey ou Ouagadougou, le constat est amer. La présence militaire française, autrefois synonyme d’assistance, est désormais perçue comme une forme d’ingérence. Les drapeaux français brûlés lors des manifestations, les slogans hostiles, les revendications de départ : tout cela témoigne d’une rupture qui dépasse les élites politiques pour toucher les populations elles-mêmes. Le sentiment anti-français, qu’on aurait tort de réduire à un simple mouvement de manipulation extérieure, puise aussi dans un ras-le-bol généralisé face à l’échec des stratégies sécuritaires menées par Paris.

Renaissance politique ou simple réorientation stratégique

Mais la France est-elle seule responsable de cet échec ? On pourrait en débattre. Une chose est sûre : les discours de ces dirigeants ouest-africains, qui se veulent les porte-voix d’un continent libre et souverain, rencontrent un écho fort auprès des peuples. Et il y a là un paradoxe troublant : si ces leaders brandissent la souveraineté pour justifier le départ des troupes françaises, ils n’hésitent pas à courtiser d’autres partenaires étrangers, que ce soit la Russie ou la Chine et ses infrastructures financées à coups de milliards.

Alors, que penser de cette valse des drapeaux ? Est-ce une renaissance politique ou une simple réorientation stratégique ? Le mot « indépendance » flotte à nouveau dans l’air, mais est-il vraiment synonyme d’émancipation ? Oui, car selon les propos du ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, les pays ne visent que leurs intérêts. Alors que des pays refusaient de fournir des armes au Mali pour combattre les groupes armés terroristes, la Russie s’est porté volontaire et a soutenu ce pays. Il ne s’agit donc point d’un changement de maître, mais d’une quête de souveraineté. 

Reprendre la main sur son destin

Ce grand jeu des réajustements nous rappelle que l’Afrique de l’Ouest n’est pas un bloc figé. Elle cherche, teste, se trompe parfois. Et si la France en fait les frais aujourd’hui, peut-être y a-t-il là une leçon à retenir : les relations internationales ne se construisent pas sur l’héritage du passé, mais sur une capacité à se réinventer, à dialoguer d’égal à égal.

Pour l’heure, les soldats français se retirent, laissant derrière eux un vide qu’il faudra combler. Par qui ? Par quoi ? La réponse reste incertaine. Mais une chose est sûre : l’Afrique de l’Ouest a décidé de reprendre la main sur son destin, quitte à déstabiliser les équilibres d’hier. Une danse qui, si elle est bien orchestrée, pourrait annoncer un renouveau politique et géopolitique. Sinon, ce ne sera qu’un changement de partenaire sur une musique inchangée.

Chiencoro Diarra 

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Scrutin présidentiel au Tchad
A la UnePolitique

[Tribune] De l’Antiquité à nos jours : ce que les élections disent (et taisent) sur la démocratie

by Fousseni TOGOLA 12 décembre 2024
written by Fousseni TOGOLA 4 minutes read

La démocratie, souvent réduite aux élections, dévoile ses limites face aux crises politiques et exige une réflexion profonde pour réinventer son essence.

La démocratie, souvent considérée comme le modèle politique idéal, repose sur un principe clé : permettre au peuple de désigner librement ses dirigeants par le suffrage universel. Ce système, appelé démocratie représentative, s’est imposé comme la norme dans de nombreux pays. Pourtant, même dans les régimes les plus autoritaires, où les libertés fondamentales sont gravement restreintes, des élections sont régulièrement organisées. Ces mises en scène visent à offrir une façade de légitimité aux dirigeants, montrant que le vote demeure un symbole universel de la démocratie.

Cependant, ce qui paraît évident aujourd’hui — que représenter le peuple revient à diriger et que gouverner repose sur l’élection — était autrefois jugé contraire à l’idéal démocratique. De l’Antiquité grecque jusqu’à la Révolution française, le suffrage universel n’était pas perçu comme l’essence même de la démocratie. Alors, pourquoi cette association entre démocratie et élections s’est-elle imposée ? Et surtout, cette corrélation est-elle encore pertinente ?

Des élections aux coups d’État : une démocratie en trompe-l’œil

L’Afrique de l’Ouest offre un contre-exemple frappant de cette idéalisation du suffrage. Entre 2020 et 2023, des coups d’État militaires successifs ont secoué le Niger, le Mali, le Burkina Faso et la Guinée, renversant des gouvernements élus. Ces événements révèlent une contradiction majeure : des dirigeants issus d’élections libres ont été rejetés par leurs propres peuples, leur légitimité contestée.

Face à cette instabilité, la CEDEAO a tenté de rétablir l’ordre démocratique en imposant des calendriers de transition, exigeant que les militaires au pouvoir organisent des élections rapides sans y participer eux-mêmes. Cette insistance sur les élections comme condition sine qua non de la démocratie reflète une vision rigide, où le retour à l’ordre constitutionnel semble être la seule voie vers la stabilité. Mais cette perception est-elle justifiée ?

Les limites de la démocratie électorale

L’organisation périodique d’élections libres est sans doute un pilier de la démocratie, comme l’énonce l’article 21 de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Mais l’expérience démontre que lier exclusivement la démocratie aux élections est un leurre. Au Mali, au Burkina Faso, au Niger ou en Guinée, ce qui est présenté comme la « volonté librement exprimée » du peuple à travers le vote est souvent dévoyé par des manipulations, des fraudes ou l’achat des consciences. Dans ce contexte, les élections deviennent un instrument de contrôle plus qu’un vecteur de souveraineté populaire.

Historiquement, les instruments de la démocratie électorale — bulletins, urnes, isoloirs — existaient bien avant les révolutions américaine et française. Pourtant, comme le souligne l’historien Olivier Christin, ce ne sont pas ces outils qui définissent la démocratie, mais la manière dont ils sont utilisés. La démocratie, comparée à un kaléidoscope, change de forme selon les contextes, offrant à chaque fois une combinaison unique.

Le vote, pas l’unique fondement de la démocratie

Si l’on remonte à l’Antiquité, Aristote considérait que le tirage au sort était plus démocratique que le suffrage, car il offrait une chance égale à chaque citoyen de participer au pouvoir. Montesquieu, dans De l’esprit des lois, et Rousseau, dans Du contrat social, partageaient cette vision. Ils voyaient dans le tirage au sort un moyen d’éviter les luttes de pouvoir inhérentes aux élections. Plus récemment, Jacques Rancière a affirmé que la démocratie n’est pas un régime, mais un idéal d’égalité souveraine entre citoyens, toujours à venir et jamais pleinement réalisé.

Cette réflexion remet en cause l’omniprésence des élections dans nos démocraties modernes. Comme l’affirme un rapport de la Maison de maintien de la paix Alioune Blondin Bèye de Bamako, en 2023, dans les États sahélo-sahariens en crise, des élections pacifiques et crédibles sont indispensables, mais elles ne suffisent pas à garantir la stabilité ou la sécurité. La gouvernance démocratique nécessite une approche plus globale, incluant des dialogues politiques élargis et une administration électorale efficace.

Vers une démocratie réinventée

Au Mali, le président de la transition, le général Assimi Goïta, insiste sur la nécessité d’éviter les erreurs du passé. Pour lui, la priorité est de garantir des scrutins inclusifs et sécurisés dans toutes les régions du pays. Cette approche vise à renforcer la légitimité du futur président et à prévenir les contestations post-électorales. Sous l’impulsion du Premier ministre Abdoulaye Maïga, le gouvernement a entamé des dialogues avec les acteurs politiques et civils pour assurer une transition apaisée.

Au-delà des élections, la démocratie doit être repensée. Elle nécessite des institutions crédibles, un dialogue constant entre les acteurs et une sécurité renforcée pour protéger les citoyens et leurs choix. Si les élections restent un outil essentiel, elles ne doivent pas être le seul critère de la démocratie. Comme le disait Montesquieu, « le sort est une façon d’élire qui n’afflige personne ». Peut-être est-il temps de considérer à nouveau cette idée, pour réinventer la démocratie dans un monde en quête d’équilibre.

La démocratie est un idéal mouvant, toujours en construction, où chaque nation doit trouver sa propre voie pour garantir l’égalité, la liberté et la souveraineté de son peuple.

Fousseni Togola 

12 décembre 2024 0 comments
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Les onze leaders politiques en liberté provisoire
A la UnePolitique

La liberté provisoire des 11 leaders politiques : un signal vers l’apaisement et les élections de 2025 ?

by Sahel Tribune 6 décembre 2024
written by Sahel Tribune 4 minutes read

Après cinq mois de détention, 11 leaders politiques ont retrouvé une liberté provisoire. Cette décision, perçue comme un geste d’apaisement, intervient dans un contexte de tensions sociales et politiques. Elle pourrait marquer une étape clé vers des élections en 2025, signalant la volonté des autorités de la transition de préparer un climat propice au dialogue et à la réconciliation nationale.

Après cinq mois de détention, la libération provisoire des 11 leaders politiques, survenue le 5 décembre 2024, apparaît comme un geste clé dans le processus de transition politique malienne. Ce mouvement stratégique, intervenant dans un contexte de tensions croissantes, pourrait également être interprété comme une étape vers la tenue des élections générales en 2025. Derrière cet acte en apparence conciliateur, des signaux se dessinent, mêlant volonté d’apaisement et préparation à un futur démocratique.

Un contexte d’apaisement dans une transition sous tension

La libération des leaders politiques, accusés d’« opposition à l’exercice de l’autorité légitime » est le résultat d’une médiation efficace menée par l’ancien Premier ministre Ousmane Issoufi Maïga, président de la Commission de suivi de la « Charte pour la paix et la réconciliation ». Ce geste symbolique, soutenu par le président de la transition, le général d’armée Assimi Goïta, s’inscrit dans un effort pour calmer un climat social tendu et répondre aux appels au dialogue.

Le transfert des détenus vers la prison centrale de Kéniéroba, suivi d’une rencontre entre M. Maïga et les leaders politiques, a marqué une étape déterminante. L’annonce de leur mise en liberté, validée par le tribunal, résonne comme une réponse directe à des mois de pressions politiques et sociales. En dépit de leur statut encore sous contrôle judiciaire, cette décision ouvre une brèche dans l’impasse politique.

Une stratégie vers des élections en 2025 ?

Si cette libération provisoire vise à apaiser les tensions, elle semble également s’inscrire dans une logique plus large de préparation des élections générales en 2025. En permettant à ces figures de retrouver la liberté, ne serait-ce que provisoire, les autorités de la transition envoient un signal de volonté d’inclusion politique. Les leaders libérés, bien que sous le coup de poursuites judiciaires, pourraient jouer un rôle actif dans les discussions politiques à venir, notamment dans le cadre de la mise en place des conditions nécessaires pour un scrutin crédible.

Le président Assimi Goïta, dans plusieurs interventions récentes, a exhorté le gouvernement à accélérer les réformes nécessaires pour garantir des élections inclusives et apaisées. Cette libération pourrait ainsi être interprétée comme une prémisse d’un climat politique propice à la tenue du scrutin, marquant une ouverture stratégique en vue de renforcer la légitimité des institutions à travers le retour à un ordre constitution sécurisé.

Les défis d’une réconciliation politique

Pour autant, cette décision n’est pas sans ambiguïtés. Les 11 leaders politiques, symboles d’une opposition encore marquée par des divisions internes, restent sous la menace d’un cadre judiciaire qui limite leur marge de manœuvre. Leur détention avait déjà posé des questions sur la gestion de la dissidence politique, et leur mise en liberté, bien que symbolique, doit être suivie d’actions concrètes pour rétablir un dialogue national inclusif.

Les autorités de la transition devront transformer ce geste en un véritable levier pour la réconciliation. Cela passe par l’organisation d’un dialogue sincère, impliquant l’ensemble des acteurs politiques, et par des garanties de transparence dans le processus électoral à venir.

Vers une dynamique électorale crédible

Cette libération intervient dans un contexte où la transition malienne est marquée par des défis multidimensionnels : lutte contre le terrorisme, tensions sociales et méfiance politique. En optant pour une libération provisoire, les autorités maliennes semblent vouloir désamorcer des tensions immédiates tout en affirmant leur contrôle sur la scène politique. Cette double stratégie, oscillant entre apaisement et calcul, reflète les complexités d’une transition où chaque geste est minutieusement pesé.

Si cette libération symbolise une avancée, elle devra s’accompagner d’autres gestes forts pour construire un climat favorable à la tenue d’élections en 2025. La réforme des institutions électorales, la modernisation de l’État civil, et l’implication de l’ensemble des parties prenantes seront cruciales pour garantir la crédibilité du processus. Les autorités de la transition devront également s’assurer que les populations maliennes, en particulier les jeunes et les femmes, soient pleinement mobilisées dans ce processus.

Oumarou Fomba

6 décembre 2024 0 comments
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Abdoulaye Maïga, nouveau Premier ministre
ActuPolitique

Transition au Mali : cap vers des élections inclusives et apaisées

by Sahel Tribune 5 décembre 2024
written by Sahel Tribune 3 minutes read

Le jeudi 5 décembre 2024, le Premier ministre, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le Général de division Abdoulaye Maïga, a présidé une rencontre cruciale avec les partis politiques au Centre de Formation des Collectivités territoriales. Au cœur des échanges figurait la révision annuelle des listes électorales de 2024, un jalon essentiel pour garantir des élections inclusives et transparentes. Cette démarche s’inscrit dans la volonté affirmée des autorités de la transition de créer les conditions nécessaires à un processus électoral fiable.

Sur le chemin escarpé de la transition, le Mali avance avec la volonté de planter les graines de la démocratie. Ces graines, fragiles mais porteuses d’espoir, nécessitent un terreau fertile, nourri par l’unité nationale, la résilience face aux défis, et l’engagement sincère de tous les acteurs politiques. Dans ce processus, chaque étape, comme la révision des listes électorales ou les réformes administratives, devient un coup de bêche visant à préparer un sol où la souveraineté et la stabilité pourront prospérer.

Des préparatifs électoraux rigoureux

Avec une liste électorale qui regroupe 8 472 439 inscrits, dont 573 284 Maliens de l’étranger, les autorités maliennes entendent mobiliser tous les citoyens éligibles. Le Premier ministre a présenté un point d’étape sur cette révision, soulignant les actions en cours, notamment :

  • L’adaptation du fichier électoral à la nouvelle organisation territoriale et administrative.
  • La sensibilisation des citoyens pour encourager leur participation massive.
  • L’implication des partis politiques dans le processus pour assurer la transparence et l’adhésion collective.

Ces mesures traduisent une approche participative, visant à renforcer la confiance des citoyens et des acteurs politiques dans le processus électoral.

Réformes structurelles pour un scrutin crédible

Les discussions ont également porté sur les lois électorales et leur impact dans les collectivités territoriales. Les autorités de la transition s’engagent à moderniser et sécuriser l’État civil, pierre angulaire d’élections justes et transparentes. Dans cet esprit, le Premier ministre a rappelé que ces réformes, bien que difficiles, sont indispensables pour renforcer les bases démocratiques du pays.

Dans un contexte de crise multidimensionnelle, le Premier ministre a lancé un appel vibrant aux responsables des partis politiques pour qu’ils fassent preuve d’union sacrée et de résilience. « Ce que nous vivons est pire qu’une guerre. Chaque fois que nous nous divisons, nous aidons nos ennemis », a-t-il martelé, rappelant l’urgence de surmonter les divisions pour préserver l’intérêt national.

En réaffirmant que les partis politiques seront consultés à chaque étape du processus électoral, il a souligné que l’intérêt du peuple malien resterait la boussole des autorités de la transition. Ce dialogue constructif est présenté comme un pilier central pour éviter les tensions et garantir des élections apaisées.

L’engagement des autorités de la transition

Le président de la transition, le Général Assimi Goïta, avait déjà exhorté le gouvernement à créer des conditions idoines pour la tenue des élections. La réunion présidée par le Premier ministre s’inscrit dans cette dynamique, témoignant de la volonté des autorités de rendre possible un retour à l’ordre constitutionnel, tout en préservant la souveraineté nationale. Rappelons qu’en début de semaine, le Premier ministre avait une visite à l’autorité indépendante de gestion des élections (Aige) où les échanges ont porté sur l’état d’organisation des prochaines élections. 

Cette rencontre avec les partis politiques a permis de rappeler que les défis du Mali sont certes nombreux, mais surmontables par un dialogue sincère et des actions concrètes. Le processus électoral en vue est une opportunité pour les autorités de la transition et les acteurs politiques de démontrer leur engagement pour l’avenir démocratique du pays.

Alassane Diarra 

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Crise post-électorale
A la UneAnalyses

[Tribune] La démocratie : une illusion parfaite ou une utopie désenchantée ?

by Fousseni TOGOLA 5 décembre 2024
written by Fousseni TOGOLA 4 minutes read

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Sommet des chefs d'Etats de l'AES
Économie

Le Sahel sous le poids de la dette : perspectives pour le Mali, le Niger et le Burkina Faso

by Sahel Tribune 5 décembre 2024
written by Sahel Tribune 4 minutes read

Selon le rapport sur la dette internationale 2024, le Mali, le Niger et le Burkina Faso, membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), font face à un endettement croissant. Avec des dettes extérieures représentant respectivement 104 %, 455 % et 172 % de leurs exportations, ces pays sont confrontés à des contraintes économiques majeures, mettant en péril leurs capacités à répondre aux défis socio-économiques et sécuritaires.

Alors que les économies du Sahel cherchent à se stabiliser, le rapport sur la dette internationale de 2024 révèle une pression croissante sur les finances publiques des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) : le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Ces trois nations, qui luttent simultanément contre l’insécurité, la pauvreté et l’instabilité politique, voient leur endettement devenir une contrainte majeure pour leur développement.

Un niveau d’endettement alarmant

Le Mali affiche une dette extérieure totale de 6,457 milliards de dollars en 2023, représentant 104 % des exportations et 32 % du revenu national brut (RNB). Cette dette est principalement constituée de prêts à long terme, dont 75 % sont accordés par des créanciers multilatéraux, notamment la Banque mondiale qui détient 36 % de la dette publique garantie. Le service de la dette, incluant le remboursement du capital et les intérêts, représente 6 % des recettes d’exportation, ce qui met une pression modérée sur les finances publiques.

Avec une dette extérieure de 5,613 milliards de dollars, le Niger voit sa dette représenter une charge massive de 455 % des exportations et 35 % de son RNB. Ce chiffre illustre une dépendance préoccupante à l’égard des emprunts, principalement pour financer des projets d’infrastructure et répondre aux défis socio-économiques. Les créanciers multilatéraux, comme la Banque mondiale et la Banque de développement de l’Afrique de l’Ouest, détiennent ensemble 84 % de la dette publique.

Le Burkina Faso est le pays le plus endetté des trois, avec une dette extérieure atteignant 10,397 milliards de dollars, soit 172 % des exportations et 53 % du RNB. La majorité de cette dette est également contractée auprès de créanciers multilatéraux, représentant 89 % du total, tandis que les créanciers bilatéraux comme la Chine et la France jouent un rôle secondaire. Le service de la dette absorbe 14 % des recettes d’exportation, soulignant une contrainte significative sur les finances du pays.

Défis et implications

Ces chiffres révèlent la vulnérabilité des trois pays face aux défis de l’endettement. Le recours croissant aux financements multilatéraux, bien qu’indispensable, limite leur marge de manœuvre économique, car une partie importante des recettes nationales est allouée au service de la dette.

Selon le rapport, l’endettement des pays à faible revenu a atteint des sommets, avec une augmentation globale de 4,8 % pour atteindre un record de 1 100 milliards de dollars en 2023. Parmi eux, les États du Sahel sont particulièrement vulnérables. Le Mali, par exemple, présente un ratio dette/PIB qui dépasse désormais les 40 %, un seuil critique selon les standards internationaux. Cette tendance est similaire au Burkina Faso et au Niger, où les obligations financières « réduisent considérablement les marges de manœuvre budgétaires nécessaires aux investissements sociaux ».

Le rapport souligne également que le service de la dette, incluant capital et intérêts, représente une part croissante des budgets nationaux. En moyenne, ces paiements absorbent 6 % des recettes d’exportation des pays éligibles à l’IDA, un niveau jamais vu depuis 1999. Cette situation détourne des ressources cruciales des secteurs clés tels que l’éducation et la santé. « Les États du Sahel consacrent une part disproportionnée de leurs revenus à honorer leurs dettes, au détriment des priorités de développement » indique le rapport.

Le rôle des créanciers multilatéraux et la dépendance croissante

Face à la réticence des créanciers privés, les institutions multilatérales comme la Banque mondiale et le FMI jouent un rôle croissant en tant que « filets de sécurité ». En 2023, ces institutions représentaient 39 % de la dette totale des pays IDA éligibles. Cependant, cette dépendance accrue s’accompagne de nouvelles contraintes, notamment des réformes économiques parfois impopulaires. « Les prêts concessionnels, bien que nécessaires, placent les pays sous une pression accrue pour respecter les conditions des créanciers multilatéraux », avertit le rapport.

Malgré les initiatives de transparence comme la Table ronde sur la dette souveraine, peu de progrès ont été réalisés en matière de restructuration. Les pays de l’AES, confrontés à des crises multiples, doivent gérer un dilemme : restructurer leur dette pour alléger le fardeau à court terme ou risquer une perte de crédibilité sur les marchés internationaux.

Une voie à tracer pour l’avenir

L’endettement des pays de l’AES reflète une problématique globale : comment concilier besoins urgents de financement et viabilité à long terme ? Le rapport appelle à des solutions innovantes, comme des swaps dette-climat ou des financements liés aux résultats, pour permettre à ces pays de respirer économiquement tout en poursuivant leur développement.

Dans un contexte de crise multidimensionnelle, les pays de l’AES devront adopter une gestion prudente de leur dette, tout en plaidant pour des partenariats équitables et durables. Seule une approche intégrée pourra leur permettre de relever les défis économiques et sociaux qui les attendent.

Oumarou Fomba 

5 décembre 2024 0 comments
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