S’abonner pour poursuivre la lecture
Abonnez-vous pour avoir accès à la suite de cette publication et au contenu réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour avoir accès à la suite de cette publication et au contenu réservé aux abonnés.
L’inauguration de l’usine de transformation de tomates de Yako, au Burkina Faso, ce 16 décembre 2024, illustre une fois de plus l’engagement des pays sahéliens à renforcer leur autonomie économique à travers la valorisation de leurs ressources locales.
Les pays de la Confédération des États du Sahel (CES), regroupant le Burkina Faso, le Mali et le Niger, continuent d’illustrer leur engagement sans faille à reprendre en main leur destin. Après avoir affirmé leur souveraineté sur le plan sécuritaire en mutualisant leurs efforts face aux défis régionaux, ces nations renforcent désormais leur position sur le plan économique. L’inauguration, ce 16 décembre, de la deuxième usine de transformation de tomates du Burkina Faso par le Président Ibrahim Traoré s’inscrit dans cette dynamique stratégique : bâtir une économie endogène et résiliente, au service des populations.
L’usine de transformation de tomates de Yako, portée par la Société Faso Tomates (SOFATO), représente bien plus qu’un investissement industriel. C’est une initiative qui symbolise la volonté du peuple burkinabè de prendre en main son destin économique. Avec un investissement de 5,6 milliards de FCFA, cette unité bâtie sur un hectare et dotée d’une capacité de traitement de 100 tonnes de tomates par jour va générer plus de 2 500 emplois directs et indirects. Ces chiffres traduisent une ambition claire : relancer l’économie locale en misant sur des ressources disponibles et en valorisant les savoir-faire locaux.
Portée par l’actionnariat populaire, l’usine incarne également une approche participative, où les citoyens s’impliquent directement dans le développement économique de leur pays. Cette philosophie, soutenue et encouragée par le gouvernement de transition, démontre une synergie forte entre les aspirations populaires et la vision politique d’un développement autonome et inclusif.
L’objectif principal de SOFATO est d’optimiser la chaîne de valeur de la tomate, une culture stratégique pour le Burkina Faso. En transformant localement cette matière première, l’usine permet non seulement de réduire la dépendance du pays vis-à-vis des importations de produits dérivés, mais aussi de stimuler l’ensemble du secteur agricole. Les producteurs locaux, principaux fournisseurs de l’usine, bénéficient ainsi d’un débouché stable et rémunérateur, ce qui contribue à renforcer leur résilience économique.
Ce modèle est une réponse directe aux défis économiques souvent liés à l’exportation brute des matières premières, qui prive les pays africains de la valeur ajoutée liée à leur transformation. À travers cette initiative, le Burkina Faso montre la voie à d’autres nations du Sahel, en faisant de l’industrialisation un levier clé de son indépendance économique.
L’accélération de ce projet sous l’impulsion du Président Ibrahim Traoré reflète également l’impact positif de la Confédération des États du Sahel. En mutualisant leurs efforts et en partageant une vision commune, les États membres démontrent leur capacité à promouvoir des initiatives qui répondent aux besoins locaux. Cette solidarité confédérale permet de sécuriser des projets ambitieux, tout en renforçant l’image d’un bloc sahélien soudé et autonome.
Ce projet s’inscrit dans une stratégie plus large des pays de l’AES, qui ont d’abord travaillé à consolider leur souveraineté sécuritaire avant de s’attaquer aux bases de leur autonomie économique. En mettant en œuvre des projets structurants tels que SOFATO ou encore l’Usine de lithium du Mali SA, inauguré le 15 décembre 2024, la Confédération réaffirme sa détermination à rompre avec les modèles économiques extravertis imposés depuis des décennies.
Ce choix de miser sur les ressources locales et les initiatives endogènes est un acte de résistance face à des systèmes économiques mondiaux qui ont souvent marginalisé l’Afrique dans les chaînes de valeur globales. Les États de la CES montrent qu’ils sont non seulement capables de défendre leur territoire, mais également de transformer leurs ressources en richesse durable pour leurs populations.
Sur son compte Twitter, le Président Ibrahim Traoré insiste sur la richesse des ressources humaines et naturelles du Burkina Faso, qu’il considère comme les piliers d’une marche « victorieuse vers un lendemain meilleur ». Cette vision, partagée par les dirigeants de la CES, est un message d’espoir pour les populations sahéliennes : la souveraineté n’est pas seulement un idéal, elle est un projet concret qui se traduit par des actions mesurables.
L’usine de Yako, tout comme celle de Bobo-Dioulasso ou encore la mine de lithium de Goulamina, témoigne de la capacité des États du Sahel à passer d’une vision stratégique à des réalisations tangibles. Ces infrastructures, bien qu’industrielles, sont également des outils de transformation sociale, créant des emplois, stimulant les économies locales et redonnant confiance à des populations souvent marginalisées.
Les initiatives portées par la CES montrent qu’il est possible pour les pays africains de concilier souveraineté politique et économique. En réaffirmant leur autonomie sur le plan sécuritaire et en investissant dans des projets de développement local, les États du Sahel offrent un modèle de résilience et de leadership pour le reste du continent.
L’inauguration de l’usine de transformation de tomates de Yako n’est donc pas un simple événement industriel. C’est une preuve concrète que, face aux défis multiformes, les États sahéliens peuvent et doivent se mobiliser pour bâtir un avenir prospère, où leurs richesses naturelles et humaines profitent d’abord à leurs populations. Un avenir où le Sahel, autrefois symbole de crise, deviendra le creuset d’un renouveau africain.
Oumarou Fomba
La mine de lithium de Goulamina, inaugurée par le Président Assimi Goïta, symbolise la renaissance économique du Mali et son entrée dans le cercle stratégique des producteurs mondiaux de lithium.
Si la symbolique est essentielle en politique, elle l’est encore davantage dans une période de transition où chaque geste, chaque projet, se doit d’incarner un futur possible. Ce 15 décembre 2024 à Goulamina, le Président de la Transition, le Général d’armée Assimi Goïta, a fait bien plus qu’inaugurer une mine de lithium : il a offert au Mali un fragment de souveraineté retrouvée, un catalyseur pour sa renaissance économique, et un exemple éclatant d’un partenariat international équilibré.
Dans un monde où la transition énergétique redessine les priorités géopolitiques, le lithium est devenu l’or blanc du XXIe siècle. De la fabrication des batteries aux innovations technologiques les plus avancées, ce métal est l’élément clé des économies de demain. En entrant officiellement dans le cercle restreint des producteurs mondiaux de lithium, le Mali ne se contente pas d’intégrer une dynamique mondiale : il affirme sa place comme un acteur stratégique et incontournable dans la chaîne d’approvisionnement énergétique globale.
À Goulamina, ce projet ambitieux repose sur des chiffres à faire pâlir d’envie : 680 milliards de francs CFA attendus en chiffre d’affaires, dont 711 milliards de dividendes dont 30 % reviendront directement à l’État malien. Des retombées financières significatives qui, une fois rapatriées dans les banques nationales, serviront à renforcer les fondations économiques du pays. En d’autres termes, Goulamina n’est pas une simple mine : c’est une promesse d’avenir pour des millions de Maliens.
Au-delà des chiffres, la mine de Goulamina incarne une autre réalité fondamentale : la souveraineté économique du Mali. Loin des schémas classiques où les richesses africaines profitent davantage à l’étranger qu’à leurs propriétaires légitimes, le projet se distingue par son caractère inclusif et local. Des investissements de 25 milliards de francs CFA sont déjà prévus pour le développement communautaire, de l’éducation aux infrastructures routières, en passant par la santé et l’énergie. Les 2000 emplois directs et indirects annoncés ne sont qu’un début ; c’est tout un écosystème économique qui commence à émerger, entre entreprises locales mobilisées et autonomisation accrue des femmes et des jeunes.
Cette réussite n’aurait pu voir le jour sans des réformes profondes et courageuses dans le secteur minier, menées sous l’impulsion des autorités de la transition. De l’audit du secteur à la révision des cadres législatifs, le gouvernement a su poser les bases d’une exploitation équitable et durable des ressources nationales.
Il faut aussi rendre hommage à l’allié fidèle qu’est la République populaire de Chine. Depuis 60 ans, Pékin accompagne le Mali dans ses grands projets structurants, et la mine de Goulamina ne déroge pas à cette tradition. Avec un investissement colossal de plus de 300 millions de dollars sur trois ans, la société chinoise Ganfing apporte son expertise, tout en respectant les lois maliennes et en s’engageant pour le développement local. C’est là toute la subtilité d’un partenariat stratégique : un bénéfice partagé qui va bien au-delà de l’économie pour renforcer les liens politiques et culturels entre les deux nations.
Au cœur de cette inauguration, il y avait également un message adressé au peuple malien. Un message de résilience, de fierté, et de confiance en l’avenir. Le Président Goïta, dans un discours empreint de pragmatisme et de vision, a rappelé que ce projet était avant tout celui des Maliens, et qu’il symbolisait la concrétisation de leurs aspirations profondes. À Bougouni, c’est une population en liesse qui a accueilli son chef d’État, confirmant que cette usine est bien plus qu’un investissement : elle est un projet d’union nationale.
Goulamina, c’est aussi une leçon pour tout le continent africain. Elle prouve qu’il est possible de transformer la malédiction des ressources en bénédiction économique, à condition d’avoir le courage politique de défendre les intérêts nationaux et de négocier des partenariats équilibrés. Elle montre qu’avec de la volonté, un pays peut reprendre en main son destin, tout en répondant aux exigences du marché mondial.
En inaugurant cette mine, le Président Assimi Goïta a fait bien plus qu’ouvrir un chantier industriel. Il a placé le Mali sur une trajectoire nouvelle, celle d’une souveraineté assumée et d’un développement inclusif. Dans les entrailles de Goulamina, c’est un Mali debout, fier et confiant qui prend racine. Une Afrique audacieuse qui se construit, et qui refuse désormais de se contenter de jouer les seconds rôles.
Bakary Fomba
Ce dimanche 15 décembre 2024, le Président de la Transition, le Général d’Armée Assimi Goïta, a inauguré l’usine de lithium de Goulamina, à 65 km de Bougouni. Ce projet d’envergure, fruit d’une coopération stratégique entre le Mali et la société chinoise Ganfing, marque l’entrée du Mali dans le cercle des producteurs mondiaux de lithium, essentiel à la transition énergétique.
Avec un investissement de plus 300 millions de dollars sur trois ans, la mine générera un chiffre d’affaires de 680 milliards de FCFA, avec 30 % des dividendes pour l’État et 5 % pour le secteur privé. Plus de 2 000 emplois directs et indirects sont déjà créés, et 25 milliards de FCFA seront investis dans le développement communautaire (routes, écoles, centres de santé).
Le Président Assimi Goïta a salué cet accomplissement comme un symbole de souveraineté et un levier pour l’employabilité et le développement économique du pays. Cette inauguration marque un nouveau départ pour le secteur minier malien, désormais au cœur des enjeux énergétiques mondiaux.
Le retrait annoncé du Mali, du Niger et du Burkina Faso de la CEDEAO, prévu pour le 29 janvier 2025, marque un tournant majeur pour la région sahélienne. Ce choix audacieux, accompagné d’une transition encadrée, incarne la volonté de ces États de privilégier une souveraineté adaptée à leurs réalités.
Le 66e sommet ordinaire des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO, qui s’est tenu ce dimanche 15 décembre à Abuja, marque un moment charnière pour l’Afrique de l’Ouest. Au centre des discussions, la décision ferme et irréversible des trois États sahéliens — Mali, Niger, et Burkina Faso — de se retirer de cette organisation régionale d’ici au 29 janvier 2025. Cette décision reflète la volonté des dirigeants de ces pays de reprendre le contrôle de leur destinée, face à des institutions perçues comme déconnectées des réalités locales.
Plutôt qu’une rupture brutale, la Confédération des États du Sahel (AES) a fait preuve de maturité en adoptant un processus de retrait encadré. La période de grâce de six mois, prévue après le 29 janvier, témoigne de la volonté de ces États de garantir une transition ordonnée. Durant cette période, les comités pluridisciplinaires travailleront à définir les modalités de sortie dans l’intérêt des populations concernées. Cette approche mesurée contraste avec l’image d’instabilité souvent associée à la région, et met en avant un leadership soucieux d’assurer une continuité socio-économique pour ses citoyens.
Le Mali, le Niger et le Burkina Faso, qui ont formé une Confédération, en juillet 2023, sous l’appellation AES, justifient leur retrait par plusieurs points fondamentaux. D’abord, les sanctions économiques et politiques imposées par la CEDEAO lors des récentes transitions ont été perçues comme injustes et contre-productives, affectant davantage les populations que les régimes en place. Ces mesures ont renforcé l’idée que la CEDEAO agit parfois sous des influences extérieures, au détriment des intérêts locaux.
Ensuite, les États sahéliens considèrent que la CEDEAO n’a pas su répondre aux défis sécuritaires majeurs de la région, notamment face à la montée du terrorisme et à l’instabilité chronique. En se retirant, les membres de l’AES entendent bâtir une architecture régionale qui répond mieux à leurs besoins spécifiques, en mettant en avant des solutions africaines aux problèmes africains.
Cette sortie marque un acte de souveraineté et de défiance face à une organisation souvent critiquée pour son manque d’efficacité et son alignement sur des agendas non africains. Elle reflète également une volonté de rompre avec des paradigmes imposés, pour construire un modèle de coopération fondé sur des valeurs partagées par les peuples sahéliens. En cela, la création de l’AES devient un outil stratégique pour redéfinir les relations régionales et internationales.
Face à cette décision, la CEDEAO a opté pour une attitude prudente, décidant d’organiser un sommet extraordinaire avant juin 2025. Cela montre une volonté de maintenir le dialogue et, peut-être, de négocier des modalités de coopération future avec l’AES. Cette ouverture pourrait apaiser les tensions et éviter un isolement total des trois pays, tout en permettant à la CEDEAO de repenser son rôle dans une région en mutation.
Le retrait du Mali, du Niger et du Burkina Faso de la CEDEAO constitue une opportunité pour les autorités de l’AES de démontrer leur capacité à diriger un nouveau projet régional ambitieux. En prenant cette décision, ces États affirment leur volonté de se concentrer sur leurs priorités internes et sur une coopération régionale adaptée à leurs réalités. C’est un signal fort adressé non seulement à l’Afrique de l’Ouest, mais aussi à la communauté internationale, montrant que des nations unies peuvent redéfinir les termes de leur engagement sur la scène régionale.
Cette décision marque le début d’une nouvelle ère pour les États sahéliens, portée par un leadership audacieux, tourné vers la souveraineté, la solidarité et l’autodétermination.
Chiencoro Diarra
Face à une recrudescence alarmante des accidents de la route, le Mali ambitionne de réduire de 50 % le taux de mortalité routière d’ici 2030. Lors de la première réunion du Comité interministériel de sécurité routière, présidée par le Premier ministre Abdoulaye Maïga, des mesures prioritaires ont été adoptées pour coordonner les efforts, améliorer les infrastructures et sensibiliser les usagers, afin de sauver des vies et renforcer la sécurité sur les routes.
Le constat est alarmant : en 2023, le réseau routier national a enregistré 7 685 accidents, causant 8 627 victimes, dont 689 morts. Ce sombre bilan a poussé les autorités maliennes à agir. Ce jeudi 12 décembre 2024, la première réunion du Comité interministériel de sécurité routière, présidée par le Premier ministre Abdoulaye Maïga, marque une étape décisive dans la lutte contre ce fléau. Objectif ambitieux : réduire de 50 % le taux de mortalité sur les routes à l’horizon 2030.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Les jeunes de 16 à 40 ans représentent 76 % des accidents et 83 % des décès sur les routes, faisant d’eux les principales victimes d’une hécatombe routière. Les deux-roues motorisés, quant à eux, concentrent 30 % des décès. Ces données traduisent une crise qui dépasse les simples infrastructures et interpelle l’ensemble du tissu social. Chaque accident n’est pas seulement une statistique, mais une tragédie humaine, une famille brisée.
Face à cette recrudescence des accidents, l’une des failles majeures identifiées est le manque de coordination des actions intersectorielles en matière de sécurité routière. Jusqu’à présent, l’absence d’une structure centrale de pilotage a empêché une réponse globale et efficace. Le comité nouvellement mis en place, sous l’égide du ministre des Transports et des Infrastructures, vise à pallier cette carence. Il coordonnera les efforts des départements concernés, adoptera des mesures concrètes et évaluera leur mise en œuvre.
Parmi ses priorités : sensibiliser les usagers, renforcer les contrôles routiers, améliorer l’état des infrastructures, et encadrer plus strictement les transports de voyageurs, souvent impliqués dans des accidents graves. Ce dernier point a été particulièrement souligné par le Premier ministre, qui a exprimé ses attentes pour une réduction significative des accidents impliquant les autocars.
Ramener le taux de mortalité de 25 à 12 tués pour 100 000 habitants d’ici 2030 est un défi colossal. Pour y parvenir, une approche intégrée est nécessaire. Elle passe par des mesures de prévention, telles que :
Mais ce n’est pas tout. L’éducation à la sécurité routière doit débuter dès le plus jeune âge, afin d’instaurer une culture de prudence et de responsabilité sur les routes.
Au-delà des chiffres, cette initiative reflète une prise de conscience : la sécurité routière est une responsabilité collective. Si les autorités jouent un rôle central en coordonnant et en réglementant, les citoyens sont également appelés à changer leurs comportements. Conduire prudemment, respecter les règles, et sensibiliser ses proches sont autant de gestes qui, cumulés, peuvent sauver des vies.
La route n’a pas vocation à être un théâtre de drames humains, mais un vecteur de développement et de connexion. À travers ce comité, le Mali fait un pas courageux vers des routes plus sûres, et montre qu’avec volonté et collaboration, il est possible de transformer les statistiques en espoir.
Le chemin est encore long, mais il est indispensable. Pour chaque vie sauvée, l’effort en vaudra la peine.
Oumarou Fomba
La BNDA affiche une solide performance financière en 2023, renforçant sa résilience et son rôle central dans le développement économique du Mali malgré un contexte économique difficile.
La Banque Nationale de Développement Agricole (BNDA) du Mali a publié son bilan individuel arrêté au 31 décembre 2023, révélant des performances notables malgré un environnement économique régional marqué par des défis sécuritaires et financiers. Voici les points saillants de l’analyse.
Le total de l’actif de la BNDA a enregistré une progression significative, passant de 776 968 millions FCFA en 2022 à 881 858 millions FCFA en 2023, soit une augmentation de plus de 13%. Cette croissance est principalement attribuable à l’augmentation des « Effets publics et valeurs assimilées », qui ont bondi de 201 501 millions FCFA à 272 332 millions FCFA, traduisant un renforcement des placements dans des titres souverains. La légère hausse des immobilisations corporelles, passant de 34 487 millions FCFA à 46 782 millions FCFA, illustre également les investissements stratégiques entrepris par la banque.
En revanche, les créances interbancaires ont chuté de 8 999 millions FCFA à 3 541 millions FCFA, reflétant une optimisation des liquidités en faveur d’autres actifs.
Le compte de résultat révèle une dynamique contrastée. Bien que les produits d’intérêts aient augmenté de 47 742 millions FCFA en 2022 à 58 153 millions FCFA en 2023, les charges d’intérêts ont également progressé, atteignant 14 563 millions FCFA. Ces évolutions ont permis à la BNDA de réaliser un produit net bancaire de 60 797 millions FCFA, en hausse par rapport aux 52 579 millions FCFA de l’année précédente.
Cependant, les charges générales d’exploitation ont grimpé à 33 038 millions FCFA, contre 27 717 millions FCFA en 2022, reflétant des efforts accrus pour soutenir ses activités. Par conséquent, le résultat net a diminué, passant de 11 795 millions FCFA à 5 127 millions FCFA, une baisse qui, bien que significative, reste en ligne avec les pressions économiques actuelles dans la région.
Au passif, les dettes envers la clientèle ont progressé, atteignant 522 211 millions FCFA en 2023, contre 478 669 millions FCFA en 2022, traduisant une confiance soutenue des déposants. Les capitaux propres de la banque sont également en hausse, passant de 81 224 millions FCFA à 82 518 millions FCFA, renforçant ainsi la stabilité financière de l’institution.
La BNDA continue de jouer un rôle central dans le financement du développement agricole et économique du Mali. Malgré une baisse du résultat net, ses fondamentaux financiers demeurent robustes, et les investissements stratégiques témoignent de sa volonté de consolider sa position. Avec une attention accrue portée à la maîtrise des charges et une diversification continue de ses revenus, la banque semble bien positionnée pour faire face aux défis à venir et continuer à soutenir les ambitions économiques du Mali.
En somme, la BNDA démontre une résilience exemplaire, illustrant sa capacité à s’adapter et à prospérer dans un contexte de plus en plus complexe .
Bakary Fomba
Sahel Tribune est un site indépendant d’informations, d’analyses et d’enquêtes sur les actualités brûlantes du Sahel. Il a été initialement créé en 2020, au Mali, sous le nom Phileingora…