Sahel Tribune
  • A la Une
  • Actu
    • Exclusif
    • Sport
    • Santé
  • Politique
  • Sécurité
  • Économie
  • Échos d’amour
  • Arts et Culture
  • Planète
  • Éducation
  • Chroniques
    • Billet d’humeur
    • Edito
  • Investigations
    • Analyses
    • Enquête
    • Les démystificateurs du Sahel
    • Opinion
  • Société
vendredi,12 septembre , 2025
  • A propos
  • Notre équipe
  • Comment nous vérifions 
Sahel Tribune
  • A la Une
  • Actu
    • Exclusif
    • Sport
    • Santé
  • Politique
  • Sécurité
  • Économie
  • Échos d’amour
  • Arts et Culture
  • Planète
  • Éducation
  • Chroniques
    • Billet d’humeur
    • Edito
  • Investigations
    • Analyses
    • Enquête
    • Les démystificateurs du Sahel
    • Opinion
  • Société
Sahel Tribune
Sahel Tribune
  • A la Une
  • Actu
    • Exclusif
    • Sport
    • Santé
  • Politique
  • Sécurité
  • Économie
  • Échos d’amour
  • Arts et Culture
  • Planète
  • Éducation
  • Chroniques
    • Billet d’humeur
    • Edito
  • Investigations
    • Analyses
    • Enquête
    • Les démystificateurs du Sahel
    • Opinion
  • Société

Copyright 2022 - All Right Reserved. Designed and Developed by PenciDesign

Armée malienne
A la UneSécurité

Lutte antiterroriste : les FAMa renforcent leur présence sur le terrain

by Ibrahim Kalifa Djitteye 3 janvier 2025
written by Ibrahim Kalifa Djitteye 2 minutes read

La semaine écoulée a une fois de plus démontré l’engagement résolu des Forces armées maliennes (FAMa) dans leur mission de protection et de défense du territoire national. À travers une série d’opérations aériennes d’envergure, l’État-Major général des Armées a confirmé sa détermination à éradiquer les menaces terroristes qui continuent de semer l’insécurité dans plusieurs régions du Mali.

Les frappes aériennes menées les 27, 28 et 29 décembre 2024, dans les régions de Douentza et Kidal, illustrent la capacité stratégique des FAMa à identifier et neutraliser des cibles précises. À Dounkoye, dans la région de Douentza, l’élimination des occupants d’un pick-up menaçant les populations a été une action décisive pour protéger les civils face à l’insécurité grandissante. Ce même engagement s’est traduit par la destruction, dans la région de Kidal, de véhicules utilisés pour le transport de logistique et d’armes. Ces interventions démontrent la montée en puissance des capacités opérationnelles des forces maliennes, soutenues par une volonté inébranlable de garantir l’intégrité du territoire.

Une lutte indispensable

Le contexte sécuritaire du Mali demeure complexe, marqué par la persistance de groupes armés terroristes qui opèrent dans des zones reculées et difficiles d’accès. Ces groupes utilisent souvent des véhicules camouflés, comme cela a été observé à Al Ma Zakak et Tessalit, pour dissimuler leurs activités. En s’attaquant directement aux infrastructures logistiques et armées de ces ennemis, les FAMa privent ces groupes de moyens essentiels à leur survie.

Cependant, il ne s’agit pas seulement de frapper l’adversaire. Ces opérations visent également à envoyer un message clair aux populations locales : l’État malien est présent, actif et engagé dans leur protection.

Les défis à surmonter

Si ces succès sont encourageants, ils ne doivent pas masquer les défis persistants auxquels le Mali fait face. La lutte contre le terrorisme nécessite une approche globale, combinant efforts militaires, stabilisation socio-économique et renforcement du dialogue entre les différentes communautés. La confiance des populations envers l’État est un facteur clé dans cette bataille, et cette confiance se construit par des actions concrètes, mais également par une communication transparente et régulière.

L’État-Major général des Armées a assuré que la traque des terroristes se poursuivra sans relâche. Cette détermination, combinée aux récentes réformes entreprises dans le cadre de la refondation de l’État malien, offre un espoir tangible de voir le pays retrouver une stabilité durable. Les FAMa méritent, à ce titre, le soutien indéfectible de toutes les composantes de la société malienne.

Alors que nous entamons une nouvelle année, ces opérations doivent nous rappeler que la sécurité n’est pas qu’une responsabilité des forces armées, mais une œuvre collective. Il appartient à chaque citoyen, acteur politique et institution, de contribuer à la paix et à la stabilité du Mali. La victoire sur le terrorisme ne sera totale que si elle repose sur l’unité et la résilience de tout un peuple.

Ibrahim K. Djitteye 

3 janvier 2025 0 comments
0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail
John Dramani Mahama et Assimi Goïta
ExclusifPolitique

Mali-Ghana : Assimi Goïta invité à Accra pour l’investiture du nouveau président 

by Sahel Tribune 2 janvier 2025
written by Sahel Tribune 5 minutes read

S’abonner pour poursuivre la lecture

Abonnez-vous pour avoir accès à la suite de cette publication et au contenu réservé aux abonnés.

Déjà abonné ?
2 janvier 2025 0 comments
0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail
liste électorale
ActuPolitique

Mali : un temps supplémentaire pour la démocratie 

by Sahel Tribune 2 janvier 2025
written by Sahel Tribune 4 minutes read

Le gouvernement malien, à travers une décision du 31 décembre 2024, prolonge de deux mois la révision annuelle des listes électorales pour 2024. Cette démarche incarne à la fois pragmatisme et inclusion. Elle vise à garantir la participation de tous les citoyens, dans et hors du pays, au processus démocratique, tout en renforçant les bases d’un Mali souverain et moderne.

Dans un monde en perpétuelle accélération, où le temps devient une ressource aussi précieuse que les matières premières, le Mali vient d’opérer d’accorder à ses citoyens deux mois supplémentaires pour s’inscrire sur les listes électorales. À travers la décision N° 2024-00665 du 31 décembre 2024, émise par le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le gouvernement de transition s’engage dans une démarche à la fois pragmatique et ambitieuse. Si l’on devait inscrire cet acte dans une logique philosophique, on y lirait la réconciliation entre l’exigence démocratique et le réalisme administratif.

À première vue, la Décision signée par le Général Abdoulaye Maïga, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, pourrait sembler être un simple ajustement technique. Mais en réalité, cette prolongation de la révision des listes électorales jusqu’au 28 février 2025 reflète une volonté déterminée de transformer le Mali, en ancrant son destin dans une souveraineté politique et une participation démocratique inclusives.

Le temps, une matière première démocratique

Le temps est la richesse ultime des nations. En prolongeant la révision des listes électorales, le Mali investit dans cette richesse en reconnaissant que la démocratie ne peut se construire dans la précipitation. Cette décision offre un espace pour inclure les citoyens marginalisés, corriger les erreurs et garantir que chaque voix puisse s’exprimer. Dans un contexte aussi fragile que celui du Mali, chaque instant utilisé pour renforcer la légitimité démocratique est un pas vers une stabilité durable.

Cette décision s’inscrit aussi dans une logique de modernisation. L’utilisation de bases de données biométriques pour sécuriser les listes électorales est une avancée majeure. Pour un pays qui lutte pour sa souveraineté dans un monde numérique, cette démarche est la preuve que le Mali ne se contente plus de subir les technologies importées, il les intègre pour répondre à ses propres besoins. 

Une inclusion démocratique inédite

Loin d’être simplement technique, le texte se distingue par son souci d’inclusion. Il garantit l’inscription des citoyens souvent laissés en marge : ceux sans empreintes digitales, sans documents officiels ou vivant en diaspora. Ces dispositions traduisent une ambition essentielle : construire une démocratie qui inclut plutôt qu’elle n’exclut. Un système juste est celui qui considère chaque individu comme essentiel au collectif. Cette décision du gouvernement malien, dans sa précision et son exhaustivité, témoigne de cette volonté de faire du Mali une démocratie inclusive.

La transparence du processus est également mise en avant par un calendrier rigoureux et des mécanismes d’arbitrage clairement définis. Cette précision n’est pas un luxe : elle est une nécessité dans un pays où la méfiance envers les institutions est encore profonde. En alignant ses pratiques sur les principes d’une justice impartiale et prévisible, le Mali trace une voie vers une réconciliation entre les citoyens et l’État. Il faudrait voir là une « politique du possible », où la restauration de la confiance devient le premier pas vers une nation apaisée.

Le pari d’un Mali souverain et réconcilié

Alors que l’année 2025 s’annonce comme celle de tous les enjeux, cette décision du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation incarne une ambition bien plus grande qu’il n’y paraît. Il ne s’agit pas seulement de préparer des élections, mais de réaffirmer la souveraineté du Mali sur son propre destin. Chaque détail, chaque article du texte participe à l’idée d’un État qui, malgré les défis, choisit de se reconstruire sur des bases solides, en s’appuyant sur ses citoyens.

Cette décision est aussi un message pour l’Afrique et au-delà. Dans un contexte où la démocratie est souvent mise à mal par des crises politiques et sociales, le Mali montre qu’il est possible de reconstruire des institutions crédibles et inclusives, même dans les circonstances les plus difficiles. Le Mali, loin de s’abandonner aux fatalités du passé, choisit de se réinventer à travers la résilience, la transparence et l’inclusion.

Cette décision gouvernementale est une déclaration d’intention politique. Une volonté de faire du Mali un pays où chaque citoyen compte, où chaque voix est entendue, et où chaque instant est investi dans la construction d’un avenir commun. Un pari ambitieux, mais nécessaire, pour une démocratie en marche.

Alassane Diarra 

2 janvier 2025 0 comments
0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail
Logo AES
ActuBillet d'humeur

[Billet d’humeur ] Un logo, une identité, un avenir commun

by Chiencoro 2 janvier 2025
written by Chiencoro 2 minutes read

Le nouveau logo de la Confédération des États du Sahel est symbole d’unité, de résilience et d’ambitions pour un avenir commun pour les peuples sahéliens.

La Confédération des États du Sahel (AES), créée le 6 juillet 2024, s’offre un nouveau visage, un logo à la hauteur de ses ambitions. Sobre, vibrant et riche de symboles, il incarne à la fois le passé glorieux, les défis actuels et l’avenir prometteur de cette jeune entité politique et économique.

Au cœur de cette identité visuelle, un majestueux baobab s’élève, ses racines profondément ancrées dans la terre du Sahel, rappelant la résilience et la sagesse des peuples de cette région. Son feuillage généreux, baigné d’un soleil éclatant, symbolise l’espoir et la prospérité qui illuminent le chemin de la Confédération. Les silhouettes humaines, réunies sous son ombre bienveillante, incarnent l’unité et la solidarité des populations sahéliennes.

Le cercle vert et rouge évoque l’harmonie et la détermination, tandis que la carte discrète des États membres affirme la souveraineté territoriale. Le slogan, « Un Espace — Un Peuple — Un Destin », résonne comme un cri de ralliement, une invitation à dépasser les frontières pour bâtir un avenir commun.

Ce logo est bien plus qu’une image : c’est une déclaration d’intention. Il invite les peuples sahéliens à se reconnaître dans une identité partagée, à unir leurs forces pour relever ensemble les défis économiques, sécuritaires et culturels. Il adresse également un message clair au reste du monde : le Sahel est debout, uni et prêt à jouer un rôle clé sur l’échiquier international.

En ces temps où le symbole devient une arme, ce logo se dresse comme un étendard. Il raconte une histoire, celle d’un peuple fier qui, malgré les tempêtes, choisit de se relever et de s’assembler pour écrire un nouveau chapitre de son destin. Longue vie à l’AES et à cette identité visuelle qui promet d’être un phare pour ses ambitions.

Chiencoro Diarra 

2 janvier 2025 0 comments
1 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail
Badje Niangadou, vice-président du Haut Conseil des Maliens en Côte d’Ivoire
A la UneOpinion

Badje Niangadou, vice-président du Haut Conseil des Maliens en Côte d’Ivoire : « Le Mali avance dans la bonne direction »

by Ibrahim Kalifa Djitteye 2 janvier 2025
written by Ibrahim Kalifa Djitteye 7 minutes read

S’abonner pour poursuivre la lecture

Abonnez-vous pour avoir accès à la suite de cette publication et au contenu réservé aux abonnés.

Déjà abonné ?
2 janvier 2025 0 comments
2 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail
Convoi de l'armée française
ActuSécurité

Afrique souveraine : l’exemple de l’AES inspire une nouvelle ère d’indépendance

by Chiencoro 1 janvier 2025
written by Chiencoro 4 minutes read

Une nouvelle ère de souveraineté s’ouvre pour l’Afrique, avec la fermeture des bases militaires étrangères en Côte d’Ivoire et au Sénégal, dans la lignée de l’exemple donné par la Confédération des États du Sahel. Ces initiatives constituent un tournant historique vers une autonomie stratégique et une coopération internationale redéfinie. Elles annoncent un continent résolument tourné vers son propre avenir.

L’annonce, hier soir dans leur discours à la nation, par le président ivoirien Alassane Ouattara de la rétrocession du camp militaire français du 43 ᵉ Bataillon d’Infanterie de Marine (BIMA) à la Côte d’Ivoire, et par le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye de la fermeture imminente des bases militaires étrangères au Sénégal, est un tournant décisif pour l’Afrique. Ces décisions ne sont pas isolées. Elles s’inscrivent dans une dynamique continentale impulsée par la Confédération des États du Sahel (AES), qui a ouvert la voie en exigeant, dès 2022, le départ des forces militaires françaises de ses territoires.

L’AES, le précurseur d’une révolution souverainiste

Le Mali, le Burkina Faso et le Niger, membres fondateurs de l’AES, ont été les premiers à poser un acte d’émancipation en révoquant des accords militaires jugés contraires à leurs intérêts stratégiques et souverains. Ces nations sahéliennes, en proie à des défis sécuritaires complexes, ont démontré qu’il était possible d’assurer leur propre défense tout en réorganisant leurs partenariats internationaux. Leur modèle a servi d’inspiration aux autres pays africains. Ces États ont ainsi démontré que la souveraineté ne peut être négociée.

L’AES n’a pas seulement influencé le discours. En devenant une confédération, elle a créé une unité inédite dans une région fragmentée, en mutualisant les ressources militaires et en misant sur une industrie de défense endogène. Cette initiative a résonné au-delà des frontières sahéliennes, propulsant l’idée que l’Afrique pouvait se doter de ses propres instruments de sécurité tout en diversifiant ses partenariats internationaux.

Une réorganisation stratégique des partenariats militaires

Les annonces ivoiriennes et sénégalaises s’inscrivent dans une volonté plus large de redéfinir les termes de la coopération militaire avec les puissances étrangères. Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a clairement affirmé que « le Sénégal est un pays souverain, et la souveraineté ne s’accommode pas de la présence de bases militaires étrangères ». De son côté, Alassane Ouattara a souligné que la modernisation de l’armée ivoirienne permettait désormais d’assumer pleinement ses responsabilités sécuritaires.

Ces déclarations traduisent un panafricanisme affirmé qui prône une rupture avec les anciennes formes de dépendance. Elles montrent également une volonté de bâtir des armées capables de répondre aux enjeux sécuritaires locaux tout en contribuant à une diplomatie militaire proactive.

La perspective d’un continent unifié et autonome

Les réformes entreprises par ces États vont au-delà de la sécurité. Elles touchent aussi à la gestion des ressources naturelles. Le contrôle des mines d’or, de lithium et d’autres métaux précieux dans les pays sahéliens a permis de poser les bases d’une souveraineté économique qui soutient l’autonomie militaire. Cette dynamique est partagée par d’autres nations africaines, conscientes que la sécurité et le développement économique sont indissociables.

La fin de la présence militaire étrangère en Côte d’Ivoire et au Sénégal ne signifie pas une rupture avec le reste du monde, mais une réorganisation stratégique des relations internationales. Les dirigeants africains réaffirment ainsi leur volonté d’établir des partenariats fondés sur le respect mutuel et l’intérêt commun. Cette évolution pourrait transformer l’Afrique en un acteur géopolitique majeur, capable de définir ses priorités et de négocier en position de force.

Une Afrique en quête de sa propre modernité

Ces décisions traduisent un désir profond d’autodétermination et de modernisation. Elles ne sont pas uniquement des mesures politiques, mais des actes fondateurs d’un projet continental : une Afrique maîtresse de son destin. En fermant ces bases, les pays africains disent non à une vision passéiste de la coopération et oui à un avenir où leur voix comptera davantage sur la scène internationale.

Le modèle initié par l’AES, suivi par la Côte d’Ivoire et le Sénégal, annonce l’émergence d’un nouveau leadership africain. En 2025, cette dynamique pourrait s’accélérer avec l’entrée de nouveaux pays dans cette logique de souveraineté retrouvée. L’Afrique, souvent marginalisée dans les grandes décisions mondiales, est en train de se positionner comme un continent capable d’imposer ses propres normes.

Ces annonces ivoiriennes et sénégalaises sont bien plus que des faits divers diplomatiques. Elles témoignent d’un continent qui s’affirme, qui refuse les dépendances d’un autre âge et qui réinvente son rôle sur la scène internationale. Cette souveraineté revendiquée, inspirée par l’exemple de l’AES, est un signal fort que l’Afrique peut devenir un pôle d’influence majeur dans un monde en recomposition. En 2025, tous les regards seront tournés vers ce continent en plein essor, où les bases de la modernité se conjuguent désormais avec les aspirations légitimes d’indépendance.

Chiencoro Diarra 

1 janvier 2025 0 comments
0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail
Capitaine Ibrahim Traoré
A la UnePolitique

Institut des peuples noirs : une renaissance culturelle à la Sankara

by Ibrahim Kalifa Djitteye 1 janvier 2025
written by Ibrahim Kalifa Djitteye 5 minutes read

Lors de son discours à la nation à l’occasion du Nouvel An sur la télévision nationale burkinabè, la RTB, le président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, a dressé un bilan lucide de la situation actuelle du pays, tout en esquissant les contours d’un avenir prometteur, fondé sur la souveraineté, la réorganisation de l’administration et la consolidation de la sécurité. Ce discours, empreint d’une volonté de réformes profondes et d’un renouveau pour la nation, a permis de comprendre les priorités du président, mais aussi les défis qu’il entend relever avec fermeté.

Dans un premier temps, le Capitaine Traoré a abordé la question cruciale de l’administration publique. Constatant que celle-ci ne répondait plus aux exigences de la population, il a reconnu que l’administration burkinabè était loin d’être en adéquation avec les réalités actuelles du pays. Le dernier procès pour détournement de fonds au sein de l’administration a été une occasion de mettre en lumière les défaillances structurelles qui freinent l’efficacité de l’action gouvernementale. Face à ce constat alarmant, le président a annoncé la mise en place de mesures correctives pour rétablir l’ordre et la transparence dans la gestion des affaires publiques.

La dématérialisation des services publics 

Pour cela, une Commission de régulation des dysfonctionnements a été créée, avec pour mission de veiller à ce que les citoyens puissent dénoncer toute dérive, manquement ou dysfonctionnement dans l’administration. Cette commission devrait être opérationnelle dès le mois de janvier 2025, une première étape pour remettre de l’ordre et restaurer la confiance entre l’État et ses administrés. 

Par ailleurs, le Capitaine Traoré a insisté sur l’importance de la digitalisation des services publics pour combattre la corruption et améliorer la réactivité des institutions. Selon lui, tant que les procédures administratives ne seront pas dématérialisées, les délais resteront longs, et les possibilités de détournements et de corruption continueront d’exister. Un effort de modernisation de l’administration semble donc essentiel pour offrir aux Burkinabè une gestion publique plus efficace, plus transparente et plus proche des attentes de la population.

Souveraineté économique, reprise du contrôle des ressources naturelles

Le Capitaine Ibrahim Traoré a également mis un accent particulier sur l’importance de l’indépendance économique du Burkina Faso, en soulignant que le pays avait repris le contrôle de l’exploitation de ses ressources naturelles. Dans un contexte où les ressources comme l’or, l’argent et le cuivre sont au cœur de la dynamique économique, il a affirmé que ces métaux précieux doivent être exploités par les Burkinabè eux-mêmes, et non laissés entre les mains de compagnies étrangères. 

En mettant l’accent sur le développement d’une expertise locale, le président Traoré a annoncé que le pays encourageait l’exploitation des mines semi-mécanisées et qu’à terme, des mines industrielles verront le jour, portées par les efforts des Burkinabè. Ce processus devrait non seulement générer des emplois, mais aussi permettre au pays de conserver une plus grande partie de la valeur ajoutée générée par ces ressources. Un tel projet s’inscrit dans une volonté de redéfinir la place du Burkina Faso dans le paysage économique international et de renforcer sa souveraineté face aux intérêts étrangers.

Sécurité régionale, l’Alliance des États du Sahel et l’union des peuples

Un autre point majeur de son discours a été la question de la sécurité, tant au niveau national qu’international. Dans un contexte de montée de l’insécurité et de radicalisation dans la région du Sahel, le président Traoré a affirmé que l’Alliance des États du Sahel (AES), fondée par le Burkina Faso, le Mali et le Niger, est un modèle de coopération régionale qui doit aller au-delà des trois pays fondateurs. 

L’AES, selon lui, est une réponse concrète aux défis sécuritaires, économiques et sociaux de la région. Cette alliance se veut inclusive et ouverte à tous les pays africains désireux de participer à la lutte pour la souveraineté, la sécurité et l’indépendance de leurs nations. Le président Traoré a ainsi insisté sur le fait que l’AES doit devenir une union forte, capable de peser dans tous les domaines : la diplomatie, la défense, la sécurité, mais aussi le développement.

Renforcement de la force militaire et projets culturels

Le président Traoré a également annoncé des mesures concrètes pour renforcer les capacités militaires du Burkina Faso. Face à la menace terroriste, l’armée burkinabè devra accroître sa puissance de frappe et son maillage territorial. Ainsi, la création de nouvelles brigades d’intervention rapide et d’un groupement expéditionnaire Sahel a été envisagée. Ce projet s’inscrit dans une dynamique de renforcement de la sécurité intérieure et de la défense nationale. En parallèle, plus de 15 000 soldats en formation viendront en renfort pour consolider les rangs de l’armée et améliorer ses capacités opérationnelles.

Enfin, un projet symbolique qui a retenu l’attention est la volonté du président de donner une nouvelle dimension à l’Institut des Peuples noirs (IPN), fondé par Thomas Sankara. L’objectif est d’en faire un lieu d’attraction pour les Noirs du monde entier, afin de célébrer et de valoriser les cultures africaines et leur contribution à l’histoire de l’humanité.

À travers ses projets, qu’il s’agisse de réformes administratives, d’autonomie économique ou de coopération régionale, le président Traoré ambitionne de remettre le Burkina Faso sur la voie de la souveraineté, de la paix et du développement. Son appel à l’unité et à la mobilisation des forces vives du pays est un message d’espoir pour une nation en pleine reconstruction.

Ibrahim K. Djitteye 

1 janvier 2025 0 comments
0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail
Newer Posts
Older Posts

A propos

Sahel Tribune est un site indépendant d’informations, d’analyses et d’enquêtes sur les actualités brûlantes du Sahel. Il a été initialement créé en 2020, au Mali, sous le nom Phileingora…

derniers articles

Kidal ravitaillé : une véritable démonstration de force logistique 
Mali : pourquoi le 65 ᵉ anniversaire de l’indépendance s’annonce historique
Monde en surchauffe : polycrises et fractures d’un ordre international en décomposition

Newsletter

© 2025 Sahel Tribune. Tous droits réservés. Design by Sanawa Corporate

Facebook Twitter Youtube Linkedin Envelope
Sahel Tribune
Politique de confidentialité
Lors de l’utilisation de nos sites, des informations de navigation de votre terminal sont susceptibles d’être enregistrées dans des fichiers « Cookies ». Ces fichiers sont installés sur votre terminal en fonction de vos choix, modifiables à tout moment. Un cookie est un fichier enregistré sur le disque dur de votre terminal, permettant à l’émetteur d’identifier le terminal pendant sa durée de validation.
Fonctionnel Toujours activé
Le stockage ou l’accès technique est strictement nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de permettre l’utilisation d’un service spécifique explicitement demandé par l’abonné ou l’internaute, ou dans le seul but d’effectuer la transmission d’une communication sur un réseau de communications électroniques.
Préférences
Le stockage ou l’accès technique est nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de stocker des préférences qui ne sont pas demandées par l’abonné ou la personne utilisant le service.
Statistiques
Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement à des fins statistiques. Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement dans des finalités statistiques anonymes. En l’absence d’une assignation à comparaître, d’une conformité volontaire de la part de votre fournisseur d’accès à internet ou d’enregistrements supplémentaires provenant d’une tierce partie, les informations stockées ou extraites à cette seule fin ne peuvent généralement pas être utilisées pour vous identifier.
Marketing
Le stockage ou l’accès technique est nécessaire pour créer des profils d’internautes afin d’envoyer des publicités, ou pour suivre l’internaute sur un site web ou sur plusieurs sites web ayant des finalités marketing similaires.
Gérer les options Gérer les services Gérer {vendor_count} fournisseurs En savoir plus sur ces finalités
Voir les préférences
{title} {title} {title}
Sahel Tribune
  • A la Une
  • Actu
    • Exclusif
    • Sport
    • Santé
  • Politique
  • Sécurité
  • Économie
  • Échos d’amour
  • Arts et Culture
  • Planète
  • Éducation
  • Chroniques
    • Billet d’humeur
    • Edito
  • Investigations
    • Analyses
    • Enquête
    • Les démystificateurs du Sahel
    • Opinion
  • Société

Shopping Cart

Close

Votre panier est vide.

Close