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Mali-ARENA
A la UneSport

Mali Arena : le Président de la Transition pose la première pierre d’un complexe sportif aux normes internationales

by Ibrahim Kalifa Djitteye 16 janvier 2025
written by Ibrahim Kalifa Djitteye 4 minutes read

La date du 15 janvier 2025 restera gravée dans l’histoire de la région de Koulikoro et de tout le Mali. En ce jour mémorable, le Président de la Transition, le Général d’Armée Assimi Goïta, a procédé à la pose de la première pierre du Complexe multisports Mali Arena. Cet événement, qui marque un tournant pour le sport malien, a rassemblé des personnalités de haut rang, notamment le Premier ministre, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le Général de Division Abdoulaye Maïga, le Président du Conseil national de Transition, le Général de Corps d’Armée Malick Diaw ainsi que le ministre de la Jeunesse et des Sports, chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne, M. Abdoul Kassim Fomba.

La cérémonie a aussi réuni des membres du gouvernement et du Conseil national de Transition (CNT) ainsi qu’un parterre de personnalités politiques, administratives et coutumières de la région de Koulikoro. Hommes, femmes, jeunes et enfants étaient nombreux à affluer pour accueillir le Président et sa délégation, transformant l’événement en une véritable célébration populaire. L’enthousiasme et la ferveur des habitants témoignaient de leur adhésion à ce projet visionnaire.

Mali Arena, un complexe ultra moderne pour accueillir les compétitions internationales 

Le Mali Arena, un complexe ultra-moderne, sera construit à Kayo, dans la région de Koulikoro. S’étendant sur une superficie de trois hectares et une surface bâtie de plus de 17 000 m², cette infrastructure sportive sera l’une des plus modernes du continent. Avec une capacité de 10 000 places extensible à 15 000, ce joyau deviendra le cinquième plus grand complexe de basket-ball en Afrique.

Respectant les normes internationales de la Fédération Internationale de Basketball (FIBA), le Mali Arena est conçu pour accueillir des compétitions de niveau mondial. Outre le basket-ball, il intègrera des installations polyvalentes pour diverses disciplines sportives.

Ce projet s’inscrit dans une dynamique de célébration des récentes réussites des équipes nationales U-18 garçons et filles du Mali. Ces jeunes athlètes ont marqué les esprits par leurs performances exceptionnelles lors de l’Afrobasket 2024 en Afrique du Sud. Le Mali Arena se veut ainsi un hommage à leur talent et un encouragement à poursuivre sur la voie de l’excellence. Ce complexe moderne se veut ainsi un levier pour renforcer la compétitivité des équipes maliennes et promouvoir l’épanouissement des jeunes talents.

Une inspiration puisée dans la culture malienne

Le Mali Arena se distingue par son architecture unique, inspirée de la culture malienne. Sa forme en calebasse, ornée de motifs traditionnels, reflète les valeurs et le patrimoine culturel du pays. Ce design s’inscrit dans la déclaration de 2025 comme année de la culture par le Président de la Transition, soulignant ainsi l’importance de l’identité nationale dans le développement des infrastructures.

Le complexe comportera dix portes principales et une entrée VIP pour faciliter l’accès des spectateurs. À l’intérieur, on retrouvera dix espaces VIP pouvant accueillir jusqu’à 250 personnes chacun, des restaurants, des espaces de fast-food, ainsi que des installations sportives diversifiées. Ces aménagements font du Mali Arena un lieu multifonctionnel, capable d’accueillir non seulement des événements sportifs de haut niveau, mais aussi des activités culturelles et récréatives.

Un impact économique local

Selon le ministre de la Jeunesse et des Sports, chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne, M. Abdoul Kassim Fomba, le Mali Arena ne sera pas seulement un centre sportif, mais aussi un levier pour le développement économique de la région de Koulikoro. « L’implantation d’une telle infrastructure favorisera la création d’emplois directs et indirects, tout en dynamisant les activités économiques locales. Les services annexes, tels que les restaurants et les commerces, bénéficieront également d’une augmentation de la demande grâce à l’afflux de visiteurs », souligne-t-il.

Avec le Mali Arena, le Mali franchit une étape majeure dans le développement de ses infrastructures sportives. Ce projet ambitieux témoigne de la volonté des autorités de faire du sport un levier de cohésion sociale et de rayonnement international.

La région de Koulikoro peut être fière de porter ce projet novateur, qui place le sport malien au cœur de la scène africaine et mondiale. Le compte à rebours est lancé pour la réalisation de ce rêve collectif, qui augure une nouvelle ère pour le basket-ball et le sport en général au Mali.

Envoyé spécial à Koulikoro, Ibrahim K. Djitteye

16 janvier 2025 0 comments
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Le Président de transition du Burkina Faso s'adresse à la nation dans un discours poignant, entouré de militaires en tenue, symboles de la sécurité , de la souveraineté nationale et de la détermination.
ActuPolitique

Le Capitaine Ibrahim Traoré : « La lutte contre l’impérialisme doit être quotidienne »

by Ibrahim Kalifa Djitteye 14 janvier 2025
written by Ibrahim Kalifa Djitteye 3 minutes read

Le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, a présidé le lundi 13 janvier 2025, la première cérémonie de montée des couleurs de l’année 2025 au Palais présidentiel. Ce moment solennel a été l’occasion pour le chef de l’État de partager ses vœux avec le personnel de l’institution et de rappeler les défis cruciaux auxquels le Burkina Faso et l’Afrique sont confrontés, notamment la lutte contre l’impérialisme.

Au cours de cette cérémonie, le Capitaine Ibrahim Traoré a invité chaque agent de l’administration publique à donner le meilleur de lui-même pour assurer la bonne marche de l’institution. Il a également insisté sur l’intégration de la lutte contre l’impérialisme comme une priorité quotidienne. Selon lui, cette lutte ne doit pas être occasionnelle, mais plutôt « une lutte implacable et menée tous les jours », au point de devenir une seconde nature chez les Burkinabè.

Le Chef de l’État a saisi cette tribune pour souligner l’urgence de rompre avec les pratiques héritées des puissances coloniales. Pour étayer son propos, il est revenu sur les récentes déclarations du Président français Emmanuel Macron concernant la stratégie militaire de la France en Afrique.

Décryptage de la stratégie française en Afrique

Le Capitaine Traoré a expliqué que la France cherche à maintenir sa présence sur le continent africain à travers des dispositifs stratégiques déguisés. « Ils dissoudront des dispositifs militaires visibles pour les transformer en sociétés de sécurité privées, mais les soldats resteront. Vous ne les verrez plus en uniforme ou dans des bases, mais ils seront là pour sécuriser leurs entreprises », a-t-il affirmé.

Le Président du Faso a dénoncé ces manœuvres comme étant une continuation de l’impérialisme sous d’autres formes. Pour lui, la clé pour mettre fin à cette emprise réside dans la dénonciation des accords de défense coloniaux, qu’il considère comme l’instrument principal de cette domination. « Si vous voulez une rupture avec ces forces impérialistes, c’est simple. Il faut dénoncer les accords de défense coloniaux qui ont été signés depuis les indépendances », a-t-il déclaré avec fermeté.

Une réponse ferme aux propos du Président français

Dans son discours, le Capitaine Traoré a également mis en garde contre le rôle néfaste des conseillers militaires étrangers, en particulier ceux de la France. Selon lui, ces conseillers travaillent à affaiblir les armées africaines pour justifier la présence française sur le continent. « Ils mettent en œuvre la politique de la France en Afrique. Leur rôle est de maintenir nos armées faibles pour que la France puisse continuer à exister ici », a-t-il expliqué, tout en saluant le fait que le Burkina Faso ait réussi à se débarrasser de ces éléments.

Le Capitaine Ibrahim TRAORÉ a également réagi aux récentes déclarations du Président français, qui aurait qualifié les Africains d’ingrats. Pour le Chef de l’État burkinabè, ces propos sont inacceptables et reflètent une ignorance des réalités historiques. « S’il y a bien un ingrat, c’est lui. Si Emmanuel Macron n’est pas athée, il devrait prier chaque matin pour les Africains, car c’est grâce à nos ancêtres que la France existe aujourd’hui », a-t-il martelé avec conviction.

Un appel à la décolonisation des mentalités

En conclusion, le Président du Faso a exhorté les Africains à se réveiller et à prendre leur destin en main. Il a appelé à une mobilisation générale pour travailler au bonheur des peuples africains, lutter contre l’impérialisme et décoloniser les esprits. « Le moment est venu de penser à l’avenir de l’Afrique avec lucidité et courage », a-t-il conclu.

Cette première montée des couleurs de l’année a ainsi été marquée par un message fort, porteur d’une vision souveraine et résolue pour l’avenir du Burkina Faso et de l’Afrique. Le Capitaine Ibrahim Traoré continue d’incarner une volonté de rupture avec le passé colonial, tout en plaidant pour une Afrique unie et libre de toute emprise étrangère.

Ibrahim K. Djitteye 

14 janvier 2025 0 comments
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Mobilisation au monument de l'indépendance
Vidéo

Le Mali commémore la 2ème édition de sa souveraineté retrouvée

by Sahel Tribune 14 janvier 2025
written by Sahel Tribune 0 minutes read

Le 14 janvier 2022, le peuple malien est sorti massivement pour réclamer sa souveraineté après les sanctions imposées par la CEDEAO et l’UEMOA. Depuis cette date, instituée comme Journée nationale de la souveraineté retrouvée, le Mali a amorcé un processus de reconquête de son indépendance, rompant avec des décennies d’influence étrangère.

14 janvier 2025 0 comments
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Journée nationale de la souveraineté retrouvée.
ActuOpinion

Voix des citoyens : que signifie la souveraineté retrouvée pour les Maliens ? [Micro-trottoir]

by Cheickna Coulibaly 14 janvier 2025
written by Cheickna Coulibaly 4 minutes read

Le 14 janvier 2025, le Mali célèbre la deuxième édition de la Journée nationale de la Souveraineté retrouvée, une occasion de marquer la résilience du peuple malien face aux défis et sanctions imposées par la CEDEAO et l’UEMOA. Instituée par le Décret n° 2023-014/PT-RM, cette journée représente un tournant historique dans la quête d’indépendance politique, économique et culturelle du pays. À cette occasion, nous avons tendu le micro à plusieurs citoyens pour recueillir leurs avis sur ce que représente cette souveraineté retrouvée dans leur quotidien et dans leur esprit.

Mamoud Arama, enseignant : « La souveraineté retrouvée, c’est une question de dignité »

Pour Mamoud Arama, la souveraineté retrouvée signifie avant tout la dignité d’un peuple fier de son histoire et de ses traditions. « Pendant des décennies, nos décisions semblaient dictées par des puissances étrangères, mais aujourd’hui, le Mali reprend sa place parmi les nations, comme acteur et non spectateur. Cela passe par le contrôle de nos ressources naturelles, une armée forte et indépendante, et des institutions libres de toute influence extérieure. Mais cette souveraineté doit aussi être populaire. Chaque Malien doit se sentir acteur de l’avenir de son pays », affirme-t-il.

Oumar Traoré, entrepreneur : « Un contrôle total de nos décisions »

Oumar Traoré voit la souveraineté retrouvée comme un regain de contrôle sur les décisions du pays. « Pendant trop longtemps, le Mali a été sous la dépendance de puissances étrangères pour ses choix politiques, économiques et sécuritaires. Aujourd’hui, nous devons reprendre notre destin en main, en gérant nos ressources et en assurant la sécurité de notre territoire. Mais cela doit se traduire par des bénéfices concrets pour le peuple : emplois pour les jeunes, infrastructures pour les villages, et une justice équitable pour tous. La souveraineté retrouvée, c’est aussi une grande responsabilité pour nos dirigeants », souligne-t-il.

Adama Boubacar Soumaré, étudiant : « La vraie indépendance »

Adama Boubacar Soumaré insiste sur le fait que la souveraineté retrouvée est synonyme de véritable indépendance. « Les pays colonisés par la France n’étaient en réalité jamais libres, car leurs dirigeants étaient toujours manipulés. Aujourd’hui, nous savons ce que nous voulons et nous nous battons pour l’obtenir. La souveraineté retrouvée, c’est ça : la liberté de choisir notre destin », déclare-t-il avec conviction.

Ali Ouattara, étudiant : « Le Mali a retrouvé son honneur »

Pour Ali Ouattara, la souveraineté retrouvée symbolise le pouvoir et l’indépendance retrouvés par le peuple malien. « Le Mali a été sous la domination française, mais en 1960, nous avons obtenu notre indépendance. La souveraineté retrouvée passe aussi par la prise de la région de Kidal, une étape marquante de notre histoire. Aujourd’hui, le Mali a retrouvé son honneur », explique-t-il.

Souleymane Traoré, ferrailleur à Bacodjcoro-Gof : « La paix, une condition essentielle »

« La souveraineté retrouvée ne peut exister sans la paix. Tant que des conflits subsisteront dans certaines régions, il sera difficile de parler d’indépendance réelle. Nous devons tout faire pour réconcilier les Maliens et construire un pays uni et stable. »

Mariam Diarra, étudiante : « Contrôler notre territoire et nos choix »

Mariam Diarra évoque un aspect fondamental de la souveraineté retrouvée : le contrôle sur le territoire et les choix du pays. « Cela signifie que nous devons pouvoir choisir nos partenaires, valoriser nos langues et avoir notre propre monnaie. Ce sont des éléments essentiels pour que le Mali puisse avancer en toute indépendance », souligne-t-elle.

Francis Koné, étudiant : « La souveraineté retrouvée se voit dans les faits »

Francis Koné met en avant les réalisations concrètes de la souveraineté retrouvée. « Nos Forces armées ont récupéré plusieurs territoires et neutralisé des menaces. Nous avons officialisé nos langues nationales, créé de nouvelles bases militaires et suspendu des organisations nuisibles. Le Mali est aujourd’hui un pays souverain, et cela grâce à l’action de nos FAMA. Aucun pays ne peut plus se moquer de nous », affirme-t-il, exprimant ainsi sa gratitude envers la transition.

Bintou Cissé, monitrice : « Le Mali doit montrer l’exemple »

« En retrouvant sa souveraineté, le Mali peut devenir un exemple pour d’autres pays africains. Nous devons prouver qu’il est possible de se libérer des influences extérieures tout en construisant une nation forte et prospère. Cela demande du courage, mais aussi beaucoup de travail et de solidarité. »

Ces témoignages illustrent les espoirs et les attentes du peuple malien face à la souveraineté retrouvée. Si la fierté est partagée, le défi demeure : faire de cette indépendance une réalité concrète pour tous les Maliens, dans la gestion des ressources, la sécurité et l’amélioration des conditions de vie. Le chemin est encore long, mais l’engagement est clair.

Propos recueillis par Cheickna Coulibaly

 Djénéba Yalcouyé, stagiaire

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Adama Namakoro Fomba
A la UneArts et Culture

Adama Namakoro Fomba (1949-2025) : la perte d’un titan de la musique malienne

by Sahel Tribune 14 janvier 2025
written by Sahel Tribune 4 minutes read

Le monde de la musique malienne pleure la perte d’un géant artiste. La disparition d’Adama Namakoro Fomba laisse un vide immense rappelant les contributions exceptionnelles qu’il a offertes à la musique malienne et africaine.

Le 11 janvier 2025 marque la fin d’une ère musicale avec le décès d’Adama Namakoro Fomba à l’âge de 76 ans. Originaire de Tiendo, un petit village près de la ville de Dioïla, cet artiste dont le parcours tumultueux a néanmoins laissé une empreinte indélébile grâce à sa voix puissante et à ses mélodies émouvantes a rendu son dernier souffle le samedi 11 janvier 2025 dans son Baniko natal où il a vécu dans la pauvreté, mais toujours avec une dignité remarquable.

Une carrière riche, mais marquée par des obstacles énormes

Né en 1949, Adama Namakoro Fomba a marqué l’histoire de la musique malienne et africaine avec des œuvres profondément personnelles et parlantes. En 1999, il a lancé un appel poignant à travers sa chanson « Allah n’dèmé (Dieu, aide-moi) », qui résume les luttes de sa vie. L’artiste a conquis le cœur du public avec sa première cassette intitulée « Kolon Djugu Yiri », sortie en 1995, ouvrant la voie à une carrière musicale significative malgré les obstacles.

Sa discographie, comprenant quatre albums, témoigne d’un engagement indéfectible pour son art. Bien qu’il ait participé à de nombreuses biennales au nom de la région de Koulikoro et travaillé aux côtés de figures emblématiques telles que Sory Bamba dans l’orchestre « Le Kanaga de Mopti », il n’a jamais obtenu la reconnaissance et les récompenses financières qu’il méritait. Son parcours illustre la tragédie des artistes dont le talent n’est pas toujours compensé par le succès commercial.

Une source d’inspiration

Au cours de sa carrière, Adama Namakoro a su puiser dans les richesses de la musique traditionnelle, ancrant son œuvre dans le rythme spirituel du culte Komo (une activité traditionnelle en milieu bambara), une approche qui lui a valu un large succès au Mali. Ses paroles, richement tissées de critiques sociales, abordent des thèmes variés tels que la misère, la lutte pour la survie, et l’injustice sociale. Il évoque les conflits qui ravagent l’Afrique, attribuant souvent ces souffrances à l’impérialisme et aux luttes de pouvoir.

Son orchestre, l’Orchestre du « Baniko Jazz », et des titres emblématiques tels que « Allah Demè » et « Kolon djoudou yiri… » sont devenus les hymnes d’une génération tout entière, fusionnant sa sensibilité à une musicalité engageante. Ces mélodies, issues d’un cœur meurtri, retentissent encore aujourd’hui comme un témoignage poignant de son héritage.

La musique d’Adama Namakoro Fomba n’était pas qu’une simple forme d’expression artistique, mais un cri du cœur pour l’espoir, un plaidoyer en faveur d’une vie meilleure et un reflet de la résilience humaine. Chaque note, chaque phrase portait en elle l’histoire d’une lutte contre l’adversité. Sa fidélité à son art, malgré une vie marquée par des difficultés financières, demeure une source d’inspiration pour tous.

En dépit de son éloignement forcé des scènes pendant de nombreuses années, Adama a préservé sa flamme créatrice et son désir de partager son talent. L’expérience qu’il a accumulée est le fruit d’un travail acharné, d’une sagesse acquise au fil du temps, et il a su transformer chaque obstacle en une opportunité de croissance personnelle.

Mauvais destin ?

La riche carrière en défis et en résilience d’Adama Namakoro Fomba mérite une reconnaissance qui, hélas, lui a souvent échappé de son vivant. Malgré son riche parcours, il n’a reçu aucune reconnaissance pouvant améliorer sa situation financière. Le natif du Baniko ne manquait pourtant pas de talent, mais le destin semble lui jouer un mauvais tour. L’homme a pris son mal avec patience et courage, mais surtout avec dignité jusqu’à sa mort.

Cependant, ses créations continueront à incarner la beauté indomptable de l’esprit humain. Adama Namakoro Fomba a offert au monde une œuvre musicale variée, illustrant son talent, sa bravoure et sa foi inébranlable. Sa mémoire vivra à jamais à travers les mélodies qui continuent d’émouvoir les cœurs et les esprits.

Sur la page officielle de son département, le ministre de la Culture, de l’Artisanat, de l’Industrie Hôtelière et de la Culture, Mamou Daffé, souligne la tristesse grandissante et le respect qu’inspire ce géant artiste, mais méconnu. Ces mots émouvants du ministre Daffé témoignent de l’importance de l’artiste pour la culture malienne.

La disparition d’Adama Namakoro Fomba représente une perte tragique pour la musique malienne. Son héritage musical transcende les frontières et restera gravé dans l’histoire comme le symbole d’un artiste exceptionnel.

Que son âme repose en paix !

La Rédaction

14 janvier 2025 0 comments
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Remise d'un chèque géant
A la UneÉconomie

Compétences, autonomie, souveraineté : le triptyque d’un Mali en renouveau

by Chiencoro 13 janvier 2025
written by Chiencoro 5 minutes read

Lors d’une cérémonie au CICB, le Président Assimi Goïta a remis un chèque de plus d’un milliard de francs CFA à 2 500 jeunes stagiaires de l’APEJ. Un acte symbolique et stratégique qui illustre la vision d’un Mali Kura, où la jeunesse, armée de compétences et de valeurs, devient le moteur de la refondation nationale.

Le 13 janvier 2025, au Centre international de Conférence de Bamako (CICB), s’est tenue une cérémonie dont l’importance dépasse de loin l’acte symbolique qu’elle représente. En remettant un chèque géant de plus d’un milliard de francs CFA au 13ᵉ contingent de jeunes stagiaires de l’Agence pour l’Emploi des Jeunes (APEJ), le Président de la Transition, le Général Assimi Goïta, a posé un acte de confiance et d’espoir : celui d’un État qui mise sur sa jeunesse pour refonder son avenir.

Ce geste, bien plus qu’un simple financement, illustre une vision stratégique : la jeunesse n’est pas un poids pour le Mali, mais sa principale richesse. Ce pacte renouvelé avec les jeunes diplômés traduit la volonté du gouvernement d’inscrire le Mali dans une dynamique de souveraineté durable, fondée sur le potentiel de ses hommes et de ses femmes, et non sur des aides extérieures ou des dépendances économiques.

Le pari de l’autonomie par la formation

Depuis sa création, l’APEJ a permis à plus de 65 000 jeunes d’accéder à des opportunités dans le secteur public et privé. Ces chiffres traduisent une ambition claire : doter la jeunesse malienne des outils nécessaires pour relever les défis de l’emploi et de l’autonomisation. Pourtant, derrière ces statistiques, une question fondamentale persiste : le Mali peut-il réellement transformer ces initiatives en un modèle économique inclusif et durable ?

Le programme annoncé, bien qu’ambitieux, reste modeste au regard des besoins d’une population jeune et en pleine croissance. Avec plus de 23 000 candidats pour seulement 2 500 bénéficiaires, la demande dépasse largement l’offre. Mais au-delà des chiffres, ce programme envoie un message fort : l’État reconnaît que la clé de la refondation du Mali réside dans la formation et l’insertion socio-professionnelle de sa jeunesse.

Dans un monde où les nations africaines luttent pour leur autonomie face aux forces extérieures, investir dans la jeunesse devient une arme stratégique. Le Général Goïta l’a bien compris lorsqu’il a exhorté les jeunes à incarner des valeurs telles que l’excellence, l’innovation et la probité. Ces principes, plus que jamais nécessaires, sont les piliers d’un Mali capable de se relever seul, sans dépendre des diktats étrangers.

Ce programme est donc bien plus qu’un simple soutien financier. Il reflète une vision où la souveraineté du Mali passe par la capacité de ses citoyens à se doter des compétences nécessaires pour bâtir un avenir collectif. L’ouverture d’un centre de formation à Sikasso, la collaboration avec la Coopération suisse et le projet FIER 2 témoignent de cette volonté d’inscrire l’autonomie économique et sociale au cœur des priorités nationales.

Une jeunesse au service d’un Mali Kura

Dans son discours, le Président Goïta a clairement défini les contours de ce « Mali Kura » : un Mali fort, uni, souverain et prospère. Cette vision repose sur un postulat simple : la jeunesse ne doit pas attendre que l’État lui offre des opportunités, mais saisir celles qui se présentent pour devenir des bâtisseurs de la nation.

Ce message résonne particulièrement à un moment où le Mali, comme beaucoup d’autres pays africains, est confronté à des défis multiples : chômage des jeunes, instabilité sécuritaire, pressions économiques et influences étrangères. Pourtant, au milieu de ces défis, une opportunité unique se présente : celle de transformer ces contraintes en tremplins vers un avenir meilleur.

Ce pacte, cependant, n’est pas un simple cadeau de l’État à sa jeunesse. Il s’agit d’un contrat social où chaque partie a des responsabilités. L’État doit continuer à créer des opportunités, renforcer les mécanismes d’accompagnement et investir dans des secteurs porteurs. Mais la jeunesse, elle aussi, doit répondre à cet appel. Elle doit faire preuve de détermination, d’innovation et d’un sens aigu des responsabilités.

Les paroles de Yamadou Camara, représentant des bénéficiaires, en témoignent : « Merci pour l’espoir que vous nous donnez. Grâce à cette initiative, nous nous sentons valorisés et prêts à relever les défis. » Ces mots ne sont pas seulement une expression de gratitude. Ils traduisent un engagement à construire, ensemble, un Mali qui appartient à ses citoyens.

Un Mali en pleine renaissance

Le chemin vers l’autonomie sera long, mais le Mali semble avoir pris la bonne direction. En annonçant que 2 500 nouveaux jeunes bénéficieront des programmes de l’APEJ en 2025, le Président de la transition affirme la volonté de pérenniser ces efforts. Mais il ne s’agit pas seulement de multiplier les initiatives. Il faudra s’assurer que ces programmes produisent des résultats concrets, qu’ils renforcent l’économie nationale et qu’ils participent à la construction d’une société où chacun a sa place.

La cérémonie de remise de ce chèque géant au CICB est bien plus qu’un simple événement. Elle est le symbole d’un Mali en mouvement, d’un État qui croit en sa jeunesse et d’une nation qui refuse de céder au désespoir. Mais elle est aussi un rappel : la souveraineté ne se décrète pas, elle se construit. Et pour cela, chaque citoyen, chaque jeune doit jouer son rôle.

Dans ce « Mali Kura » en gestation, le défi n’est pas seulement de former des individus compétents, mais de construire une communauté solidaire, résiliente et engagée. La jeunesse, moteur de ce renouveau, a désormais entre ses mains les outils pour réussir. Le reste dépendra de sa capacité à transformer ces opportunités en réalisations durables. Comme l’a si bien dit le Président Goïta : « Le Mali compte sur vous. Soyez des architectes de la nation. »

Chiencoro Diarra 

13 janvier 2025 0 comments
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FESPACO
ActuArts et Culture

29e édition du Fespaco : le Mali à la conquête de nouveaux trophées

by Ibrahim Kalifa Djitteye 13 janvier 2025
written by Ibrahim Kalifa Djitteye 3 minutes read

Sous le thème : « Cinémas d’Afrique et identités culturelles », la 29e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) se tiendra du 22 février au 1er mars 2025 à Ouagadougou, au Burkina Faso. Ce rendez-vous incontournable mettra en lumière 235 films sélectionnés parmi 1351 œuvres soumises, issus de 48 pays. Un hommage vibrant à la richesse et à la diversité des cinémas d’Afrique et de sa diaspora.

Cette édition sera historique pour le Mali, qui présentera pour la première fois 11 films, une participation record. Ces œuvres concourront dans toutes les catégories officielles : longs métrages de fiction, documentaires, courts métrages, séries, films d’animation et productions d’écoles de cinéma, selon une note officielle du ministère de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme.

Le Mali signe également son retour en compétition officielle pour les longs métrages de fiction après dix ans d’absence. Deux films maliens seront en lice pour l’Étalon d’or de Yennenga, le prix le plus prestigieux du festival. Le dernier film malien à avoir participé dans cette catégorie était Rapt à Bamako de Cheick Oumar Sissoko en 2015.

Un héritage prestigieux

Notons que le Mali fait partie des pays les plus titrés du Fespaco avec trois Étalons d’or de Yennenga à son actif, ce qui le place en deuxième position derrière le Maroc, détenteur de quatre trophées.

C’est Souleymane Cissé qui a ouvert le bal des trophées pour le Mali en remportant en 1979 l’Étalon d’or de Yennenga avec son film Baara. Ce succès a été suivi en 1983 par un autre chef-d’œuvre, Finye, qui a valu à Souleymane Cissé d’être le premier réalisateur à décrocher deux fois ce prestigieux prix depuis la création du festival en 1969.

En 1995, Cheick Oumar Sissoko a complété le palmarès malien en remportant l’Étalon d’or avec Guimba, un film qui a marqué les esprits par sa qualité artistique et son message. Depuis, le Mali n’a pas ajouté de trophée à sa collection, mais espère briller à nouveau lors de cette 29e édition.

Un événement pour toute l’Afrique

Cette avancée spectaculaire pour le cinéma malien reflète une volonté politique affirmée par les autorités de la Transition. Lors de son discours à la Nation le 31 décembre 2024, le président de la Transition, le Général d’Armée Assimi Goïta, a décrété 2025 comme « Année de la Culture ». Ce projet ambitionne de faire de la culture un pilier stratégique pour la refondation du Mali, en célébrant son identité et en soutenant ses talents.

Avec le thème « Cinémas d’Afrique et identités culturelles », le Fespaco 2025 promet d’être une tribune exceptionnelle pour explorer la richesse des cultures africaines à travers le prisme du cinéma. En plus des projections, le festival sera animé par des conférences, des ateliers et des rencontres professionnelles destinés à favoriser les échanges entre acteurs de l’industrie cinématographique.

Les autorités burkinabè ont par ailleurs rassuré sur les dispositifs sécuritaires renforcés pour garantir le bon déroulement de l’événement, malgré les défis régionaux.

Une opportunité pour le Mali

La forte présence du Mali à cette édition du Fespaco est une occasion inédite de mettre en lumière ses récits, son patrimoine culturel et son talent artistique sur la scène internationale.

En 2025, le Mali n’a pas pour seule ambition de participer. Le pays vise à décrocher des distinctions prestigieuses, confirmant ainsi que le cinéma africain peut être à la fois un outil de développement, un vecteur de résilience et une source de cohésion sociale.

Ibrahim K. Djitteye 

13 janvier 2025 0 comments
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