Ce dimanche 17 mai 2020, une attaque de grande envergure faisant une vingtaine de morts et une dizaine de blessés a eu lieu en République démocratique du Congo. C’est la deuxième attaque en l’espace d’une semaine.
Des femmes, des enfants ainsi que des personnes âgées ont été la cible d’assaillants armés de machettes dans la province d’Ituri (nord-est de la République du Congo) ce dimanche 17 mai 2020. Au total, une vingtaine de morts enregistrés et une dizaine de blessés.
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À l’Agence France presse (AFP), l’administrateur du territoire de Djugu, Adel Alingi confie : « Nous enregistrons pour le moment 20 personnes tuées et 17 autres blessées, dont certaines, ont été admises à l’hôpital. »
Cette montée des violences dans la province d’Ituri n’épargne ni les positions des forces armées congolaises ni les entreprises minières installées dans la zone. En l’espace d’une semaine, c’est la seconde attaque dans cette localité.
Cette recrudescence des violences n’a pas manqué de réactions de la part de la société civile qui est sortie le jeudi 14 mai 2020 pour exprimer son ras-le-bol.
Des interrogations se font
Toutefois, ces attaques amènent à se poser des questions sur l’intervention tardive, de façon générale, des forces armées, lorsque se présentent ces genres de situations. En effet, suite à cette attaque de ce dimanche, la société civile congolaise n’a pas manqué à cet exercice d’interrogation. Car comment comprendre que les FARDC soient campés dans des villages avoisinants de Djugu et qu’elles arrivent en retard ? Le fait que les assaillants n’aient pas utilisé d’armes à feu n’est pas une excuse valable dans ces genres de situations. Mais s’il faut situer les responsabilités, on ne peut que s’en prendre aux autorités politiques. Une zone qui devient la cible à des attaques répétitives doit bénéficier d’une base de sécurité.
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Mais on dirait que dans la plupart des pays africains on ne tire pas les expériences des différentes attaques dont les populations sont généralement victimes. En tout cas, on ne peut pas continuer à subir permanemment, il faut un renversement de la tendance. Cela ne peut se faire qu’à travers l’instauration de politique d’anticipation dans nos pays.
Daou
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