La nomination du nouveau Recteur de l’Université de Ségou peine à voir le jour et est entourée de plus en plus par un halo de démarches nocturnes de certains auprès des conseillers techniques de l’ex-ministre de l’Enseignement supérieur qui désirent coûte que coûte avoir les rênes du rectorat au détriment du plus méritant.
Depuis quelques années, les autorités maliennes crient sur tous les toits leur volonté de promouvoir l’excellence dans les écoles et universités. Pourtant, bien de pratiques, assimilables à de la corruption, se passent dans ces espaces et qui ne favorisent nullement cette politique. En effet, suivant l’avis de vacances de poste N° 2019 -0004MESRS-SG du 27 décembre 2019, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a lancé un appel à candidatures pour la fonction de Recteur de l’université.
Suite à cet appel à candidatures, il nous revient qu’au départ, certains proches du ministre sortant auraient voulu imposer des « candidats externes ». Cette proposition aurait été rejetée par le syndicat de l’université qui exigeait une candidature « interne ». C’est ainsi qu’une première présélection de candidatures internes a été mal faite. À la suite d’une seconde présélection des dossiers de candidature, les bruits de couleur annonçaient un favoritisme dans la présélection des dossiers au poste de recteur. Si certains évoquaient le favoritisme issu de l’esprit partisan, d’autres dénonçaient la corruption moyennant le payement de grosses sommes ou encore de promesses fallacieuses de partage de « gâteaux » une fois nommé à ce poste. Que dire de celui-ci qui a promis par exemple la construction d’une école à Kati .
Face à cette atmosphère que vit l’université de Ségou, des voix se lèvent pour condamner des pratiques qui n’honorent pas l’image de l’enseignement supérieur et de surcroit celle de l’université de Ségou qui se veut un modèle.
Selon nos enquêtes, il nous revient que la présélection des dossiers de candidatures pour le poste de recteur était destinée à départager les candidats qui étaient tous Maîtres de Conférences. Selon nos dernières informations, l’un des candidats vient de passer au titre de professeur. Ce nouvel ordre, qui vient de bouleverser le rêve de certains, est bien accueilli par une majorité de professeurs de l’université de Ségou qui estime que cette nomination au grade de Professeur « maison » est un grand honneur pour cette jeune université.
En faisant référence à la loi qui demande que le poste de recteur à l’Université de Ségou doive revenir au plus haut gradé parmi les enseignants, le profil de ce nouveau professeur semble le plus apte à ce poste. La promotion du mérite est la condition sine qua non pour un enseignement de qualité. Si cette promotion de l’excellence tant chantée ne relève pas d’une « mauvaise foi », alors cette nomination doit se faire dans les règles de l’art afin de ne pas jeter du discrédit sur cette université de Ségou, reconnue pour la qualité de son enseignement.
Vu la rigueur du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr. Amadou KEITA
Vu les recommandations issues du Dialogue national inclusif (DNI) et les récentes Concertations nationales
Vu l’engagement du président de la République contre la corruption et la médiocrité, qui a amené le Premier ministre à nommer le Professeur Amadou KEITA comme ministre, ceci dit le Pr.Amadou KEITA est interpelé sur ce dossier épineux. Ses expériences, sa rigueur, lui permettront sans doute de nommer l’homme qu’il faut à la place qu’il faut.
Affaire à suivre !
F. Togola
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