Le vendredi 18 avril 2025, dans la fraîcheur crépusculaire des salons de la Primature, une page s’est tournée dans le rapport complexe entre le gouvernement de Transition et l’un des syndicats les plus structurés du pays, le SYNABEF. Au terme d’une rencontre décisive, la suspension du mot d’ordre de grève initialement enclenché le jeudi 17 avril 2025 a été actée, mettant un terme – du moins temporairement – à une tension sociale qui menaçait d’impacter lourdement les secteurs clés de la finance, des assurances et du commerce.
Dans un Mali en reconstruction, chaque soubresaut social est perçu comme un test grandeur nature de la capacité du régime à conjuguer autorité et dialogue. Et cette fois, le gouvernement de la Transition, par la voix de son Premier ministre, a su manier avec habileté l’art subtil de la conciliation. Face à une délégation syndicale représentative de toutes les sections du SYNABEF, le chef du gouvernement a défendu une ligne de fermeté responsable : reconnaissance des préoccupations, promesse d’actions concrètes, mais surtout, volonté affichée d’instaurer un climat durablement apaisé.
« Nous ne ménagerons aucun effort pour honorer tous nos engagements »
Abdoulaye Keïta, 1er Secrétaire général adjoint du SYNABEF, n’a pas manqué de saluer cette posture, mettant en avant « l’implication réelle du gouvernement dans la résolution des points de revendication ». Une déclaration qui en dit long sur le climat de confiance retrouvé, et qui vient valider la stratégie de la Transition : ne jamais rompre le fil du dialogue, même dans les moments les plus tendus.
Au nom du Président de la Transition, le Général d’Armée Assimi Goïta, le Premier ministre a exprimé sa satisfaction, insistant sur la nature constructive des échanges. « Nous ne ménagerons aucun effort pour honorer tous nos engagements », a-t-il affirmé avec gravité, martelant que la préservation d’un climat social serein est au cœur de la vision gouvernementale.
La réunion, tenue sous l’œil vigilant du ministre du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social, Fassoun Coulibaly, vient rappeler une vérité souvent oubliée : dans un État en refondation, la paix sociale ne se décrète pas, elle se construit. Et elle commence, toujours, par la parole donnée – et tenue.
La rédaction
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