Home Éducation Sous le signe de la cohésion et de la non-violence, le Cenou initie des ruptures collectives

Sous le signe de la cohésion et de la non-violence, le Cenou initie des ruptures collectives

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En ce mois de carême, le Centre national des œuvres universitaires (CENOU) n’oublie pas les étudiants, notamment ceux qui résident dans les campus universitaires. Depuis le mardi 4 mai, des cérémonies de rupture collective sont organisées avec les étudiants. Le samedi 8 mai, les résidents du campus de Badalabougou, de l’IPR/IFRA de Katibougou ainsi que ceux de l’université de Ségou ont eu droit à cette rupture collective pleine de symboles. C’était en présence de madame Coulibaly Gabdo Kane Diallo, chef du Centre régionale de Bamako ; du directeur du Cenou, Ousmane Dembélé ; ainsi que du chef de cabinet du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdoulaye Magassouba.

Au campus universitaire de Badalabougou, sur « la colline du savoir », la soirée du samedi 8 mai 2021 s’est distinguée de celle des jours précédents. Sous l’impulsion du Centre national des œuvres universitaires (CENOU), des centaines d’étudiants se sont retrouvés devant la mosquée du campus pour une rupture collective de jeûne. Un moment émouvant et plein de symboles.

Déjà à 18 h 20, tout était fin prête. De groupuscules d’étudiants formés discutaient dans la plus grande fraternité en attendant la couchée du soleil qui correspond à l’heure de la rupture. Les organisatrices s’activent toujours dans la distribution des jus et aliments prévus pour cette occasion. C’est à 18 h 47 que l’Office de radiodiffusion et de télévision du Mali (ORTM) donnera le ton à la rupture.

« Le CENOU se rapproche davantage des étudiants »

« Cette rupture de jeûne collective est un moment de retrouvailles avec la communauté estudiantine, de socialité et de rencontres », a indiqué le chef de Cabinet du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdoulaye Magassouba. Une rupture pleine de symboles, puisqu’elle coïncide avec la nuit du destin, a-t-il laissé entendre. Selon les précisions de M. Magassouba, elle est la preuve que « le CENOU se rapproche davantage des étudiants ». Une manière de montrer à ceux-ci que « nous partageons leur joie et leurs peines », a-t-il martelé.

Des étudiants autour des plats. Crédit photo: Togola

Cette initiative a été pleinement appréciée par les bénéficiaires que sont les étudiants. Fatoumata Kané, étudiante à la Faculté des Sciences et Techniques (FAST) de Bamako, n’a eu que des messages de remerciement à l’endroit du CENOU et du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. « Quiconque offre à un jeûneur de quoi rompre son jeûne aura une récompense égale à la sienne sans que sa récompense ne soit déduite de celle du jeûneur », a-t-elle rappelé la tête toute couverte d’un hidjab blanchâtre.  Elle termine en souhaitant que ces genres d’initiative soient une continuité.

Ismaël Diarra, étudiant en Licence 2 à la FAST également et président de la branche de la Ligue islamique des élèves et étudiants du Mali de cette faculté, apprécie également cette initiative et invite le CENOU et les autorités en charge de l’éducation à continuer à accompagner les étudiants. « Parce que la vie au campus n’est vraiment pas facile », a-t-il laissé entendre tout égayer.  

Des appels à la non-violence

« Tout l’honneur revient au Centre national des œuvres universitaires de Bamako qui a organisé cette cérémonie », indique le directeur général du CENOU, le colonel-major Ousmane Dembélé, dans un ton qui laisse transparaître une immense satisfaction de la tenue de cette cérémonie. Une activité qui a été organisée dans l’ensemble des centres régionaux. Après la Cité universitaire de Kabala le mardi 4 mai dernier, concomitamment, c’est les centres régionaux des œuvres universitaires de Bamako, Ségou et Koulikoro qui organisent ainsi, à leur tour, samedi 8 mai, une rupture de jeûne avec les étudiants de leur campus respectifs, précise Ousmane Dembélé.

Des étudiantes lors de la cérémonie de rupture. Crédit photo: Togola

Cette cérémonie sobre a servi d’occasion pour le ministère ainsi que le CENOU de réitérer leur appel à la non-violence dans l’espace scolaire et universitaire. Pour des études de qualité au Mali, le directeur du Centre national des œuvres universitaires a invité les étudiants à se concentrer sur leurs études et d’éviter le recours à la violence.

Cette rupture collective, selon les précisions de Abdoulaye Magassouba, est également une manifestation palpable de la volonté du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ainsi que du CENOU de promouvoir l’union et la solidarité entre les étudiants afin de « bannir complètement la violence dans l’espace scolaire et universitaire ». Cette volonté s’est manifestée depuis le 29e congrès de l’AEEM, en mars 2021, a-t-il indiqué. « J’invite les étudiants à promouvoir le dialogue à chaque fois qu’il y a des malentendus au lieu de faire usage de la violence qui a malheureusement des conséquences incalculables », a instruit le chef de cabinet.

D’autres initiatives en vue

Le CENOU n’entend point se limiter à cette rupture de jeûne. Il souhaite multiplier ces genres d’activité. « Dans la foulée, il sera organisé une cérémonie le jour de la fête de ramadan afin de permettre aux étudiants de communier et de profiter pleinement de ces grands moments », a annoncé le colonel-major Ousmane Dembélé au cours de cette rupture de jeûne.  

Ismaël Diarra a profité de cette occasion pour lancer un autre appel aux autorités maliennes. Il leur demande surtout de multiplier les campagnes de sensibilisation auprès des étudiants autour de la pandémie de covid-19. Il estime surtout important d’organiser de plus en plus de conférences sur cette maladie afin de mieux protéger ses camarades.

En marge de cette cérémonie de rupture collective, des tests covid ont été gratuitement effectués au profit des étudiants volontaires du campus. Il y a eu également une distribution du « Guide CENOU » à chaque étudiant. Cette cérémonie s’est déroulée en présence des chefs de service du CENOU.

Fousseni Togola  


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