Ousmane Sonko, membre de la coalition de l’opposition, Yewwi Askan Wi (libérer le peuple en Wolof), avait été condamné en mars dernier par la première instance, à deux mois de prison avec sursis et au paiement de 200 millions de francs CFA de dommage dans l’affaire de « diffamation, injures et faux » contre le ministre sénégalais du Tourisme. Cette affaire vient de connaitre, ce lundi, un rebondissement à travers le délibéré de la cour d’appel de Dakar, qui a requis deux ans de prison dont un ferme, aussi bien qu’un mandat d’arrêt contre M. Sonko.
Le procureur général Ibrahima Bakhoum a requis contre Ousmane Sonko deux ans d’emprisonnement dont un ferme, un mandat d’arrêt et la publication de l’arrêt dans cinq journaux. La candidature de cette figure phare de l’opposition sénégalaise pour la présidentielle de 2024 est menacée.
Ousmane Sonko n’a même pas daigné être présent à cette audience de la cour d’appel de Dakar. Mais le verdict est surprenant et menacerait la candidature du véritable challenger du camp présidentiel au scrutin pour briquer la magistrature suprême en 2024.
Alors qu’en mois de mars dernier, la première instance avait condamné l’opposant à une peine de deux mois de prison avec sursis et au paiement de 200 millions de francs CFA de dommages et intérêts.
A rappeler que ce procès de « diffamation, injures et faux » a suscité des séries de manifestations des partisans de Ousmane Sonko, qui a troublé la capitale sénégalaise, Dakar, dans les précédents mois.
M. Sonko est placé sous contrôle judiciaire depuis plus de deux ans, dans le cadre de l’instruction de l’affaire de « viols présumés » et « menace de morts » contre une employée d’un salon de beauté. L’opposant sénégalais nie les accusations de la plaignante Adji Sarr. L’audience est fixée le 16 mai courant.
Mohamed Camara
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