Pour les matchs éliminatoires de la coupe du monde, le Mali affronte la Tunisie au stade du 26 mars, vendredi 25 mars 2022. À la veille de ce « moment historique », le jeudi 24 mars 2022, le président malien de la transition, col. Assimi Goïta s’est rendu au centre Ousmane Bléni de Kabala pour rencontrer l’équipe nationale de football. Retour sur cette visite surprise.
Tout au long de la vingtaine de km séparant le palais présidentiel de Koulouba au Centre Ben Oumar Sy de Kabala, face au fleuve Niger, les populations des différents quartiers sont massivement sorties pour manifester toute leur soutien au président de la transition. Bien qu’imprévue et ayant lieu aux premières heures de la nuit, cette visite du chef de l’État a été bien accueillie. Une baie de foule trônait sur le long des artères de passage du convoi du colonel Goïta. On pouvait entendre dans les différents cris émotifs : « Assimi ! Assimi ! » ou encore « Assimi nous te soutenons jusqu’à la mort », « Assimi, notre président ! ».
Des motocyclistes, lors du retour du cortège, se sont donnés pour occupation d’accompagner la délégation du président intérimaire malien par des klaxonnements frénétiques et des cris de liesse à peine audible. Certains d’entre eux levaient souvent le poing serré en l’air en signe de victoire et de détermination du Mali et des Maliens, épris de patriotisme et de soif d’indépendance.
Marches de soutien
Cette sortie du président de la transition, qui intervient une semaine après son « déplacement historique » à Koutiala pour la fête du coton, devrait suffire pour convaincre les plus sceptiques que les militaires au pouvoir à Bamako sont loin d’être des populistes. Si populisme il y avait, cette visite du colonel Goïta allait être annoncée, avec fanfare sur toutes les ondes radio et télé, des jours voire des semaines en amont. Elle aurait également lieu en plein jour en vue de bénéficier d’un accueil « populiste ».
La popularité n’est pas un don, mais plutôt un acquis, qui n’est pas toujours donné par les urnes. Car les urnes sont généralement corrompues. Ceux qui y sortent ne sont pas forcément les choix du peuple. Mais des gens acquis pour des intérêts sordides ou arrivés au pouvoir par l’achat des consciences.
Aujourd’hui, au Mali aussi bien que dans la plupart des pays africains, le président malien de la transition est vu comme un modèle de gouvernance. Celui qui est en train de donner au Mali et à l’Afrique toute entière sa dignité et sa souveraineté. La preuve, c’est la marche de soutien à la transition malienne, qui a quitté Dakar pour Bamako, long de 1 360 km. Plusieurs autres marches ont eu lieu pour les mêmes motifs. Or, avant Assimi, s’il y avait des marches, c’était généralement pour revendiquer des infrastructures de développement. Avec le président Goïta, la renaissance en marche ?
Chiencoro Diarra
Les opinions exprimées dans cet article ne sont pas forcément celles de Sahel Tribune.
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