Dans les régions de Mopti et Gao, le nombre de personnes victimes d’inondation s’augmente. Selon les estimations d’Ocha Mali, plusieurs personnes sont exposées au risque d’inondation en 2020.
En plus de la crise sécuritaire, de l’instabilité sociopolitique ainsi que de la crise sanitaire liée à la pandémie de covid-19, le Mali subit de plein fouet les effets des pluies torrentielles. Une situation qui touche surtout les déplacements internes et augmente le besoin humanitaire dans ces zones.
Selon les dernières données, les régions de Gao et Mopti ont subi ces derniers mois des dégâts majeurs en raison de fortes précipitations. « Les dernières précipitations de fin juin au 10 juillet 2020 ont provoqué d’importants dégâts matériels dans les deux régions. », indique le Bureau des Nations Unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA) Mali dans un aperçu publié ce jeudi 23 juillet 2020.
L’organisation humanitaire des Nations Unies indique que 112 456 personnes sont à risque d’inondations au Mali en 2020. 34 % de ces personnes habitent dans les régions de Gao et Mopti. La même source précise que dans la seule région de Gao, les personnes à risque s’élèvent à 20 000 et dans la région de Mopti à 17 800 personnes.
Ocha Mali précise que durant la période en revue, la région de Mopti a enregistré 1 373 ménages sinistrés et 7 648 personnes sinistrées. En raison des fortes précipitations de la période indiquée, au total 76 tentes ménages et de collectes ont été effondrées. Cette situation a touché 5 406 déplacés internes .
En termes de dégâts matériels, Ocha Mali énumère au total 951 maisons endommagées, 248 clôtures tombées, 239 toilettes tombées, 162 greniers tombés et 11 puits endommagés.
Si dans la ville de Gao, des inondations ont été enregistrées sans dégâts majeurs, dans la commune de Tilemsi, des dégâts ont été enregistrés. Au total, 900 petits ruminants ont été tués. Le nombre de maisons endommagées s’élève à 20.
Face à cette situation, Ocha Mali estime que les populations de Mopti ont des besoins urgents en « Vivres, non-vivres, appuyer la reconstruction des habitats, remplacer immédiatement les tentes complètement endommagées, réparer/renforcer les tentes récupérables, sensibiliser les populations sur les risques d’inondation, entreprendre les travaux d’assainissement, curage des caniveaux, faire le plaidoyer auprès de l’État et des partenaires pour la construction d’abris sur la base de matériaux locaux ». Pour la région de Gao, l’organisation indique que les évaluations de besoins ont été recommandées à la DRDSES.
Fousseni Togola
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