Pour une transition réussie au Mali, les organisations de la société civile, le 12 mars 2021, lors d’une activité qui s’est déroulée à l’hôtel de l’Amitié, ont remis un document de positionnement au ministre de la Refondation de l’État, chargé des relations avec les Institutions, Mamadou Coulibaly.
Depuis le début de la transition que vit le Mali, suite au coup d’État qui a mis fin au règne de l’ex-président, Ibrahim Boubacar Kéïta, les voies et moyens pour une transition réussie sont explorés par de nombreuses institutions.
C’est dans ce contexte que du 1er au 3 mars 2021 à Bamako ainsi que dans 10 autres régions concernées par la présentation de ladite feuille de route, des organisations de la société civile ont réfléchi à des propositions et recommandations pour réussir la mise en œuvre de la feuille de route de la transition et définir également le rôle qu’elle peut jouer en termes de contribution et de participation.
D’un budget de 98 691 611 francs CFA, le projet s’est étendu de novembre 2020 à mars 2021 et a spécifiquement touché les localités de Ségou, Mopti, Gao, Tombouctou, Kidal, Ménaka, Kayes, Koulikoro, Sikasso, Taoudéni et enfin Bamako.
Objectifs
De manière générale, le projet vise à promouvoir et renforcer la gouvernance participative et la participation citoyenne pour une transition politique réussie au Mali.
De manière spécifique, il s’agit pour ces organisations d’appuyer la création d’un espace de réflexion pour améliorer l’efficacité et l’efficience des organisations de la société civile dans leur rôle d’éveil et d’alerte, à créer des positions communes pour influencer positivement le gouvernement de transition malien. Ce n’est pas tout, il s’agit également d’établir et entretenir un dialogue constructif permanent entre la société civile et les organes de la transition, de renforcer la cohésion et la mutualisation des actions des organisations de la société civile dans le suivi de la mise en œuvre de la feuille de route de la transition, d’encourager les organisations de la société civile à exprimer leurs inquiétudes communes et leur volonté de parler d’une seule voix pour l’intérêt général.
La consolidation des acquis de l’Accord pour la paix issu du processus d’Alger et les recommandations du Dialogue national inclusif ; le renforcement de la collaboration entre la MINUSMA, les Agences du Système des Nations Unies, les principaux partenaires internationaux et les organisations de la société civile ; l’appui technique à la revitalisation de la tenue régulière de 35 réunions de Comité régional d’orientation de concertation et Suivi des Actions de développement (CROCSAD), le Comité communal d’orientation de concertation et de suivi des actions de Développement (CCOCSAD) et le Comité local d’orientation de Concertation et de suivi des actions de développement (CLOCSAD) des régions du nord et du centre, font également partie des objectifs spécifiques de ce projet.
Une synthèse des différents ateliers régionaux
Le travail, selon Jeanne d’Arc Ballo, présidente de l’ONG ORFED, s’est poursuivi par une synthèse des différents ateliers régionaux et du district de Bamako. Un travail qui a abouti à l’identification des constats, à la formulation des recommandations et des engagements qui font l’objet du document de positionnement harmonisé de la société civile comme contribution pour la refondation de l’État et une transition réussie au Mali : « Si le document est exécuté comme nous l’avons pensé, avec un réel engagement de tout le monde, en particulier des autorités de la transition, c’est clair que cette période sera une parfaite réussite », a-t-elle insisté.
Les initiateurs du document, par la voie de Boureima Allaye Touré, ont remercié le gouvernement de la Transition à travers le ministre de la Refondation de l’État, chargé des relations avec les institutions pour son accompagnement. Il a aussi tenu à remercier les Nations Unies à travers la Minusma qui représente le soutien financier principal de l’initiative.
Le ministre de la Refondation de l’État, chargé des relations avec les institutions, pour sa part, a salué l’initiative en précisant que toute société dans laquelle les gouvernés n’ont pas leur mot à dire est une société vouée à l’échec.
Issouf KONE
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