Au Mali, la transition, dirigée par Assimi Goïta, a encore besoin du soutien de la population pour mieux mener ses actions au profit d’une renaissance du pays. Opinion.
Paradoxe : chacun aime le nouveau, mais nombreux sont ceux qui ont peur du changement. La « rectification de la trajectoire de la transition », en cours au Mali, donne de la chair de poule à bon nombre de partenaires du pays. Les autorités maliennes de la transition, depuis la démission forcée de Bah N’daw, en mai dernier, ont décidé de diriger le pays en toute autonomie, comme se le doit toute nation souveraine, afin de hisser le Mali au niveau des pays émergents.
Révolution douce
Depuis leur arrivée aux affaires, les nouvelles autorités ont diminué les déplacements à l’étranger, revu la coopération du pays avec les partenaires. Elles sont plus dans la pratique que dans la théorie, le contraire des hommes politiques. Tous ces agissements ne peuvent avoir d’autres synonymes que la volonté de prouver qu’elles sont au service du peuple malien. Chose qu’elles prouvent à travers des actions de développement communautaire, mises en œuvre dans différentes localités du pays.
Exiger une coopération dans laquelle les partenaires du Mali peuvent le traiter d’égal à égal semble être une volonté affichée de ces autorités transitoires. La question de la possible intervention de la société russe de sécurité privée, Wagner, a d’ores et déjà obligé des partenaires à effectuer le déplacement dans le pays pour clarifier leur position. On assiste donc à un renversement de tendance dans la coopération entre le Mali et les autres États.
Cette révolution douce, qui était une des attentes fortes du peuple malien, est en marche. Elle est de plus en plus comprise et trouve davantage de soutien parmi le peuple malien, qui ne cesse de manifester pour réconforter les autorités dans leur mission de redressement de l’État.
L’appel du mouvement
En plus des manifestations de soutien dans différentes localités du pays, à l’appel du mouvement « Yèrèwolo debout sur les remparts », les Maliens ont pris d’assaut la place de l’indépendance, le 22 septembre dernier. Cette manifestation, pour demander le départ des troupes françaises du Mali, la fin de la politique de « néocolonialisme » et soutenir les autorités maliennes de la transition, a drainé un monde comparable à celui des manifestations du 5 juin 2020 pour le départ de l’ex-président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta (IBK). Ce message est assez fort pour des oreilles averties.
Cette ferveur doit se poursuivre et se renforcer afin de réconforter les autorités maliennes de la transition dans leur marche vers le Mali nouveau. On a beau subir des coups de tous les côtés, tant qu’on sent le soutien du peuple souverain, on est rassuré et il sera plus difficile de rebrousser chemin.
Pour reprendre le président de la transition, le Colonel Assimi Goïta, à l’occasion de la célébration du 61e anniversaire d’indépendance du Mali, « C’est pendant les moments difficiles que l’on reconnait les vrais citoyens, les vrais patriotes ». Aujourd’hui, plus que jamais, le peuple souverain du Mali, s’il souhaite réellement la renaissance du Mali, doit montrer tout son soutien aux actions des dirigeants actuels. Car nul ne viendra développer le Mali à la place des Maliens.
C. T.
Les opinions exprimées dans cet article ne sont pas forcément celles de Sahel Tribune.
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