Le parti de Mohamed Bazoum, le Pnds-Tarya a dénoncé et condamné, ce qu’il appelle une « dérive totalitaire » d’une frange de forces de défense et de sécurité en « milice privée ». Le 19 aout dernier, le comité exécutif du parti a tenu les militaires au pouvoir pour responsables des « vols à main armée, des cambriolages qualifiés de perquisitions inappropriées » dans plusieurs domiciles des responsables du parti.
Le parti politique qui a dirigé le Niger pendant dix ans, le Pnds-Tarya annonce dans un communiqué que le pays a « été attaqué 11 fois par les terroristes en moins de trois semaines ». Les positions militaires stratégiques du pays ont été victimes d’embuscades terroristes, notamment dans les localités de Boni, Sanam, Méhana, Sanadji etc., précise le parti de Bazoum, le président déchu entre les mains de ses tombeurs.
« Campagne de vandalisme »
Le comité exécutif du Pnds-Tarya justifie cette multiplication des attaques terroristes par l’abandon du théâtre des opérations par les militaires pour les besoins de sécurisation des auteurs du putsch du 26 juillet. Des militaires que le parti accuse aussi de s’être transformés en pilleurs des domiciles privés. « Plusieurs séries de cambriolages, de viols à main armée que certains qualifient de façon inappropriée de perquisitions, certaines avec effractions ont été commises dans la nuit du 17 au 18 aout 2023 dans plusieurs domiciles des responsables et militants du Pnds-Tarya », peut-on lire dans le communiqué.
Le parti de Mohamed Bazoum qui, déplore jusqu’à présent sa « séquestration anti-républicaine » par les tenants du pouvoir, annonce observer des « séries de campagne de vandalisme » dans certains carrefours de la capitale nigérienne, Niamey.
La cohésion sociale et l’unité nationale
Une campagne qui serait autorisée et supervisée par les « nervis d’otages qui voient en ces dépiquant des alliés objectifs dans leur œuvre de destruction de la cohésion sociale et de la remise en cause de l’unité nationale » développent les responsables du Pnds-Tarya.
Selon le Comité exécutif du parti, plusieurs « biens ont été subtilisés et emportés », au-delà des dommages psychologies, des angoisses et d’autres traumatismes engendrés aux familles de victimes de ces violations par des hommes « armés en uniforme ».
En plus de dénoncer et de condamner cette manœuvre, qui fait d’une frange des forces de défense et de sécurité une « milice privée », le comité exécutif du Pnds-Tarya tient pour responsables de ces « atrocités » les auteurs du coup d’État du 26 juillet dernier, réunis au sein du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP).
Les auteurs de ce coup d’État ont annoncé, le 13 août dernier, leur intention de poursuivre le président nigérien pour « haute trahison » et « atteinte à la sûreté » du pays.
Mohamed Camara
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