Au seuil du Nouvel An, le 31 décembre 2022, le président malien de la transition, comme à l’accoutumée, a adressé, dans un message télévisé, ses vœux aux Maliens. À cette occasion, il est revenu sur les efforts du gouvernement pour le bien-être des populations et le développement du pays.
Après une première phase consacrée à la sécurisation du pays et aux réformes politiques et institutionnelles, la transition malienne entend consacrer sa deuxième phase, « aux projets structurants, destinés à poser les bases d’un véritable développement ». Car il n’y aura pas de sécurité sans un développement durable, garant d’un mieux-être pour les populations.
Plusieurs fronts ouverts
Pour ce faire, les autorités maliennes de la transition ont initié plusieurs mesures de relance économique, a expliqué le président Assimi Goïta dans une allocution télévisée, à l’occasion du Nouvel An. Il s’agit entre autres, de la relance de la Comatex et de l’Usine malienne des Produits pharmaceutiques (UMPP) ainsi que du projet d’implantation de deux usines de filature de coton, à Bamako et à Koutiala.
À ces initiatives s’ajoutent la création de la Société de recherche et d’exploitation des ressources minérales du Mali ainsi que la relance du secteur ferroviaire.
Dans ce discours diffusé sur la chaîne nationale (ORTM), le président de la transition a laissé entendre que « le Gouvernement est engagé sur plusieurs fronts en vue de la satisfaction des besoins fondamentaux des Maliens ». Et de préciser que « le projet de création du complexe hospitalier de quatrième référence qui s’ajoute à l’hôpital militaire de même niveau, participe de cet esprit ».
Toujours en vue d’améliorer les conditions de vie des populations, les autorités maliennes de la transition ont adopté, au cours de l’année écoulée, plusieurs mesures en vue de contrer l’augmentation des prix des produits de première nécessité, a indiqué le colonel Goïta, qui explique cette hausse par « un contexte économique difficile pour l’ensemble des pays du monde ». Ces différentes mesures interviennent dans un « contexte de baisse des recettes de l’État due à l’insécurité ».
Nécessité d’une action tripartite
En vue de stabiliser les prix et augmenter le revenu des travailleurs, le gouvernement de transition, dirigé par Dr Choguel Kokalla Maïga, a accordé des subventions sur l’importation de plusieurs produits. Ce qui a « occasionné des manques à gagner à hauteur de 8 milliards de FCFA pour le sucre, 3 milliards pour le lait, 1 milliard de FCFA pour l’huile alimentaire et 132 milliards de FCFA pour les produits pétroliers », a précisé le chef de l’État. À ces mesures de stabilisation s’ajoute l’harmonisation de la grille salariale, « induisant une augmentation de salaire pour les travailleurs d’un coût annuel d’environ 200 milliards de FCFA », a-t-il expliqué.
Le locataire de Koulouba déplore toutefois que « certains acteurs ne jouent pas le jeu de la transparence ». D’où la nécessité d’instruire « une action globale contre la cherté de la vie, impliquant le Gouvernement, les opérateurs économiques et la population ». Selon ses précisions, « chacun devra jouer sa partition pour que les sommes importantes mobilisées pour cet objectif ne soient détournées et utilisées à des fins malsaines ».
Le président de la transition ne se fait aucune illusion, la voie empruntée par le Mali pour atteindre une véritable souveraineté « sera parsemée d’embuches et nous aurons à faire face à de nombreuses difficultés ». Néanmoins, il a exhorté les Maliens à l’union sacrée.
Chiencoro Diarra
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