Au Mali, les organisations de la société civile sont divisées sur le départ ou non de la Minusma. Si à Bamako les troupes onusiennes sont sommées de partir pour raison d’un manque croissant de résultat, Gao et à Kidal clament le maintien de la mission des Nations-Unies, en raison de ses actions pour le retour de la paix au Mali et le développement.
« Minusma dégage. Vive la transition » ou encore « À Dieu la Minusma », étaient entre autres des mots sur des pancartes des manifestants du mouvement Yèrè-Wolo Debout sur les remparts. Vendredi 28 avril dernier au Palais de la Culture de Bamako, pour réclamer le départ de la mission onusienne du Mali. La Minusma est prise dans une véritable tempête à Bamako depuis un certain temps.
« Ce rassemblement n’est que le coup d’envoi des manifestations, le peuple malien va sortir le 25 mai et après nous irons boucler les portes du siège de la Minusma », a averti Adama Ben Diarra dit Ben le cerveau, un membre influent du mouvement Yèrè-wolo.
Gao et Kidal soutiennent la Minusma
Dans des déclarations rendues publiques, les sociétés civiles de Gao et Kidal s’opposent à la « campagne menée depuis quelques temps par certaines organisations basées à Bamako pour le départ de la Minusma. »
Selon leur communiqué de presse, la conférence des organisations de la société civile de Kidal, magnifie les actions de la mission onusienne au Mali. Elle parle, notamment, de l’accompagnement de la Minusma aux populations et aux autorités dans les efforts pour le retour des services sociaux de base. Elle a aussi soutenu des centaines d’initiatives de vulgarisation de l’accord et d’accompagnement des acteurs pour la stabilité, précise-t-elle dans son communiqué.
Pour cela, la conférence a énuméré des actions déployées par la Minusma dans le pays, notamment dans les régions du nord. Qui vont du soutien aux initiatives locales et nationales de réconciliation par les facilitations des prises des contacts et d’apaisements lors des tensions entre les acteurs aux soutiens et appuis aux initiatives de réponses d’urgences aux situations humanitaires auprès des populations.
« La résistance des jeunes et des communautés de Gao en 2012 »
L’approche du consortium des organisations de la société civile de Gao s’inscrit en droite ligne de la « résistance des jeunes et des communautés de Gao en 2012 » pour sauver l’unité nationale et l’intégrité territoriale du Mali. La société civile de Gao reconnait le manque de résultat escompté des Casques bleus, mais vu la situation sécuritaire précaire, il récuse un retrait précipité de la Minusma. Elle reconnait également l’implication de la mission des Nations unies dans le processus de la transition en cours, et les actions qu’elle mène pour le développement économique dans les régions du nord et du centre du pays.
Mohamed Camara
En savoir plus sur Sahel Tribune
Subscribe to get the latest posts sent to your email.