En plus de l’or, du diamant, le Mali servira bientôt le monde en lithium. En plus de tous ses avantages économiques, ce projet sera la première mine de lithium en exploitation en Afrique de l’Ouest.
Situé à 150 km de Bamako et à 50 km à l’ouest de Bougouni, le projet de lithium Goulamina s’étend sur 29 500 ha de terres sur le permis torakoro dans le sud du Mali. Ce projet est développé par Leo Lithium Limited, en collaboration avec Ganfeng Lithium, qui possède la plus grande capacité de production de lithium au monde.
« La participation de Ganfeng se matérialise par le financement, l’expertise technique et la garantie d’achat du concentré de spodumène de Goulamina », précise le ministère malien des Mines, de l’Énergie et de l’Eau.
Ce projet contribuera à l’émergence économique du Mali. « Leo Lithium prévoit de développer le gisement de lithium Goulamina de classe mondiale pour en faire la première mine de lithium en exploitation en Afrique de l’Ouest », indique l’entreprise sur son site web.
Réduction du chômage
De la phase de construction à celle de l’exploitation, Leo Lithium Limited contribuera à réduire considérablement le chômage au Mali. Car le plan de ces sociétés d’exploitation est de recruter localement. Pour l’exploitation de ce gisement de lithium, l’entreprise « aura besoin d’ingénieurs, de géologues, de chimistes, d’artisans qualifiés, de chauffeurs, d’opérateurs d’équipement, d’opérateurs d’usine, de personnel de restauration, d’agents de sécurité, de personnel qualifiés ».
Selon le ministère malien des Mines, de l’Énergie et de l’Eau, « au cours de la phase de construction de 2 ans, il est prévu un effectif d’environ 1 200 employés au total, composés de travailleurs qualifiés et non qualifiés ». Près de 650 personnes, composées essentiellement de Maliens, seront recrutées également lors de l’exploitation de la mine et de l’usine.
A en croire les explications du directeur général de Leo Lithium Limited, Simon Hay, ce projet de lithium Goulamina développera des « activités génératrices de revenus ». Le directeur général rassure que la société prendra son « temps pour sélectionner les bons projets, dont la communauté a besoin et qui ont le soutien de toutes les parties prenantes, sur la base des directives du Code minier ».
« Le projet de lithium Goulamina apportera également une contribution directe à la communauté locale de plusieurs manières autres que l’emploi », rassure le ministère en charge des Mines, de l’Énergie et de l’Eau qui énumère, entre autres, l’amélioration de l’accès routier, de l’approvisionnement en eau potable, de la couverture téléphonique mobile, des services de santé et la mise à disposition de centres communautaires.
Alimentation du budget national
Le gouvernement malien souligne que la construction de cette mine coûtera plus de 160 milliards de francs CFA. Et près de 60 milliards de francs CFA de cette somme « sera dépensée au Mali, avec des entreprises maliennes pour le béton, la fabrication et l’installation d’équipements, la construction de bâtiments et le démarrage de la mine ». Le reste servira à acheter du matériel international non disponible au Mali.
Durant la phase d’exploitation, l’entreprise Leo Lithium Limited dépensera près de 90 milliards de FCFA, au Mali, chaque année. Selon le DG de l’entreprise, une fois que la mine sera pleinement opérationnelle et produira au taux maximum, elle paiera plus de 30 milliards de F CFA par an dans ces taxes.
Notons que la demande de lithium est énorme et croissante. « Le monde a besoin du spodumène de Goulamina pour alimenter les véhicules électriques et contribuer à réduire le réchauffement climatique », explique le ministère des Mines, de l’Énergie et de l’Eau. Rappelons que l’hydrogène a également été découvert au Mali.
Fousseni Togola
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