À Bamako, des web-activistes et vloggueurs ont tenu, le 13 août dernier, un meeting à la Bourse du Travail. Réunis au sein du « Collectif des jeunes patriotes », ils ont appelé à prolonger la durée initiale de la transition au Mali.
« Pour éviter des élections bâclées, prolongeons la transition ! » « Pour la stabilité et la quiétude au Mali, demandons la prolongation de la transition ! » Ce sontentre autres des messages qu’on pouvait lire sur des pancartes brandies par de jeunes web-activistes, lors de leur meeting de soutien à la transition.
Ces jeunes web-activistes maliens, que certains qualifient des « videomen » ou vloggueurs, ont décidé de mettre en place un regroupement pour manifester leur volonté de voir la durée de la transition se prolonger. « Nous évoquons la prolongation du délai de la transition pour permettre aux autorités actuelles de gérer certaines situations du pays puisque les conditions d’organisation des élections sont loin d’être remplies », explique Mahamdou Sidibé, dit Ghandi Malien, un des organisateurs de du meeting.
Les organisateurs de ce meeting, qui a mobilisé une centaine de personnes, avancent plusieurs raisons ayant motivé leur décision. Parmi celles-ci, il faut noter l’insécurité, la non-application du projet de découpage administratif, les problèmes liés à l’enrôlement au RAVEC.
« Soutenir la transition est un devoir »
Outre le « collectif des jeunes patriotes du Mali », plusieurs autres groupements étaient présents à cette manifestation de soutien aux autorités de la transition. Ces regroupements ont également demandé le prolongement de la durée de transition. « Nous, femmes leaders, avons pris l’engagement et ne demandons autre que le prolongement de la durée de la transition afin d’assurer aux Maliens des élections crédibles », a déclaré Bakayoko Mariam Coulibaly, présidente du collectif de femmes leaders de Kati.
De son côté, Issiaka Bengaly, président de l’Association pour le développement de N’Tabacoro estime que « soutenir la transition est un devoir pour tous les Maliens parce que cette transition est en train de redresser notre pays ». Il poursuit: « Nous nous sommes tous levés contre le régime d’IBK et nous l’avons combattu. Maintenant, les militaires sont en train de rendre à notre pays sa dignité. »
Rappelons qu’après le coup d’État de mai dernier, le Mali a été suspendu de plusieurs organisations, notamment de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Parmi les conditions posées pour que le pays retrouve sa place au sein de l’institution sous-régionale, il y a le respect de la durée de la transition, surtout la tenue des élections législatives et présidentielles, en fin février 2022.
Bakary Fomba
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