Home Sécurité #MaliSansEsclave : des organisations de défense des droits de l’homme interpellent les autorités maliennes

#MaliSansEsclave : des organisations de défense des droits de l’homme interpellent les autorités maliennes

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Malgré l’abolition de l’esclavage dans le monde, cette pratique, considérée comme un attentat contre la dignité humaine, reste toujours d’actualité dans certaines localités de la 1re région administrative du Mali, Kayes.

Encore au 21e siècle, l’esclavage continue d’être une réalité qui rend la vie difficile à certains citoyens maliens. Quatre (4) personnes ont trouvé la mort dans la région de Kayes, dans la nuit du 1er septembre 2020. Leur péché, c’est d’avoir convoqué leur Imam à la gendarmerie pour des faits de discrimination raciale à l’endroit de leurs familles, indique le MSDH. Suite à cette convocation, ces familles ont vu leur domicile encerclé par ceux qui encouragent toujours ce système révolu, indique la même source qui précise que les auteurs de la convocation ont été ligotés et battus à sang, puis jetés dans l’eau. Leur famille aurait également été lynchée à coups de machettes, précise-t-on.

Suite à ce lynchage survenu dans le village de Djandjoume, commune de Gogui, cercle de Nioro du Sahel, dans la nuit du 1er septembre 2020, le Mouvement pour la sauvegarde des droits de l’homme (MSDH) et la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), à travers des communiqués, se disent consternés et invitent l’État malien à s’assumer. Pour un Mali sans esclave, ces deux organisations demandent aux autorités de prendre des mesures urgentes.

Le MSDH dit avoir sommé les autorités nationales ainsi que les organismes internationaux à travers des campagnes de communication, d’information et de dénonciation de ces pratiques dans la région de Kayes. C’est ainsi qu’il n’en est pas surpris de ces crimes ineffables, explique son Communiqué.

La CNDH n’a pas également manqué à exprimer sa très vive préoccupation face à ces actes de violence liés aux pratiques de l’esclavage par ascendance. « Pour la CNDH, la protection des droits de l’Homme est une responsabilité partagée », indique cette Commission.

C’est ainsi qu’après avoir condamné avec la plus grande rigueur ces violences, les deux parties interpellent les autorités compétentes.

Ces organisations invitent les populations concernées à cesser tout acte de violence, toute justice privée et à œuvrer en faveur de la paix et de la cohésion sociale.

Bakary Fomba, stagiaire

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