Le gouvernement de Transition a sorti un long mémorandum sur le rapport trimestriel, couvrant la période du 31 mars au 1er juin 2023 du secrétaire général de l’ONU sur la situation du pays. Dans ce long document, Bamako défend les actions menées par ses FDS et rétablit des faits sur la situation des Droits de l’Homme sur les théâtres d’opérations. Aussi, le gouvernement malien dit prendre note des recommandations de M. Antonio Guterres, s’agissant des perspectives concernant la mission onusienne au Mali.
Les autorités de Bamako ont publié un mémorandum, le 14 juin dernier, pour apporter des éléments de réponse sur des « allégations » contenues dans le rapport trimestriel du chef de l’ONU sur la situation du pays. La diplomatie malienne a démontré la nécessité des réformes politiques et institutionnelles, comme étant la voie sine qua non pour la stabilisation du Mali.
Les raisons du blocage
En observation générale, le gouvernement dépeint un rapport controversé du secrétaire général de l’ONU. Il note que le document évoque des faits antérieurs à la période sous examen et qui ont été précédemment mentionnés dans d’autres rapports.
Selon les autorités maliennes, les difficultés liées à l’application de l’Accord de paix, notamment le blocage des travaux, s’expliquent par le retrait « unilatérale » de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et de la Plateforme.
Toutefois, les autorités maliennes soulignent des avancées significatives dans la mise en œuvre de l’APR, notamment dans le processus de démobilisation, désarmement et réintégration (DDR), avec l’enregistrement de 2750 ex-combattants. Même si le retard est accusé dans le plan d’action 2022-2024.
Baisse de tension intercommunautaire
Sur le plan sécuritaire, le gouvernement malien a mis en avant les actions de sécurisation menées par ses forces de défense et de sécurité (FDS) durant la période sous examen, explique-t-on dans le mémorandum. Ce qui est illustré à travers des patrouilles de grande envergure, du renforcement du maillage du territoire, de la poursuite des missions d’escorte des véhicules de transport des passagers et de marchandises sur les axes routiers du Centre et du Nord.
Les FDS ont également procédé à la surveillance aérienne par drones afin de sécuriser les activités agro-pastorales dans le centre du pays, précise-t-on. Elles ont également participé à l’acheminement et à la sécurisation des matériels électoraux dans le cadre du référendum.
Toujours selon le mémorandum, les forces de défense et de la sécurité ont aussi sécurisé les centres d’examen de fin d’année, et de grands chantiers de développement, ainsi que les travaux de réhabilitation des infrastructures détruites par les groupes armés terroristes.
Selon Bamako ces actions ont maintenu un climat de baisse de tension intercommunautaire et restreindre la liberté d’action des groupes terroristes.
Baisse de la violation des droits de l’homme
Dans le chapitre des droits de l’homme, le gouvernement malien mentionne une baisse de violation durant cette période sous examen, comparativement aux précédents.
Bamako remet en cause les cas de violations imputées à ses FDS par le rapport du patron onusien. Il les qualifie d’imprécis. Concernant les évènements de Moura en avril 2022, mentionnés dans le rapport, les autorités maliennes se défendent en rétablissant les faits.
Les autorités maliennes rejettent une fois de plus « vigoureusement » les conclusions du rapport du Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme. Pour Bamako, ce rapport a été élaboré sur « la base des récits fictifs et biaisés ».
Mohamed Camara
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