À Ménaka, le samedi 2 janvier 2021, un convoi de l’opération Barkhane a subi une attaque à l’engin explosif improvisé. Le bilan fait état des morts et un blessé.
Deux morts et un blessé, tel est le bilan d’une attaque à l’engin explosif improvisé contre la force antiterroriste française au Mali, Barkhane. Cette attaque est survenue le samedi 2 janvier 2021 au nord de Ménaka, dans la région de Gao. « Aujourd’hui [samedi ndlr], en milieu de matinée, lors d’une patrouille de reconnaissance et de renseignement au nord de Ménaka, un véhicule blindé léger (VBL) de la force Barkhane, armée par trois militaires, a été atteint par un engin explosif improvisé », a expliqué l’état-major des armées françaises dans un communiqué, le 2 janvier 2021.
Selon la ministre française des armées, Florence Parly, « la motivation, la pugnacité et l’abnégation des militaires français
demeurent intactes face aux groupes terroristes, filières de Daech et d’Al-Qaïda, qui sèment terreur et chaos au Mali et au Sahel », a-t-elle indiqué, samedi, dans un communiqué.
Le JNIM à l’œuvre ?
« L’attaque qui a coûté la vie à deux soldats en mission de renseignement samedi dans la région de Ménaka a été revendiquée par le groupe jihadiste [la branche d’Al-Qaïda au Sahel ndlr]», a affirmé dimanche 3 janvier Wassim Nasr, spécialiste des mouvements islamistes radicaux à France 24.
Rappelons que c’est le GSIM ou JNIM, qui regroupe plusieurs mouvances rebelles et terroristes affiliées à l’Al-Qaida au Maghreb islamique, qui a revendiqué, samedi dernier, l’attaque du lundi contre cette force française près de Hombori, au centre du Mali. Une attaque qui a fait trois morts.
Une persistance qui interroge
La persistance de ces attaques contre les positions françaises mérite des interrogations sur les intentions réelles de ces groupes terroristes. Néanmoins, nous savons que dans son communiqué revendiquant l’attaque du lundi, le GSIM, qui est la principale alliance jihadiste dans le Sahel, a invité au retrait de la force Barkhane du Sahel. Comme raison d’une telle prise de position contre la France, rapporte le centre américain de surveillance des sites jihadistes SITE, « les caricatures de Mahomet et la défense prise par le président Macron de leur publication au nom de la liberté d’expression, ainsi que la politique du gouvernement français vis-à-vis des musulmans de France » sont évoquées. Outre tous ces aspects, l’opposition de la France au dialogue avec certains groupes radicaux pourrait également servir d’explication.
Notons que c’est à Ménaka que les forces spéciales tchèques dans le cadre de la Task force Takuba devraient s’installer.
Chiencoro
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