Le vendredi 12 avril 2024, M. Ousmane Issoufi Maïga, président du Comité de pilotage du Dialogue Inter-Maliens, a adressé un discours poignant au corps diplomatique et consulaire au Ministère des Affaires étrangères à Bamako, Mali. Ce discours a marqué une étape cruciale dans la démarche vers la paix et la réconciliation, affirmant l’engagement du Mali à résoudre ses crises internes par un dialogue national sans ingérence extérieure.
À la croisée des chemins de son histoire tumultueuse, le Mali se tourne vers un horizon lumineux, celui d’un dialogue interne orchestré sous les auspices du Colonel Assimi Goïta et du Comité de pilotage présidé par M. Ousmane Issoufi Maïga. En cette occasion solennelle, le 12 avril 2024, M. Maïga s’est adressé au corps diplomatique et consulaire depuis le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, réaffirmant un engagement national vers la paix et la réconciliation.
Pas un retour sous l’arbre à palabre
Les mots du Président du Comité de pilotage résonnent avec la force d’un appel à la souveraineté et à l’autodétermination. « Vous aviez écouté, avec l’attention bien aimable des diplomates que vous êtes, l’importante adresse du Chef de l’État, » a commencé M. Maïga, rappelant les initiatives précédentes marquées souvent par des échecs dus à des tentatives extérieures de résolution des crises. La nouvelle approche, profondément ancrée dans les traditions de médiation locale — le dialogue sous l’arbre à palabres —, vise à redonner aux Maliens la maîtrise de leur destin commun.
« Le Dialogue inter-maliens pour la Paix et la Réconciliation Nationale fait autre chose qu’un retour sous l’arbre à palabre, » a souligné M. Maïga. Cette initiative, selon lui, n’est pas seulement un retour aux sources culturelles mais aussi une affirmation de l’indépendance dans la gestion des affaires internes du Mali. En s’adressant directement aux Maliens, le Colonel Goïta et son gouvernement cherchent à laver « les souillures du linge commun » sans intermédiaires, ce qui marque un tournant décisif dans la politique de réconciliation nationale.
Les Maliens ne peuvent plus faire traiter leurs problèmes par procuration
La réunion d’échanges du 12 avril n’a pas seulement été une occasion de dialogue, mais aussi une affirmation de la position du Mali sur la scène internationale. « Les Maliens ne peuvent plus faire traiter leurs problèmes par procuration. Ils sont les maîtres de leur destin commun, » a déclaré M. Maïga, rejetant toute forme de médiation qui ne respecterait pas les principes de souveraineté et d’intégrité territoriale du pays. Cette démarche souligne un rejet clair des influences externes non alignées avec les intérêts nationaux maliens.
L’engagement vers un dialogue interne ne signifie pas pour autant un isolement. Au contraire, M. Maïga a appelé les partenaires internationaux à soutenir cette démarche, qui non seulement aidera le Mali à regagner sa stabilité mais contribuera également à la paix et la sécurité dans toute la sous-région. « Nous vous sollicitons, vous les frères et amis du Mali, afin que vous souteniez cette initiative de dialogue direct inter-malien dont l’issu favorable sera sans doute le début d’une nouvelle ère de paix et de stabilité pour notre sous-région et pour l’Afrique entière. »
Plus qu’une série de réunions; c’est le fondement d’un Mali renouvelé
En concluant son discours, M. Maïga a non seulement remercié l’audience pour son attention mais a aussi partagé le calendrier des prochaines étapes du Dialogue Inter-malien pour la Paix et la Réconciliation Nationale, signe que le Mali avance avec des plans concrets et une volonté de réussir là où d’autres ont échoué.
Dans la vision claire et résolue de M. Maïga et du Colonel Goïta, ce dialogue représente plus qu’une série de réunions; c’est le fondement d’un Mali renouvelé, uni par les fils du pardon et de la compréhension mutuelle, tissant ensemble le tissu d’une nation enfin apaisée.
Chiencoro Diarra
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