Home A la Une Les sanctions de la Cédéao : regards aiguisés sur les décisions épineuses des pays en transition

Les sanctions de la Cédéao : regards aiguisés sur les décisions épineuses des pays en transition

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La Cédéao, actrice incontournable des soubresauts régionaux, a récemment brandi le glaive des sanctions à l’encontre de plusieurs nations en pleine transition, laissant place à des débats passionnés quant à la pertinence et à l’efficacité de ces mesures. Dans ce tour d’horizon, plongeons dans les arcanes de ces sanctions, scruter l’intrigue politique et évaluer les résonances potentielles de ces décisions sur le tissu politique et économique de la région.

Alors que la Cédéao inflige ses foudres à la République du Niger et du Burkina Faso, après celle du Mali, le débat fait rage autour de la sagesse et de l’efficacité de ces mesures. La première question s’attarde sur la nature même de ces sanctions. En scrutant les rapports annuels de la Cédéao et les études provenant d’instituts de grande renommée se profile l’ombre d’un dilemme complexe. Ces sanctions, instrument à double tranchant, écorchent certes les gouvernements en transition, mais qu’en est-il du revers de la médaille, des conséquences bien souvent négligées sur les citoyens et l’économie régionale ?

Les conséquences économiques : des sanctions qui ébranlent la machine économique

Les sanctions économiques, manœuvre souvent utilisée comme levier de négociation, engendrent des secousses majeures sur le développement des pays ciblés. Un exemple éloquent nous vient des sanctions commerciales infligées par la Cédéao à la République du Mali pendant au moins six mois. Conformément aux constats sans appel du rapport de la banque mondiale« avec de lourdes sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA en place depuis janvier 2022, les perspectives économiques du Mali à l’horizon 2022 ont été revues à la baisse et sont soumises à des risques baissiers importants ».

La banque d’investissement et de développement de la Cédéao indique dans son rapport de juin 2022 que « les sanctions économiques et financières imposées par la CEDEAO au pays [Mali] devraient avoir un lourd tribut sur l’économie malienne ». Cela demeure de même pour le Burkina Faso et le Niger, pays également en Transition, frappés par les sanctions de la Cédéao. 

La diplomatie alternative : à la recherche du juste équilibre 

En explorant les voies alternatives à ces sanctions, il apparaît impératif de scruter les arcanes de la diplomatie. Les négociations axées sur les incitations positives peuvent parfois surpasser en efficacité le recours à des mesures punitives. En empruntant la voie des précédents où des crises régionales furent résolues, il est crucial de rappeler que la diplomatie active, couplée à des stimuli économiques, se révèle souvent plus féconde à long terme.

Les sanctions ciselées par la Cédéao à l’encontre des pays en Transition alimentent un débat crucial quant à leur pertinence et à leur impact. Alors que la région s’échine à instaurer une stabilité politique, il convient de trouver l’équilibre entre la pression politique sur les gouvernements en transition et les conséquences économiques et humanitaires pour les citoyens locaux. En tant qu’acteurs engagés de la Cédéao, le moment est venu de revisiter notre stratégie diplomatique pour forger un avenir stable et prospère pour tous Comme disait François Soudan, Journaliste et Éditorialiste, « La diplomatie est l’art de faire marcher les choses dans le sens voulu, sans les faire marcher. »

Bakary Fomba 

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