L’Alliance des États du Sahel (AES), formée il y a un an par le Mali, le Niger et le Burkina Faso, célèbre son premier anniversaire sous le signe de la souveraineté et de la solidarité. En une année, cette organisation a marqué des avancées notables, notamment la libération de Kidal et de plusieurs autres localités, jadis occupées par les groupes armés terroristes. Elle s’affirme comme une réponse aux défis sécuritaires et économiques auxquels ces pays sont confrontés.
Le 16 septembre 2024 marque le premier anniversaire de l’Alliance des États du Sahel (AES), cette jeune organisation née de la volonté du Mali, du Niger et du Burkina Faso de reprendre leur destin en main. Au-delà des mots, ce premier anniversaire symbolise une étape cruciale dans l’émancipation de trois nations qui ont trop longtemps été prises au piège des ingérences étrangères et des décisions prises sans elles, mais pour elles. En une année, l’AES a montré que la solidarité et la souveraineté ne sont pas des rêves inaccessibles, mais des objectifs concrets, atteignables à force de détermination et de coopération.
Le retrait de la Cédéao
L’un des moments les plus marquants de cette jeune alliance est sans doute la libération de Kidal, au Mali, le 14 novembre 2023. Après plus de dix ans d’occupation terroriste, et malgré la présence de nombreuses forces étrangères sur le terrain, c’est finalement la coordination entre les membres de l’AES qui a permis de reprendre cette ville stratégique. Cette victoire éclatante est la preuve que ces trois pays, souvent sous-estimés sur la scène internationale, sont capables de résoudre eux-mêmes les crises qui les affectent depuis trop longtemps. Alors que les anciennes puissances de tutelle semblaient piétiner, l’AES a démontré qu’une approche locale et unifiée était la clé de la stabilité et de la paix dans la région.
Et la souveraineté, dans toute sa splendeur, ne se limite pas seulement à des victoires militaires. L’AES a également pris une décision salvatrice en janvier 2024 : quitter la Cédéao. Cette organisation, autrefois perçue comme un moteur d’intégration régionale, s’est transformée en un outil d’ingérence pour certains. Le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont ainsi tracé leur propre chemin, décidant de créer en juillet 2024 la Confédération des États du Sahel. Cette confédération est bien plus qu’un simple regroupement diplomatique ; elle est l’incarnation même de leur volonté de prendre en main leur sécurité, leur économie et leur avenir.
Une nouvelle page de l’histoire du sahel
La sécurisation de la zone des trois frontières est devenue l’une des priorités absolues de l’AES. Depuis sa création, l’alliance s’est dotée d’un outil précieux : le partage des renseignements. Parce que la lutte contre le terrorisme ne se limite pas aux fusils, mais repose aussi et surtout sur l’information, les trois pays se sont engagés à échanger continuellement des données stratégiques. Résultat ? Des opérations coordonnées qui ne laissent plus de répit aux groupes armés. Cette coopération est renforcée par l’échange d’équipements de combat, comme l’a récemment expliqué le président malien de la Transition lors du sommet Chine-Afrique, dans la communauté malienne en République populaire de Chine.
Ces efforts conjoints sont la démonstration que, loin des préjugés, ces trois nations ne sont pas des terrains à conquérir, mais des acteurs majeurs de leur propre sécurité. L’AES, à travers ses actions, prouve que l’union fait la force. Qui aurait pu imaginer, il y a un an à peine, que le Mali, le Niger et le Burkina Faso parviendraient à autant de victoires en si peu de temps ? L’AES ne s’arrête pas là. Il ne s’agit pas seulement de protéger leurs frontières, mais aussi de construire des économies autonomes, capables de résister aux chocs extérieurs. En quittant la Cédéao, ces pays ne se sont pas isolés, bien au contraire. Ils ont ouvert une nouvelle page de leur histoire, une histoire où les décisions sont prises à Niamey, Bamako et Ouagadougou, et non ailleurs.
Construire une Afrique qui compte sur elle-même
En une année, l’AES a montré que la souveraineté, la vraie, ne se décrète pas, mais se construit pas à pas victoire après victoire. Et si l’Alliance fête aujourd’hui son premier anniversaire sous le signe de la solidarité et de la souveraineté, c’est aussi grâce à cette volonté farouche de ne plus dépendre des autres pour régler ses propres problèmes. Plus que jamais, l’AES incarne l’espoir d’un Sahel maître de son destin, qui se dresse face aux menaces et montre au monde entier que la coopération locale est la clé de la réussite.
Le chemin est encore long, mais en un an, l’AES a prouvé que l’avenir du Sahel se trouve dans l’unité de ses peuples et dans la détermination de ses leaders à ne plus laisser leur destin entre les mains de puissances extérieures. À l’aube de cette deuxième année, l’Alliance des États du Sahel est plus que jamais la réponse à une question que le monde entier se pose : comment construire une Afrique qui compte sur elle-même, pour elle-même ?
Correspondance particulière
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