À l’instar de la communauté statistique africaine, le Mali célèbre, ce vendredi 18 novembre 2022, la 32e édition de la Journée africaine de la statistique (JAS). Occasion pour le gouvernement malien de souligner le rôle important de la statistique dans tous les aspects de la vie économique et sociale sur le continent.
« Renforcer les systèmes de données en modernisant la production et l’utilisation des statistiques agricoles : comment mieux accompagner les politiques et améliorer la résilience de l’agriculture, la nutrition et la sécurité alimentaire en Afrique », tel est le thème de l’édition 2022 de la Journée africaine des statistiques (JAS). Un thème qui cadre avec celui de l’Union africaine, « 2022, année de la nutrition : renforcer la résilience en matière de nutrition et de sécurité alimentaire sur le continent africain ». C’est un appel à la « modernisation des systèmes de données pour la production, la diffusion et l’utilisation des statistiques agricoles ».
« Réduire et endiguer l’extrême pauvreté »
La JAS vise à sensibiliser l’opinion publique, notamment les décideurs, les partenaires, les producteurs et utilisateurs de données, les chercheurs et le grand public sur le « rôle important de la statistique dans tous les aspects de la vie économique et sociale sur le continent ».
Dans une déclaration à l’occasion de la célébration de cette Journée, le ministre malien de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou, a expliqué que la problématique alimentaire reste « une question cruciale dans le registre du bien-être des populations ». Surtout qu’en 2030, près de 670 millions de personnes souffriront de la faim, soit 8 % de la population mondiale, selon un communiqué que Sahel Tribune a pu consulter.
Le thème de cette 32e édition met donc un accent particulier sur le secteur e l’agriculture, notamment la problématique de la sécurité alimentaire et de la nutrition. « Le développement du secteur agricole est l’un des leviers sur lequel il est important d’agir pour réduire et endiguer l’extrême pauvreté dans le monde », précise le ministre Sanou.
« Garantir la souveraineté alimentaire »
En 2021, le secteur primaire, avec ses sous-secteurs tels que l’agriculture, l’élevage, la pêche, la pisciculture, l’aquaculture, l’apiculture, la foresterie, la cueillette, représentait 35,1 % du Produit intérieur brut, au Mali. Ce secteur emploie plus de deux tiers de la population active. Pourtant, « il reste insuffisamment couvert par les services de la statistique ».
La célébration de la Journée africaine de la statistique est une occasion pour les acteurs du Système statistique national de « réfléchir à la meilleure façon de corriger cette insuffisance », estime le ministre de l’Économie et des Finances tout en précisant que c’est déjà le souci des autorités maliennes de la transition. « L’option est de garantir la souveraineté alimentaire et de faire du secteur agricole le moteur de la croissance en vue d’assurer le bien-être des populations », a-t-il souligné.
La mise en œuvre du Recensement général agricole (RGA) devient une impérieuse nécessité, selon le ministre Sanou.
La Journée africaine de la statistique a été adoptée en mai 1990 lors de la seizième réunion de la Conférence des ministres africains chargés de la planification et du développement économique de la Commission économique pour l’Afrique. Elle est célébrée le 18 novembre de chaque année.
Fousseni Togola
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