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Francophonie : le XVIIIe Sommet se tient dans un contexte de bouleversement

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Les travaux du XVIIIe Sommet de la francophonie ont débuté le 19 novembre 2022, à Djerba, en Tunisie. Plusieurs chefs d’État et de gouvernements francophones ont effectué le déplacement. Le lieu de faire le bilan et de se projeter vers l’avenir.

Après deux reports, le XVIIIe sommet de la francophonie s’est finalement ouvert, samedi 19 novembre 2022, à Djerba, île de la mer Méditerranée située à l’est de la côte orientale tunisienne. L’ouverture des travaux a été marquée par la présentation du rapport de la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) aux chefs d’État et de gouvernement. Un rapport mettant en lumière la transformation que la patronne de l’organisation a engagée depuis son arrivée à la tête, en 2019.

Des défis

« L’évolution de la gouvernance, le resserrement de l’action autour de projets phares à forte valeur ajoutée et les actions d’influence et de plaidoyer », sont entre autres des éléments mettant en lumière le visage d’une « organisation renouvelée, plus performante, plus pertinente, plus utile à nos populations, en particulier aux jeunes et aux femmes », une organisation plus stratégique, explique la secrétaire générale de l’OIF dans la préface de son rapport.

Les défis à relever sont nombreux : « l’éducation de qualité à laquelle aspire légitimement notre jeunesse, la coopération économique que l’appartenance à l’espace francophone peut et doit renforcer, la révolution numérique qui devrait pleinement profiter à toutes nos populations, le développement durable dont nous sommes redevables aux générations futures », souligne Louise Mushikiwabo.

Il convient de noter que ce XVIIIe sommet a lieu au moment où l’avant-projet de nouvelle constitution du Mali fait renaître le débat sur le statut du français comme langue officielle. Ce nouveau texte qui devra être soumis au référendum en 2023 ouvre la voie vers l’officialisation de l’une des treize langues nationales reconnues dans le pays.

Ce rapport de la secrétaire générale fait ressortir également les premiers résultats atteints par les projets phares de l’OIF : le projet de mobilité des enseignants, la radio jeunesse Sahel, l’initiative sur l’état civil, ou encore les programmes de formation aux métiers du numérique, et de soutien aux jeunes entreprises.

Trois grands objectifs

Cette cérémonie d’ouverture a été marquée aussi par la passation de pouvoir entre le Premier ministre arménien Nikol Pachinian, dont le pays a abrité le précédent Sommet en 2018, et le président tunisien Kaïs Saïed, désormais président en exercice du Sommet de la Francophonie.

Louise Mushikiwabo a salué l’engagement de la Tunisie dans la Francophonie, et ce, dès sa genèse à la fin des années 1960, à travers le rôle visionnaire d’un de ses pères fondateurs, le président tunisien Habib Bourguiba, « convaincu des bienfaits de la politique interculturelle, adepte de l’éducation bilingue, engagé pour le progrès du statut de la femme (..), qui restent des piliers de la coopération francophone ».

Selon la secrétaire générale, trois grands objectifs devront marquer la Francophonie à l’issue de ce Sommet : l’action pour les jeunes et les femmes autour de projets à fort impact, l’influence sur la scène internationale et l’attractivité, notamment en termes économiques et culturels.

Le sommet de la francophonie se réunit chaque deux ans. Cette Conférence des chefs d’État et de gouvernement des pays ayant le français en partage est l’instance suprême de la francophonie.

Chiencoro Diarra

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