L’organisation des Nations unies invite les Etats à mieux gérer les fosses communes. Des lieux qui peuvent devenir des sites de dignité, de respect et de lieux d’apprentissage communautaire profond et essentiel.
Gérer les fosses communes de façon respectueuse, digne et légale, telle est l’ambition des Nations unies. Ces lieux de mauvais souvenirs doivent être traités en conformité aux normes des droits de l’homme afin que les générations futures ne perdent pas en vue les crimes ayant conduit à ces fosses.
Au cours de la présentation de son rapport annuel à l’Assemblée générale des Nations unies, mercredi 28 octobre dernier, Agnès Callamard, rapporteur spécial de l’ONU sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires, a expliqué ce que représentent les fosses communes dans la mémoire collective. À l’en croire, ce « sont des lieux qui sont la preuve que des évènements odieux ont eu lieu et qu’il ne faut jamais oublier. » Pourtant, « [ndlr] tant de sites de mise à mort et de fosses communes sont traités : non reconnus, non protégés, non préservés et, lorsqu’ils ne sont pas recouverts, profanés ou détruits. ».Or, des responsables de crimes sont non seulement « restés libres, mais sont plus tard célébrés, avec des statues érigées à leur mémoire », déplore-t-elle.
Face à cette indignation, Agnès Callimard interpelle les Etats « à soutenir davantage l’élaboration de norme et de meilleures pratiques pour la gestion respectueuse et légale des fosses communes afin de garantir que les charniers soient inclus dans les efforts de justice transitionnelle et de rétablissement de la paix et que leur gestion soit dotée de ressources suffisantes. » Selon elle, ces actions pourront permettre aux générations futures de toujours garder en mémoire les crimes odieux à l’origine de ces fosses communes.
Bakary Fomba, stagiaire
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