Dans ce premier épisode de notre série de billets fictifs « Devoir de conscience », nous procédons à la présentation du jeune Seydou, héros de cette série. Un adolescent curieux qui avait dépassé en sagesse la plupart de ses camarades d’âge.
Le petit Seydou, âgé de 15 ans, n’a connu que de l’amour autour de lui depuis sa naissance. Il était pratiquement le plus heureux des enfants de son village. Tout son entourage sollicitait son amitié parce qu’il est poli, honnête et sincère dans tout ce qu’il fait.
Seydou menait une existence bourgeoise en raison de l’immense richesse dont disposait sa famille. Il ne manquait de rien. Tous les enfants de son âge l’enviaient. Les souffrances étaient méconnues du petit Seydou. Ses parents, Kouréichi Koné et Aminatou Traore, consacraient tout leur week-end aux éventuelles promenades de Seydou. Chaque week-end, ceux-ci accompagnaient cet adolescent sur les différents sites touristiques du pays comme la « Case sacrée » et « Kouroukanfouga » à Kangaba, la mosquée Djingareyber à Tombouctou, la tombe de Biton Mamari Coulibaly à Ségou, le Tata de Sikasso, le barrage de Marakala, le musée national du Mali, le parc zoologique, etc.
Le petit Seydou était devenu un enfant si curieux qu’il connaissait tant de choses ignorées par des vieilles personnes. En tout cas, tout le monde était unanime qu’il voulait tout comprendre. Comparé aux autres adolescents de son âge, Seydou était déjà un sage en miniature qui maîtrisait déjà énormément de choses sur ses histoires nationales.
Le seul problème de ce jeune garçon était juste sa timidité. Une attitude que beaucoup d’habitants de son village assimilaient à sa tendance à la sagesse. Seydou ne parlait pas beaucoup. On avait l’impression qu’il restait seul pendant des heures et des heures pour méditer sur les réalités qui l’entourent.
Tous ses proches avaient compris cette attitude et c’est pourquoi à chaque fois qu’il prenait sa retraite, personne ne le dérangeait puisque quoi qu’il en soit après ses méditations, il revient généralement avec des questions qu’il soumettait à tous afin de les comprendre davantage et poursuivre son processus de méditation.
La plupart des questions de réflexion de Seydou étaient celles d’ordre métaphysique. Ses questions portaient généralement soit sur le mouvement dans le monde et surtout chez l’homme, soit sur la vie et la mort, ou encore sur l’existence ou la non-existence des diables.
Suite à ses incessantes questions sur ces phénomènes, son papa le fait lire depuis à cet âge-là, la « Métaphysique » d’Aristote. Mais avant Kouréichi prend le soin de lui faire comprendre le mouvement dans le monde. Ses explications commencent par la conception religieuse du phénomène, puisqu’il était un croyant pratiquant.
À suivre
Fousseni Togola
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