La tension monte à Dakar, ce vendredi 9 février 2024, alors que la répression d’une manifestation contre le report de l’élection présidentielle agite les rues de la capitale sénégalaise. Entre réactions internationales et appels à la paix, le pays se trouve à un tournant crucial pour son avenir démocratique.
Dakar est le théâtre de heurts et d’agitation après la dispersion violente d’une manifestation pacifique dénonçant le report de l’élection présidentielle. Tandis que les États-Unis et la CEDEAO appellent au respect de la Constitution et à des élections libres, le Sénégal est confronté à une période de tensions et d’incertitudes quant à la stabilité politique du pays.
Dans une adresse à la nation, le 3 février dernier, le président Macky Sall a annoncé le report de la présidentielle prévue pour le 25 février prochain. Une situation qui a réanimé les tensions dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, longtemps considéré comme un modèle de démocratie.
Des voix se lèvent pour demander un retour à la normale
La Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a exprimé sa vive préoccupation face à l’évolution de la situation au Sénégal. Elle met en garde contre toute action ou déclaration contraire à la Constitution du pays et exhorte la population et la classe politique à assumer leur responsabilité dans le maintien de la paix et de la stabilité.
La CEDEAO encourage instamment la classe politique sénégalaise à prendre rapidement les mesures nécessaires pour rétablir le calendrier électoral conformément à la Constitution. Dans cette période difficile pour le pays et la région, la Commission appelait toutes les parties à renoncer à la violence et à privilégier le dialogue pour préserver la paix et la stabilité. Elle demande également aux forces de l’ordre de faire preuve de retenue et de respecter les droits fondamentaux de tous les citoyens.
Les États-Unis ont exprimé leur soutien à la déclaration de la CEDEAO, appelant le Sénégal à rétablir le calendrier électoral conformément à sa Constitution. Un large éventail d’acteurs sénégalais de la politique et de la société civile partage également ce point de vue, et les efforts diplomatiques se poursuivent pour encourager des élections libres et équitables dans les meilleurs délais.
Cette situation témoigne des défis auxquels est confronté le Sénégal dans sa quête de démocratie et de stabilité, soulignant l’importance d’une résolution pacifique et conforme à la Constitution de la crise actuelle.
Oumarou Fomba
En savoir plus sur Sahel Tribune
Subscribe to get the latest posts sent to your email.