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Dakar, entre tensions et espoirs démocratiques

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Dans les rues de Dakar, l’espoir et la détermination se mêlent lors d’une marche historique, autorisée pour la première fois depuis le report controversé de l’élection présidentielle. Entre tensions politiques et aspirations démocratiques, le peuple sénégalais exprime son désir ardent de voir respecté le calendrier électoral et de garantir des élections libres et transparentes.

Tel un phénix renaissant de ses cendres, la démocratie sénégalaise se lève de nouveau, vibrant d’espoir et de détermination, lors d’une marche autorisée qui symbolise un nouvel élan vers des horizons électoraux plus clairs. Ce Samedi 17 février, des milliers d’opposants ont arpenté les artères de la capitale sénégalaise lors d’une marche historique, autorisée pour la première fois depuis l’annonce controversée du report de l’élection présidentielle par le président Macky Sall. Sous les slogans vibrants du collectif « Aar Sunu Election » (Protégeons notre élection) et les couleurs nationales du Sénégal, les manifestants exprimaient leur volonté de voir respecté le calendrier électoral et dénonçaient ce qu’ils qualifiaient de « coup d’Etat constitutionnel« .

Bien que les gendarmes aient quadrillé le secteur, l’absence de tenues antiémeutes a marqué une rupture avec les manifestations précédentes, souvent émaillées de violences. Cette fois, l’ambiance était à la retenue, reflétant une certaine accalmie depuis la décision du Conseil constitutionnel d’annuler le report de l’élection et d’exiger qu’elle se tienne « dans les meilleurs délais ».

L’enjeu est de taille

Parmi les voix émergentes de cette marche, Malick Gakou, candidat à la présidentielle, appelle à une mobilisation sans faille : « L’Etat du Sénégal n’a plus le droit à l’erreur », martèle-t-il, soulignant l’urgence d’organiser le scrutin dès le mois de mars pour assurer une transition pacifique le 2 avril, date de la fin du mandat présidentiel.

Ces dernières semaines, la tension politique avait atteint son paroxysme, avec des manifestations interdites et des affrontements ayant entraîné des décès. Dans ce contexte, l’appel de l’Union africaine à des élections libres et transparentes résonne comme un appel à la raison. Moussa Faki Mahamat, président de la commission de l’UA, a exprimé sa préoccupation et encouragé le gouvernement sénégalais à œuvrer pour des élections inclusives.

Pour le Sénégal, pays réputé pour sa stabilité démocratique en Afrique de l’Ouest, l’enjeu est de taille. La crise déclenchée par le report soudain de l’élection présidentielle a mis en lumière les fragilités de la démocratie sénégalaise, mais aussi sa résilience. Alors que le président Macky Sall s’est engagé à respecter l’avis du Conseil constitutionnel et à organiser les élections dans les meilleurs délais, l’espoir d’un retour à la normale demeure, porté par la volonté du peuple sénégalais de défendre ses droits démocratiques avec vigueur et détermination.

Oumarou Fomba


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