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Crises sociales au Mali : à qui la faute ?

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Les crises sociales dans lesquelles le Mali sombre de jour en jour ne sont pas que la faute des autorités politiques. Les citoyens ont également leur responsabilité qu’il ne faudrait pas négliger.

« On récolte ce qu’on a semé », dit une sagesse populaire pour attirer notre attention sur les conséquences des décisions que nous prenons au jour le jour. En effet, chaque choix renvoie à une grosse responsabilité à assumer. Car chacun de nos choix individuels ou collectifs, s’ils sont mal réfléchis, peut avoir des répercussions tragiques sur l’avenir de toute la nation ou de la communauté.

Choix universels

En plus, nos choix individuels peuvent avoir une portée universelle s’ils influencent d’autres membres de la société qui les adoptent comme modèle de vie à suivre, nous apprenait Jean Paul Sartre. Ainsi, nous sommes non seulement responsables de nous-mêmes, mais aussi responsables de tous les autres. C’est la raison pour laquelle il importe de mieux mesurer les décisions que nous devons prendre pour éviter l’angoisse ou de se voir interpelé au tribunal de l’histoire.

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Considérations matérielles

Au Mali, il est nécessaire de rappeler cette grande responsabilité de l’homme. Dans un régime démocratique, le peuple est considéré comme souverain. À ce titre, le choix des dirigeants lui revient. Ce choix, pour qu’il puisse mieux servir en répondant aux attentes de toute la communauté, doit être désintéressé de toute considération matérielle. Mais au Mali, durant la période électorale, instant phare des décisions de laquelle tout l’avenir du pays dépend, on constate plutôt le contraire. Les choix se portent généralement sur qui paie le mieux.

Durant tout le processus électoral, de l’organisation jusqu’à la proclamation des résultats en passant par le vote, la corruption reste le fondement. Le peuple aide sur cette voie.

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Nous sommes encore dans la mouvance des élections législatives, beaucoup de Maliens savent comment elles se sont déroulées et où elles nous ont conduits aujourd’hui.

Dans ces genres de circonstances, faut-il se plaindre des mauvais dirigeants, des autorités sanguinaires ? Non. Puisqu’ils sont notre choix. Ils sont d’ailleurs l’image de leur peuple.

Considérations spirituelles  

En 2013, c’est pratiquement tous les Maliens qui ont voté à l’unanimité l’actuel chef d’État. Ce non pas sur la base de considérations matérielles, mais plutôt spirituelles. Le peuple s’est laissé saoulé de vin à l’opium, faisant référence à cette thèse de Karl Marx : « La religion est l’opium du peuple ».

En 2018, malgré un premier mandat assez sombre, le peuple a laissé le même homme briquer un second mandat. Or, beaucoup d’initiatives d’intérêts personnels ont été avortées durant le premier mandat suite à des contestations populaires. Avec ce second mandat, tous les garde-fous sont mis en place afin de parvenir à la pleine réalisation de ces initiatives restées en plan.

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Les tirs à balles réelles sur la population, la paralyse de l’éducation, les crises sociales ne sont que le début du commencement. Il fallait s’y attendre. Tout ce qui est resté en plan durant le premier mandat trouvera son accomplissement sous ce second mandat de gré ou de force. Néanmoins, que les citoyens maliens sachent qu’ils sont responsables des générations futures.

Oumarou


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