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Crises dans le monde : comment se rapprocher d’une paix durable

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Rares sont, dans le monde, les pays stables politiquement, économiquement et sécuritairement. L’accès à une « paix éternelle » n’est pas chose évidente, mais l’humanité peut bien se rapprocher d’une paix durable.

Le monde se trouve sur une véritable poudrière. En France, en Allemagne, en Israël, en Russie et en Ukraine ainsi qu’en Afrique, des tensions existent un peu partout. Tantôt politique, tantôt économique, tantôt sécuritaire. Cette situation fait penser à cette célèbre chanson de Tiken Jah Fakoly : « Le monde est chaud, le monde est chaud, le monde a chaud. Je vois leurs manigances, leurs calculs politiques. Je sais leurs arrogances, et leurs visions cyniques ».   

Le monde dans une guerre larvée

En France, les syndicats sont vent debout contre la réforme des retraites adoptée par le gouvernement. En Allemagne s’est éclatée le 27 mars une grève d’une ampleur rarissime. Les salariés des aéroports, du rail, du fret maritime, des sociétés d’autoroutes, des transports locaux, réclament des hausses de salaire face à l’inflation.

En Israël, la population, la justice et une partie de la classe politique, sont dans les rues pour dénoncer une réforme de la justice entamée par le gouvernement Benyamin Nétanyahou. Depuis sa présentation en janvier 2023, cette réforme a déclenché l’une des plus grandes mobilisations populaires de l’histoire du pays. Face à l’ampleur de la crise, le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, a limogé son ministre de la Défense, Yoav Gallant, tout en plaidant pour une pause dans la réforme, en raison des craintes pour la sécurité d’Israël.

Toutes ces crises ont été précédées par la crise russo-ukrainienne et la situation sécuritaire dans la région africaine du sahel, confronté à l’hydre terroriste, avec à la clef des instabilités politiques et institutionnelles, notamment au Mali, au Sénégal ou encore au Burkina Faso et au Tchad.

La guerre qui oppose la Russie à l’Ukraine vise l’occupation de certains territoires que la Russie estime appartenir à son territoire et aussi à l’opposition de la Russie de l’adhésion de Kiev, capitale ukrainienne, à l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN). Une organisation créée en 1949 dans le but de freiner l’expansion de l’Union soviétique.

Le meilleur des mondes

Si l’homme pensait avoir bien dompté le monde grâce à la faculté intelligible qui lui est octroyée, il va de soi aujourd’hui, de se demander si cette rationalité humaine, toujours vue comme un avantage, n’est finalement devenue une irrationalité. Comme les défenseurs de la théorie de « l’état de nature », version hobbesienne, l’humanité serait en train de retomber dans son état originel, où « l’homme était un loup pour l’homme ». Le « meilleur des mondes possibles », est aujourd’hui devenu le pire des mondes. Car la rationalité qui devrait gouverner ce paysage perd du terrain face à la montée de l’irrationalisme.

Ces instabilités dans le monde ont des points communs : le désir inassouvi de l’homme pour la grandeur, la faiblesse de l’humain face aux péripéties de la vie. « Tous les organismes recherchent un monde meilleur », disait le penseur Karl Popper, pour montrer jusqu’où les hommes sont prêts à aller pour un idéal pourtant inaccessible. Mais pour lequel ils détruisent tout sur leur passage.

La dialectique des problèmes

Les crises évoquées ci-dessus n’ont rien de naturel. Elles sont d’origine humaine, car liées aux intérêts égoïstes des occupants de la planète Terre. Le paradoxe dans cette situation, c’est l’inacceptation des conséquences des crises issues de leur propre extravagance. Une crise a toujours des impacts sociaux, politiques et surtout économiques.

Dans les difficultés économiques pourtant, tout comme dans la chaleur, les hommes ont tendance à privilégier l’émotion à la raison. Ce qui engendre généralement des mobilisations pour dénoncer tel ou tel phénomène alors qu’en temps normal, il en serait autrement.

Le monde a chaud, certes, mais il revient à ses occupants de privilégier le raisonnement, à travers le dialogue, à l’émotion, à la défense égoïste des intérêts privés. Aucun État n’est « un empire dans un empire ». Les uns sont dépendants des autres, comme l’est l’interdépendance alimentaire dans la nature. Certes, il est difficile d’arriver à un état de « paix perpétuelle », en raison de ce qu’on appelle la « dialectique des problèmes », mais le monde peut se rapprocher de la paix. Les générations présentes doivent cela aux générations futures.

F. Togola


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