Au Sahel, le Mali et le Burkina Faso ont subi deux attaques ciblées contre les forces armées de défense et de sécurité. Le week-end a été sanglant pour ces deux pays du G5 Sahel.
Au Faso, au moins 19 gendarmes et un civil ont été tués, dimanche 14 novembre au cours d’une attaque d’hommes armés à Inata, dans le nord du pays, selon l’armée et le gouvernement. « Vers 5 h 30, le détachement de gendarmerie d’Inata […] a fait l’objet d’une attaque terroriste », a indiqué l’état-major des armées. « Nous avons comme bilan provisoire 20 décédés, dont un civil », a précisé le ministre de la Sécurité, Maxime Koné.
Le même dimanche, le poste de sécurité des Forces armées maliennes (Fama) à Guiré, dans la région de Nara, a été visé par une attaque d’hommes armés. Une attaque dont le bilan provisoire était de 4 morts et 14 blessés, côté armée malienne, et 6 morts, côté assaillants.
Barkhane au secours !
Pendant le même temps, la France communique sur sa bonne coopération avec l’armée malienne pour la sécurisation du territoire malien. Suite à cette attaque contre la position des FAMa, la France affirme avoir été appelée au secours : « Lors de cette attaque, la force Barkhane a été sollicitée par les forces militaires maliennes pour un renfort aérien. Une patrouille de deux avions de chasse et un ravitailleur français se sont rendus rapidement sur la zone afin d’assurer la surveillance et la sécurisation du site ».
La France estime que « cette opération illustre l’intervention de la force Barkhane aux côtés des FAMa afin de mener ensemble les actions contre des groupes armés terroristes ».
Des interrogations
Ces attaques quasi simultanées contre ces deux armées donnent, cependant, à s’interroger sur le mode opératoire des groupes armés terroristes qui évoluent dans cette région, où, en plus des armées nationales, des forces armées partenaires sont présentes. Faut-il donc comprendre que les djihadistes sont mieux organisés que toutes ces forces militaires présentes sur ce territoire ? Leur interconnexion serait-elle si bien établie qu’ils sont en mesure de planifier des attaques simultanées dans différents pays et créer la psychose ? Se profiteraient-ils des crises politiques qui existent dans certains de ces pays pour mieux s’enraciner ?
Outre ces aspects, notons que ces attaques ont lieu alors que l’Opération Barkhane, en phase de réorganisation, quitte certaines de ses positions au Mali. Cela afin de concentrer ses efforts sur la zone des trois frontières (Mali-Niger-Burkina Faso). Une zone où les attaques deviennent de plus en plus récurrentes et où des voix se lèvent de plus en plus contre la présence de l’armée française.
La rédaction
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