« Nous, forces de défense et de sécurité, réunie au sein du CNSP, avons décidé de mettre fin au régime que vous connaissez », celui du président Bazoum, a déclaré le colonel-major Amadou Abdramane, entouré de certains de ses camarades militaires en tenue. Les nouveaux maitres du palais présidentiel nigérien instruisent la suspension de « Toutes les institutions », tout en annonçant la fermeture des frontières et l’instauration d’un couvre-feu de 22 h à 5 h « jusqu’à nouvel ordre ».
Ces hommes en kaki justifient leur acte comme corolaire de la « dégradation continue de la situation sécuritaire, de la mauvaise gouvernance économique et sociale ». Ils affirment « l’attachement » du CNSP au « respect de tous les engagements souscrits par le Niger », rassurant également « la communauté nationale et internationale par rapport au respect de l’intégrité physique et morale des autorités déchues conformément aux principes des droits humains ».
Des condamnations
Plusieurs organisations régionales et internationales ont dénoncé cet acte et appellent les responsables impliqués à la libération du président Bazoum, détenu par la garde présidentielle.
Cet évènement fait penser aux coups d’État qui ont eu lieu au Mali, en Guinée et au Burkina Faso, ces dernières années. Des coups d’État qui ont été favorisés par la frustration générée par l’incapacité des gouvernements à endiguer l’insurrection islamique dans la région du Sahel, dont fait partie le Niger.
Ce pays a connu quatre coups d’État dans son histoire récente. Il a également vécu un putsch avorté en 2021 quand des militaires ont tenté de prendre le palais présidentiel quelques jours avant la prise de fonction du président Bazoum.
Le Niger est un pays allié des puissances occidentales dans leur combat contre l’insurrection islamique qui a débuté au Mali en 2012, avant de se propager aux pays voisins.
Chiencoro Diarra et Bakary Fomba
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