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COP 27 en Égypte : La santé doit être au centre des négociations sur le changement climatique

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À la veille de la 27e Conférence des parties sur le changement climatique (Cop27), qui s’ouvre ce 6 novembre, en Égypte, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) exhorte à mettre la santé au cœur des négociations critiques.

La crise climatique continue de rendre les gens malades et de mettre des vies en danger.La déforestation, l’agriculture et certains changements dans l’utilisation des terres ainsi que l’urbanisation galopante, menacent les écosystèmes desquels dépend la santé.  

À travers leurs activités, les humains empiètent profondément sur les habitats des animaux et augmentent ainsi les possibilités pour les virus nocifs pour l’homme de faire la transition depuis leur hôte animal, souligne l’OMS dans un communiqué que Sahel Tribune a pu consulter.

Les quatre objectifs

Selon les estimations de l’Organisation mondiale de la santé, entre 2030 et 2050, « le changement climatique devrait causer environ 250 000 décès supplémentaires par an dus à la malnutrition, au paludisme et à la diarrhée et le stress thermique ».

Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a expliqué : « Le changement climatique rend des millions de personnes malades ou plus vulnérables aux maladies dans le monde entier et le caractère destructeur croissant des phénomènes météorologiques extrêmes affecte de manière disproportionnée les communautés pauvres et marginalisées ». Le patron de l’OMS exhorte donc les dirigeants et les décideurs à mettre la santé au cœur des négociations, lors de la COP27.

Cette 27e Conférence des parties sur le changement climatique, qui se tient à Charm el-Cheickh, en Égypte, du 6 au 18 novembre 2022, est une occasion cruciale pour le monde de se rassembler et de s’engager à maintenir l’objectif de l’Accord de Paris de 1,5 °C, souligne l’OMS. Ce 30e anniversaire de l’adoption de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques devra se conclure, au souhait de l’Organisation mondiale de la santé, par des progrès sur les quatre objectifs clés que sont l’atténuation, l’adaptation, le financement et la collaboration pour faire face à la crise climatique.

L’engagement et la participation communautaire

À l’exclusion des coûts dans les secteurs déterminants pour la santé tels que l’agriculture, l’eau et l’assainissement, les coûts directs des dommages du changement climatique pour la santé sont estimés entre 2 et 4 milliards de dollars par an d’ici 2030.

L’Organisation mondiale de la Santé invite donc à une prise de conscience collective des dangers et à un engagement communautaire pour faire face aux menaces climatiques sur la santé. « L’amélioration de la santé humaine est quelque chose à laquelle tous les citoyens peuvent contribuer, que ce soit par la promotion d’un plus grand nombre d’espaces verts urbains, qui facilitent l’atténuation du changement climatique et l’adaptation à celui-ci tout en réduisant l’exposition à la pollution atmosphérique, ou par des campagnes pour les restrictions locales de circulation et l’amélioration des systèmes de transport locaux », précise l’OMS. Cet engagement communautaire sur le changement climatique est un facteur important dans le renforcement de la résilience et du renforcement des systèmes alimentaires et sanitaires.  

Le président de la République arabe d’Égypte, Abdel Fattah El-Sisi, garde espoir cette 27 COP sera « le moment où le monde est passé de la négociation à la mise en œuvre et où les paroles se sont traduites en actes, et où nous nous sommes collectivement engagés sur la voie de la durabilité, d’une transition juste et, à terme, d’un avenir plus vert pour les générations futures ».

Fousseni Togola

Fousseni TOGOLA
Fousseni TOGOLAhttps://saheltribune.com
Né à Fana, dans la région de Dioïla, Fousseni TOGOLA est professeur de philosophie de formation, journaliste-blogueur et écrivain. Après un Master obtenu à l’Ecole normale supérieure (ENSUP) de Bamako sur la théorie de la « falsifiabilité » de Karl Popper, il se tourne vers l’écriture, à travers le blogging et ensuite le journalisme. D’abord membre de la Communauté des blogueurs du Mali (DONIBLOG), ensuite contributeur à Benbere, plateforme des blogueurs maliens. Il est également membre du Réseau des journalistes africains spécialisé sur le développement durable et le changement climatique (Africa 21). M. TOGOLA servira ensuite au quotidien malien Le Pays comme rédacteur en chef adjoint et éditeur. Il a également servi, comme pigiste, au premier site d’informations au Mali, Maliweb. Fousseni est aujourd’hui fondateur du site indépendant d’informations, d’analyses et d’enquêtes saheltribune.com. En 2020, il a été nominé au prix Mali Média Award (MAMA). La même année, il est lauréat du « Prix de Reconnaissance des Médias « Restez à la Maison », de la fondation Merck, dans la catégorie presse en ligne au Mali. Comme centre d’intérêt, M. TOGOLA s’intéresse au sujet touchant le climat, l’environnement et la biodiversité. Il a un intérêt assez particulier pour les questions sécuritaires et éducatives au sahel. Ouvrages publiés Féminitude, Innov Editions, 2018 (Essai) La société close et ses militants, 2019 (Essai politique) L’homme sirène, Prostyle Editions, 2020 (Fiction) Bintou, une fille singulière, 2020 (Roman philosophique)

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