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Burkina Faso : des organisations de défense des droits humains condamnent la tuerie de Nouna

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À la suite de la tuerie survenue à Nouna, au Burkina Faso, le 30 décembre 2022, des organisations de défense des droits humains ont dénoncé des atteintes aux droits de l’homme. Elles lancent un appel aux autorités burkinabè.

Le Burkina Faso est engagé dans une lutte infernale contre le terrorisme depuis bientôt dix ans. Une situation qui a conduit à des changements extra démocratiques de pouvoir dans le pays, en 2022. L’apparition au pouvoir du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR II), a suscité un enthousiasme explosif dans le cœur des citoyens, en septembre 2022. Beaucoup voyaient un nouvel élan patriotique dans la lutte antiterroriste dans le pays des « hommes intègres ».

Dans son allocution d’investiture, le président de la Transition, capitaine Ibrahim Traoré, indiquait la réorientation de toutes les structures sociales vers un objectif exclusif et commun : reconquérir l’ensemble du territoire national.

Tuerie de Nouna

Force est de reconnaître qu’en dépit du dynamisme des Forces de Défense et Sécurité (FDS), la situation sécuritaire demeure tendue dans une bonne partie du pays. Des attaques terroristes continuent d’endeuiller les civiles. Ce qui entraîne des déplacements massifs.

« Il convient de relever qu’à ces attaques criminelles terroristes, vient s’ajouter un autre type de terrorisme qui se développe dans les régions et gagne progressivement le terrain. Il s’agit des civils armés se revendiquant être des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) », affirme le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des Communautés (CISC) dans son communiqué  

Dans son communiqué du 2 janvier 2022, le CISC constate que ces civils armés « se donnent librement à des pillages organisés et à des exactions ciblées sur des populations civiles sur un fond de délit de faciès et de stigmatisation. » Ce collectif évoque la tuerie du 30 décembre 2022 dans la commune urbaine de Nouna et qui a coûté la vie à 28 personnes, la plupart tuées par balles.

Sauvegarde des libertés individuelles et collectives au Burkina Faso

Dans leur communiqué, ces deux organisations de la défense des Droits humains, le CISC et le Mouvement burkinabé des droits de l’homme et des peuples (MBDHP) évoquent donc des violations des droits de l’homme, le 30 décembre 2022 à Nouna.

« Des exécutions extrajudiciaires, d’enlèvement et disparitions forcées, d’expropriation de biens de citoyens qui impliquent d’une part des terroristes, mais aussi d’autre part, des civils armés considérés comme des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) », peut-on lire dans le communiqué du CISC.

Les organisations de défense des droits humains, membres de la Coalition citoyenne pour le Sahel, exhortent les autorités judiciaires à prendre leurs responsabilités pour la sauvegarde des libertés individuelles et collectives au Burkina Faso. Aussi, elles invitent les autorités à proscrire toute sorte de dérives des VDP dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, et de s’inscrire dans une démarche de renforcement permanente de la cohésion sociale.

Mohamed Camara

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