Au Burkina Faso, des milliers de citoyens sont descendus dans les rues, mardi 16 novembre 2021, pour dénoncer la détérioration de la crise sécuritaire.
« On a l’impression qu’on envoie nos frères, nos enfants, nos oncles, à l’abattoir ! Tous les jours, des condoléances. On en a marre. Combien d’orphelins sont là ? Qui va s’occuper d’eux ? », s’indigne Hermann Tassembedo du mouvement Carton rouge lors d’une grande mobilisation, le 16 novembre à la place de la Nation.
Cette manifestation a lieu après la tuerie d’Inata, survenue le dimanche dernier, qui a fait officiellement 32 morts. Une situation qui a été précédée par plusieurs d’autres. Les Burkinabè disent en avoir marre. La situation est devenue insupportable pour eux.
Ils exigent la démission du chef de l’Etat
Les manifestants estiment que la dégradation de la situation sécuritaire dans le pays est tributaire d’une « incompétence avérée » du chef de l’État, Roch March Christian Kaboré, dont ils exigent la démission. De là, cette mobilisation au Faso se rapproche de la crise sécuritaire qui a fait tomber le régime Amadou Toumani Touré, en 2012, au Mali.
Ces protestations de l’état sécuritaire ont également contribué au départ d’Ibrahim Boubacar Kéïta en août 2020. Au Tchad également, un régime de transition gouverne le pays en raison de la crise sécuritaire qui a coûté la vie au Chef de l’État, Idriss Deby Itno. Au Burkina Faso, l’issue de l’équation reste encore inconnue.
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