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Convoi de citernes
A la UneÉconomie

AES : le carburant de la fraternité sahélienne

by Chiencoro 27 novembre 2025
written by Chiencoro 3 minutes read

Le 26 novembre 2025, lors du Conseil des ministres tenu au palais de Koulouba, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Moussa Alassane Diallo,  a annoncé la réception d’un don de 82 citernes de produits pétroliers offerts par la République du Niger. 

En décembre prochain se tiendra à Bamako le 2ème sommet de la Confédération des Etats du Sahel (AES), créées le 6 juillet 2024, à Niamey au Niger. Le 16 septembre 2023, en vue « d’établir une architecture de défense collective et d’assistance Mutuelle », le Mali, le Burkina Faso et le Niger signent la Charte du Liptako-Gourma à Bamako. Les trois pays s’engagent, à travers cette Charte, à « lutter contre le terrorisme sous toutes ses formes et la criminalité en bande organisée » mais aussi à la « prévention, la gestion et au règlement de toute rébellion armée ou autre menace portant atteinte à l’intégrité du territoire et à la souveraineté de chacun des pays membres de l’Alliance ». 

L’appui de la République du Niger au Mali en Hydrocarbure cadre bien avec le contenu de cette Charte d’assistance mutuelle. Ces 82 citernes constituent un geste d’une valeur estimée à 3,29 milliards de francs CFA, soit plus de 4,3 millions de litres d’hydrocarbures, venus directement de Niamey jusqu’à Bamako, au terme d’un convoi de 1 400 kilomètres. Escortée par un contingent conjoint des Forces armées de l’AES, cette caravane pétrolière n’était pas seulement logistique — elle était politique, fraternelle, presque historique.

La solidarité comme arme stratégique

Dans un Sahel longtemps fragmenté, cette donation nigérienne résonne comme un acte de résistance collective. Car derrière les chiffres et les camions se profile la vision confédérale d’une alliance en construction, décidée à assumer sa propre souveraineté énergétique. 

Ce don, le premier de cette ampleur entre membres de l’AES, illustre concrètement ce triptyque désormais sacré : Défense, Diplomatie, Développement — les « trois D » sur lesquels repose l’architecture de cette union née dans la tempête.

À Bamako, cette arrivée est perçue comme une bouffée d’oxygène logistique après des semaines de tensions liées à la crise du carburant. Mais plus encore, comme une preuve de la cohésion naissante entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger, unis par des destins désormais indissociables.

En juillet 2023, après le renversement de Mohamed Bazoum, la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) avait brandi des menaces d’intervention militaires contre le général Tiani. Le Mali, le Burkina Faso et la Guinée se sont dressés comme un seul homme pour stopper la menace en indiquant que toute agression contre le Niger constituerait une déclaration de guerre à tous ces pays. Depuis, les choses ont évolué entre ces pays jusqu’à la signature de la Charte du Liptako-Gourma donnant naissance à la Confédération AES. La Guinée s’est démarqué des trois autres pays en traçant son propre chemin. 

Du carburant, mais surtout du symbole

Ce convoi d’hydrocarbure, escorté militairement sur plus de mille kilomètres de pistes et d’asphalte, était à la fois une opération d’approvisionnement et une démonstration de souveraineté.

Dans le contexte des tensions régionales, le geste du Niger est lu comme un acte politique fort, une manière de réaffirmer la solidarité inter-étatique face aux sanctions, aux tentatives d’isolements diplomatiques et aux pressions économiques extérieures.

Pour les dirigeants de la Confédération, ce don n’est pas une fin mais un point de départ. Le Mali, le Burkina et le Niger travaillent déjà à la mise en place d’un système énergétique intégré, avec des corridors d’approvisionnement sécurisés et une future banque d’investissement confédérale capable de financer ces échanges vitaux.

La route du carburant devient ainsi une route de la souveraineté, où l’entraide remplace la dépendance et où chaque citerne livrée symbolise un pas vers la résilience collective.

Chiencoro Diarra 

27 novembre 2025 0 comments
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Barrick Gold et or malien
ActuÉconomie

Fin du litige minier : l’État malien obtient 220 milliards FCFA par an  

by Ibrahim Kalifa Djitteye 26 novembre 2025
written by Ibrahim Kalifa Djitteye 4 minutes read

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26 novembre 2025 0 comments
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Le Président Assimi Goïta
A la UneAnalyses

L’ «Assimisme» ou la doctrine du sursaut malien

by Chiencoro 26 novembre 2025
written by Chiencoro 6 minutes read

Alors que beaucoup annonçaient la débâcle et la paralysie, le Mali vient de déjouer tous les pronostics. Deux mois après une crise du carburant sans précédent, le pays respire de nouveau. Derrière cette résilience, une méthode, un style, presque une doctrine : l’“Assimisme”, incarnation d’un pouvoir calme dans la tempête et d’un peuple forgé dans l’épreuve. Entre communication maîtrisée, patriotisme ardent et leadership de crise, le général Assimi Goïta impose sa marque — celle d’un chef d’État pour qui chaque défi est une opportunité de souveraineté retrouvée.

Pendant que les oiseaux de mauvais augure se taisent, que les sceptiques baissent la tête et que les plus cyniques feignent l’amnésie, le Mali, lui, se relève. La pénurie de carburant, que d’aucuns annonçaient comme un naufrage durable, a été vaincue. 

Une victoire logistique, économique, mais surtout psychologique. Car derrière cette crise se cache une vérité plus profonde : celle d’un pays qui apprend à se gouverner selon ses propres codes, sous l’impulsion d’un homme qui, depuis le Palais de Koulouba, bouscule les paradigmes : le général Assimi Goïta.

La fin d’une pénurie, le triomphe du volontarisme

Deux mois de files d’attente, de moteurs silencieux, de frustrations dans les stations-service. Deux mois durant lesquels Bamako semblait vaciller. Et puis, soudain, le retour du bruit et de la vie : les klaxons, les taxis, les motos, les camions-citernes escortés par l’armée. Comme souvent avec Goïta, le silence a précédé l’action. 

Derrière les murs de la présidence, pas de communication tapageuse, mais une gestion militaire de la crise : méthode, discipline, rigueur. Résultat : le carburant coule à nouveau dans les pompes, les spéculateurs reculent, et la capitale respire.

Ceux qui misaient sur l’effondrement ont perdu leur pari. Les mêmes qui, hier encore, comparaient la pénurie à la crise sécuritaire ou énergétique du pays. Ils ont oublié que Bamako, loin d’être une capitale soumise, s’est habituée à vivre dans la résistance.

L’“Assimisme”, une doctrine née dans l’adversité

L’“Assimisme”, le néologisme doit désormais circuler dans les cercles politiques et intellectuels de la capitale voire du monde entier. Une doctrine plus qu’une méthode, un style de gouvernance autant qu’un état d’esprit. C’est une philosophie du pouvoir forgée dans la discrétion, la verticalité et la conviction que la souveraineté s’exerce d’abord par la maîtrise de soi.

Pour comprendre l’ «Assimisme», il faut avoir, dit-on, « le goût du sacrifice ». Patriotisme, résilience, endurance, foi dans l’État. Autant de vertus cardinales qu’incarne le général-président. À ses yeux, gouverner, c’est anticiper les crises, les absorber et les retourner en moteur de redressement. La peur ? Il la transforme en ressource politique. L’adversité ? En opportunité de cohésion.

Lors de la remise du Projet de charte pour la paix et la réconciliation nationale, en juillet 2025, le président de la Transition, le général Assimi Goïta, a fait cette déclaration dont nous voyons toute la teneur aujourd’hui à travers cette crise d’hydrocarbure : «Les défis auxquels nous sommes confrontés sont certes multiples, mais il nous appartient cependant de les transformer en opportunités afin de réduire à leur simple expression, les pronostics les plus défavorables contre la marche souveraine du Mali.»

Des héros de l’ombre et une nation debout

Dans cette bataille silencieuse contre la pénurie, il y a eu des héros : les chauffeurs routiers, les apprentis, les soldats d’escorte ainsi que les opérateurs économiques. Beaucoup ont péri dans l’accomplissement de leur devoir. Leurs citernes, parfois incendiées par les groupes terroristes, sont devenues des symboles d’un courage civil et patriotique. Ces propos du général Goïta résume bien cet engagement patriotique :«Les opérateurs économiques, en investissant dans l’approvisionnement en carburant via des citernes souvent ciblées par les groupes armés terroristes, prennent de grands risques. Les chauffeurs et leurs apprentis, parfois au péril de leur vie, assurent l’acheminement de ces ressources vitales. Des militaires, eux aussi, tombent pour la défense de la patrie. Ce sont là des sacrifices consentis pour une cause noble : la sauvegarde de notre souveraineté.»

« Je tiens à exprimer toute ma reconnaissance au peuple malien pour sa résilience, son patriotisme et sa compréhension dans un contexte particulièrement difficile. », confiait le président de la transition, à Bougouni, à l’issue de l’inauguration de la seconde mine de lithium, en début de novembre 2025. Car c’est bien d’une guerre qu’il s’agit : une guerre pour l’énergie, pour la dignité, pour la souveraineté. Les terroristes et leurs soutiens extérieurs espéraient asphyxier le pays ; ils n’ont fait que galvaniser un peuple qui, de crise en crise, s’est aguerri à l’adversité. « Face à la trahison, aux complots et aux menaces, notre salut a résidé dans la mobilisation populaire. », a reconnu le chef de l’Etat, à Bougouni. 

La grande conscience de notre histoire multiséculaire

Dans cette épreuve, la communication gouvernementale a fait école. Maîtrisée, sobre, sans panique : le Mali a parlé d’une seule voix. Le Premier ministre, les ministres du Commerce et de la Défense, chacun a tenu sa ligne. Le message ? 

Rassurer sans mentir, agir sans crier. Sous d’autres latitudes, une telle crise aurait déstabilisé un pouvoir. À Bamako, elle a renforcé celui d’Assimi Goïta. Comme souvent dans l’histoire des nations, la difficulté a révélé non pas la fragilité, mais la cohésion. Comme l’a souligné le président Goïta dans son discours, à la remise du projet de charte pour la paix: « La grande conscience de notre histoire multiséculaire et la sagesse collective que les Maliennes et les Maliens ont sans cesse démontrée, demeurent des atouts pour relever ce défi majeur pour la Nation.»

Un peuple forgé par les épreuves

« Les ennemis de notre nation cherchent à nous enfermer dans un cycle de crises savamment orchestrées, dans le but de nous pousser à des négociations déséquilibrées, contraires aux intérêts supérieurs du Mali.», a expliqué le président de la transition tout en précisant que « Cette guerre est d’abord psychologique. Elle vise à semer la peur, à désorienter, à paralyser. » 

Les crises, dit-on, ne détruisent pas les nations ; elles les façonnent. Pour le Mali, cette pénurie n’aura pas été une simple panne d’essence. Elle aura été une épreuve de maturité. Dans les files d’attente, dans les transports improvisés, dans les marchés ralentis, un sentiment commun est né : celui d’un destin partagé. Et lorsque les moteurs se sont remis à tourner, ce n’est pas seulement la circulation qui a repris — c’est la confiance d’un peuple en lui-même.

Dans un Sahel où l’instabilité est souvent la règle, Bamako vient de livrer une démonstration de résilience et de gouvernance pragmatique. Loin des modèles importés et des dépendances structurelles, le Mali invente son propre lexique politique : l’“Assimisme”, cette alchimie entre rigueur militaire et foi patriotique, entre silence et efficacité.

Ceux qui prédisaient le chaos peuvent ranger leurs oracles. Car le Mali, plus que jamais, avance. Et dans le vacarme retrouvé de ses moteurs, on entend peut-être autre chose : le bruit sourd d’une souveraineté qui se reconstruit. Face aux différentes crises que le pays a connu, les autorités maliennes ont toujours agi  « une bonne fois pour toutes, afin d’éviter un éternel recommencement.»

Chiencoro Diarra 

26 novembre 2025 0 comments
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Mikailou Cisse
ActuOpinion

“L’ingéniosité du bien” face à “l’ingéniosité du mal” : le Maya comme boussole nationale

by Mikailou Cissé 26 novembre 2025
written by Mikailou Cissé 4 minutes read

Alors que le Mali s’affirme sur la voie de la refondation, une philosophie ancestrale refait surface : le Maya, cet esprit de solidarité et de dignité collective, que le général Sadio Camara érige en rempart moral face à la terreur. Dans un Sahel où la violence s’attaque à l’âme des peuples, le Mali oppose désormais l’« ingéniosité du bien » à celle du mal, transformant sa lutte sécuritaire en une reconquête spirituelle et souveraine.

Lors de BAMEX 2025, le général de corps d’armée Sadio Camara a livré un message fort : face à « l’ingéniosité du mal » qui cherche à maintenir les peuples africains sous tutelle pour exploiter leurs richesses, le Mali oppose « l’ingéniosité du bien », fondée sur la science constructive et l’art du dialogue sincère — le Maya. Ces mots, portés par une conviction profonde, traduisent la philosophie même de la lutte malienne contre le terrorisme : une guerre où la victoire militaire dépend autant de la force des armes que de la clarté morale.

Les campagnes : cœur battant du Mali et champ de bataille du sens

Dans cette lutte, les campagnes rurales ne sont pas un simple décor géographique ; elles en sont le centre vital. C’est là que se concentrent la vie sociale, la mémoire collective, la transmission des valeurs et l’expression la plus authentique de l’identité malienne.
Elles forment la matrice du lien social, un espace où naissent la solidarité, la responsabilité partagée et la dignité collective. Mais elles abritent aussi les richesses agricoles, minières, humaines et spirituelles dont dépend la souveraineté nationale. Ce n’est donc pas seulement la terre qui est menacée : c’est le sens même du Mali, son souffle vital, que les groupes armés cherchent à saccager.

Le Maya contre la terreur : une bataille pour l’âme du Mali

En s’implantant dans ces territoires, le terrorisme frappe au cœur de l’humanité partagée du pays, incarnée par le Maya — ce lien de dignité, de respect et de solidarité. Là où le Maya protège la vie, le terrorisme sème la mort ; là où il inspire courage et loyauté, la terreur prospère sur la peur et la trahison. Là où il honore les ancêtres et les valeurs, les extrémistes détruisent les repères communautaires.

Leur objectif dépasse le fanatisme religieux : ils veulent rompre la trame invisible qui unit les populations, dissoudre la confiance et fragmenter la société. Mais face à cette entreprise de déshumanisation, l’ingéniosité du bien demeure la première ligne de défense. Car le Maya n’est pas une simple valeur morale : c’est un principe d’organisation collective, un mode de vie qui prône la préservation de la vie, la protection mutuelle, la cohésion et la souveraineté du peuple.

Reconquérir les campagnes, restaurer le lien

La reconquête des campagnes ne saurait être exclusivement militaire ; elle doit être politique, sociale, économique et morale. Il faut protéger les populations, réactiver les solidarités locales, restaurer les lieux symboliques où s’enracinent mémoire et dignité. Les campagnes ne sont pas la périphérie : elles sont le socle de la souveraineté nationale. Sans elles, aucune refondation n’est possible ; avec elles, toute renaissance devient envisageable.

Le succès dans la lutte contre le terrorisme dépendra de la restauration du Maya, cette boussole morale et politique du Mali Koura. Protéger la vie, honorer les ancêtres, défendre la souveraineté : voilà les trois piliers d’une communauté forte et résiliente. En s’appuyant sur le Maya et en mobilisant la conscience citoyenne, le Mali peut se relever, se réconcilier et bâtir une souveraineté durable.
Préserver le Maya, c’est défendre ce qui fait du Mali une nation debout ; le réactiver dans les campagnes, c’est redonner souffle et horizon à la lutte ; s’y appuyer, c’est choisir la vie contre la mort, l’unité contre la division, la dignité contre la peur. Un Mali qui protège son Maya est un Mali qui résiste, qui se relève, qui triomphe.

Mikaïlou Cissé

26 novembre 2025 0 comments
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Mairie de la commune VI
A la UneÉconomie

Commune VI de Bamako : entre modernisation locale et défis urbains, un modèle de gouvernance en mutation

by Chiencoro 26 novembre 2025
written by Chiencoro 3 minutes read

À Bamako, la Commune VI s’impose comme un laboratoire de gouvernance urbaine en pleine effervescence. Entre modernisation administrative, participation citoyenne et défis liés à l’urbanisation galopante, les autorités locales expérimentent un nouveau modèle de gestion de proximité. Un pari ambitieux pour inscrire le développement communal dans la durabilité et la transparence.

Dans la chaleur de la capitale malienne, la Commune VI s’impose peu à peu comme un laboratoire de la gouvernance urbaine de proximité. Entre réalisations concrètes et défis structurels, les autorités locales tentent d’incarner une nouvelle approche du développement communal, fondée sur la planification, la transparence et la participation citoyenne.

Un modèle en construction

Le dernier rapport de suivi de la Commune VI dresse un tableau contrasté mais encourageant : infrastructures sociales, voirie, gestion des déchets, éducation, santé — tous les secteurs stratégiques font l’objet d’un suivi régulier. Derrière cette dynamique, une volonté affichée du maire et de son équipe de rendre plus lisible l’action publique et d’ancrer les projets dans une logique de durabilité.
Les priorités : fluidifier la circulation dans les quartiers enclavés, renforcer la couverture sanitaire, mais aussi rapprocher l’administration des habitants. Dans une ville où la croissance démographique ne faiblit pas, la Commune VI joue un rôle clé dans l’aménagement de Bamako et la cohésion sociale.

Mais tout n’est pas qu’harmonie. Le rapport met en lumière les difficultés persistantes : pression foncière, insalubrité, insécurité urbaine, et manque de ressources financières. L’urbanisation galopante, nourrie par un exode rural continu, complique la mise en œuvre des projets d’assainissement et de voirie.
Les autorités locales peinent parfois à suivre le rythme des besoins, tandis que la participation citoyenne, bien qu’en progrès, reste encore timide. Le défi, selon plusieurs observateurs, est de transformer la Commune VI en un pôle de gouvernance inclusive, où chaque décision répond à une concertation réelle avec les habitants.

Vers une gouvernance de proximité efficace

Malgré ces contraintes, la Commune VI s’illustre par des initiatives novatrices : digitalisation progressive des services, campagnes communautaires d’assainissement, partenariats avec les ONG locales et internationales, et appui aux initiatives économiques des jeunes et des femmes.
Les efforts de coordination entre les services techniques et les structures communautaires commencent à porter leurs fruits. Les projets de réhabilitation des écoles et des centres de santé témoignent d’une volonté de replacer l’humain au centre de la politique locale.

La clé de la réussite, rappellent les autorités communales, repose sur la synergie entre les différents acteurs — mairie, services déconcentrés de l’État, organisations de la société civile et partenaires au développement.
L’ambition à moyen terme est de faire de la Commune VI un espace pilote où la gouvernance participative s’ancre dans la culture institutionnelle. Le développement communal n’est pas seulement une question de projets, mais de cohérence et de confiance entre l’État et les citoyens. 

Au-delà des chiffres et des rapports, la Commune VI reflète les mutations d’un Mali en pleine redéfinition de sa gouvernance territoriale. Si les défis sont nombreux, l’élan vers une administration plus proche des réalités locales semble amorcé.
Chiencoro Diarra 

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Ouverture de la COP30 au Brésil.
ActuPlanète

COP30 : la planète en apnée, Belém ou le dernier souffle du multilatéralisme climatique

by Chiencoro 25 novembre 2025
written by Chiencoro 4 minutes read

Par un parfum de fin du monde, c’est une nouvelle géographie du pouvoir climatique qui s’est dessinée au cœur de l’Amazonie. Entre ambitions contrariées, promesses de milliards et réalités politiques, la COP30 aura révélé plus de fractures que d’accords. Mais aussi, peut-être, une conscience nouvelle : celle d’une planète à bout de souffle qui ne croit plus aux incantations diplomatiques.

Belém, capitale spirituelle de l’Amazonie, a eu l’allure d’un amphithéâtre planétaire où s’est joué le destin écologique du monde. Près de 200 délégations, 30 000 participants, des chefs d’État clairsemés — mais un enjeu colossal : sauver la trajectoire de 1,5°C promise à Paris en 2015.
Pour Luiz Inácio Lula da Silva, hôte du sommet, l’enjeu était aussi politique : redonner au Brésil son statut de leader du Sud global, en misant sur le poumon vert du monde. Mais derrière les discours, les chiffres trahissent une urgence dramatique : les émissions mondiales continuent d’augmenter, les océans se réchauffent, et les forêts, même sacrées, brûlent.

Fossiles, forêts et fractures

La conférence de Belém s’est vite heurtée à ses contradictions. On y a parlé de transition énergétique… sans s’accorder sur la sortie des énergies fossiles. Le texte final, qualifié par certains d’« accord de la dérobade », évoque une « réduction volontaire » du charbon, du pétrole et du gaz. Volontaire, donc non contraignante — une formule qui résume le compromis mou d’une diplomatie fatiguée.
Les grandes puissances, Chine, Inde, Arabie saoudite et Russie en tête, ont refusé toute obligation chiffrée. L’Europe a plaidé, sans convaincre. Et les États-Unis, absents de la tribune, ont symbolisé le désengagement d’un pays dont l’influence climatique s’érode à mesure que la campagne présidentielle bat son plein.

L’argent du climat, entre promesses et illusions

Sur le terrain du financement, un frisson d’espoir : les pays riches se sont engagés à tripler les fonds d’adaptation, soit 120 milliards de dollars d’ici 2035. Mais à Belém, les ONG ont haussé les épaules. « Trop peu, trop tard », disent-elles. Car les besoins réels dépassent les 400 milliards annuels, et les mécanismes de transfert restent flous.
La feuille de route « Bakou–Belém », censée assurer la continuité entre la COP29 et cette édition amazonienne, promet de canaliser les investissements vers les pays les plus vulnérables. Mais pour beaucoup de délégations africaines, cette promesse ressemble à celles déjà prononcées à Glasgow ou à Charm el-Cheikh : grandiloquente et sans lendemain.

L’Amazonie, cœur battant d’une planète menacée

Au-delà des chiffres et des querelles de vocabulaire, la COP30 a offert une tribune à ceux que l’on entend rarement : les peuples autochtones. Trois mille représentants ont pris la parole pour rappeler que la forêt n’est pas un décor, mais une entité vivante.
Le lancement du fonds Tropical Forests Forever, doté de 25 milliards de dollars et visant à mobiliser 100 milliards supplémentaires, se veut la réponse symbolique à des décennies de déforestation. Mais même ici, les limites sont évidentes : les contributions restent conditionnelles, et les États amazoniens divergent sur le partage des responsabilités.

Le Sud global en première ligne

Sous la canopée, c’est une autre bataille qui s’est jouée : celle du leadership climatique. L’Europe, affaiblie par ses divisions internes, et la France, éclipsée depuis son retrait du Sahel, peinent à incarner une voix crédible du multilatéralisme vert.
Le Brésil, l’Afrique du Sud et l’Indonésie se posent désormais en porte-voix du Sud global — celui qui subit les dérèglements sans les avoir causés. Mais leurs ambitions nationales, parfois teintées de realpolitik, limitent l’émergence d’un front commun.

Un sommet de transition ou un sommet de plus ?

Au terme des deux semaines de débats, la COP30 n’a pas bouleversé le cours de l’histoire climatique. Elle a simplement confirmé que la diplomatie environnementale avance à la vitesse d’une barque sur l’Amazone : lente, incertaine, dépendante des courants.
Belém aura pourtant marqué une rupture esthétique et symbolique. Tenir la COP au cœur de la forêt, c’était rappeler que la solution n’est pas dans les capitales, mais là où la nature survit encore.
Reste à savoir si, dans ce théâtre vert et humide, les grandes puissances ont entendu le message : le temps des promesses est fini, celui de la responsabilité commence.

Chiencoro Diarra 

25 novembre 2025 0 comments
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Général Oumar Diarra
A la UneSécurité

Le Général Oumar Diarra face aux futurs cadres de l’armée malienne : « Chaque geste, chaque décision, peut avoir un impact direct sur la sécurité nationale »

by Ibrahim Kalifa Djitteye 25 novembre 2025
written by Ibrahim Kalifa Djitteye 3 minutes read

La salle de conférence de l’École Militaire Interarmes (EMIA) de Koulikoro a abrité, le vendredi 21 novembre 2025, la conférence annuelle du Chef d’État-major Général des Armées (CEMGA), le Général de division Oumar Diarra. Plus qu’un simple exercice académique, cette rencontre s’est imposée comme un moment de vérité, où la situation sécuritaire nationale a été placée au cœur des échanges.  

En présence du Général de Brigade Moussa Yôrô Kanté, directeur des Écoles Militaires, les jeunes officiers ont d’abord découvert le parcours du CEMGA, avant que celui-ci ne livre un exposé dense et structuré sur les grandes orientations de l’État-major Général des Armées. Le Général Diarra a insisté sur les réalités du terrain et les défis sécuritaires auxquels le Mali est confronté : « L’armée doit rester une force de stabilité et de souveraineté, capable de s’adapter aux mutations rapides du terrain ».  

La situation sécuritaire au centre des préoccupations

Il a rappelé que le leadership militaire repose sur quatre piliers essentiels : « Comprendre sa mission, s’approprier sa mission, s’assumer et laisser un héritage ». Ces principes, a-t-il martelé, doivent guider chaque officier dans ses choix et ses actes, surtout dans une période où l’armée est appelée à jouer un rôle décisif dans la sécurisation du territoire.  

Le CEMGA a également exhorté les futurs officiers à cultiver des vertus cardinales : discipline, humilité, exemplarité et capacité d’adaptation. « L’officier doit être un modèle, non seulement pour ses hommes, mais aussi pour la société qu’il protège », a-t-il souligné, insistant sur l’importance de l’exemplarité dans le lien armée-nation.  

Face aux menaces persistantes, le Général Diarra a rappelé que seules la cohésion et l’adaptabilité permettront de garantir la réussite des missions. Dans un environnement où l’imprévu est la règle et où l’ennemi se fond dans la population, l’adaptabilité devient une arme aussi puissante que la force militaire.  

Dans un pays où la confiance entre les citoyens et l’armée est un enjeu majeur, le Général Diarra a insisté sur la nécessité pour l’officier d’incarner une référence de probité et de responsabilité.  

Une dynamique de transmission et de cohésion

La rencontre s’est poursuivie par des échanges nourris sur les réalités opérationnelles et les perspectives institutionnelles. Les discussions ont permis aux jeunes officiers de confronter leurs interrogations aux expériences du CEMGA, dans une dynamique de transmission et de préparation aux responsabilités futures.  

La conférence s’est achevée par une revue de répétition des futurs cadres, présidée par le Général Diarra. Ce dernier a salué la qualité du travail accompli et rappelé l’importance du respect de l’engagement militaire : « Chaque geste, chaque décision, peut avoir un impact direct sur la sécurité nationale ».  

Au-delà des discours et des échanges, cette conférence annuelle s’inscrit dans une dynamique plus large : celle de la transmission d’expérience et du renforcement de la cohésion entre les générations d’officiers. Dans un Mali confronté à des défis sécuritaires majeurs, cette cohésion est indispensable pour bâtir une armée forte, disciplinée et résolument tournée vers la défense de la nation.  

Ibrahim Kalifa Djitteye

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