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Abdoulaye dit Allaye Koita
Actu

Tribune : quelle solide politique agricole pour le Mali ?

by Sahel Tribune 17 juin 2021
written by Sahel Tribune 3 minutes read

Abdoulaye dit Allaye Koita, président de l’Association politique « En Avant », analyse dans cette tribune la politique agricole au Mali. Il fait des suggestions pour faire du Mali le grenier de toute l’Afrique.

Traversé par deux fleuves, le niger et le sénégal, le Mali dispose d’un potentiel agricole inestimable. En plus de ces deux cours d’eau, une saison pluvieuse, de mai à octobre, permet également l’exercice d’une agriculture de céréales sèches. Malgré ces potentiels, le Mali reste toujours dépendant de l’importation pour subvenir aux besoins de sa population. Le marché malien est presque servi que du riz importé. À quand une véritable politique agricole sans politique politicienne pour faire du Mali le grenier de l’Afrique de l’Ouest et pourquoi pas de l’Afrique entière ?

Une politique d’aménagement

Cela est bien possible. Mais ne pourrait voir le jour sans une politique d’aménagement agricole, non pas seulement dans les zones offices du Niger et Office riz, mais partout au Mali. Les champs traditionnels familiaux jouent un rôle important dans ce processus d’aménagement des surfaces agricoles.

Lorsque l’on visite ces champs familiaux en examinant leur nature, on se rend compte qu’avec un minimum d’aménagement, on pourrait augmenter leur rendement. Mais les propriétaires de ces exploitations familiales sont généralement confrontés à d’énormes défis, dont l’absence de moyens conséquents pour mieux aménager ces surfaces. Ajouté à ce défi, la possession de surfaces non aménagées et généralement inaccessibles pendant l’hivernage. Ce défi fait voir la nécessité d’une politique d’aménagement des routes en plus de celle des surfaces agricoles.

Des préalables à prendre en compte

Ces vingt dernières années, nous avons entendu des discours sur la mécanisation de l’agriculture. Une initiative dont les jalons ont été posés par l’ex-président de la république, Amadou Toumani Touré (ATT), à travers la création de Mali Tracteurs et la distribution de quelques tracteurs aux paysans. Sous Ibrahim Boubacar (IBK) également, 1000 tracteurs ont été subventionnés et distribués aux agriculteurs. Malgré tout, la production agricole ne décolle pas. Où se situe donc le problème ?

Cette politique de mécanisation avait des préalables qu’il ne fallait pas négliger. Pour mieux exploiter un tracteur, il faut que le champ soit bien aménagé. Et  ces aménagements ne peuvent être faits que par de grosses machines (bulldozers). Le prix d’un Bulldozer noeuf est en moyenne 80 millions. Comment un agriculteur peut-il s’offrir cette machine.

En plus de l’aménagement des champs, il convient également de supprimer le Commissariat à la Sécurité alimentaire pour le remplacer par le Commissariat à l’aménagement des territoires agricoles. Ce commissariat sera doté de représentants régionaux disposants d’outils pour l’aménagement des territoires agricoles.

À travers la mise en œuvre de ces quelques mesures, dans cinq ans, le Mali pourrait devenir un grand exportateur de produits agricoles. Il pourrait même se positionner comme le grenier de l’Afrique de l’Ouest et plus tard celui de l’Afrique toute entière.

17 juin 2021 0 comments
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Assimi Goita à droite et Choguel Kokalla Maiga à gauche
Politique

Transition malienne : éviter à tout prix de se tirer de nouveau une balle dans le pied !

by Chiencoro 16 juin 2021
written by Chiencoro 3 minutes read

Une nouvelle équipe a été mise en place au Mali pour conduire la transition, instaurée au Mali après les événements d’août 2021, à bon port. Cette équipe promet des lendemains meilleurs au peuple malien.  

Le train de la deuxième phase de la transition malienne a démarré sous le coup de grandes promesses. Des annonces qui font rêver les Maliens de lendemains meilleurs. Lors de son investiture, le 7 juin 2021, le nouveau président Assimi Goita s’est engagé à renoncer aux 2/3 de ses fonds de souveraineté pour être utilisés dans des actions sociales. Une annonce largement appréciée par une grande partie des Maliens parce que correspondant à l’une de leurs aspirations.

Juger en fonction des engagements

Le Premier ministre de la transition, Dr Choguel Kokalla Maiga, lors de son premier conseil de cabinet, le 13 juin dernier, s’est attelé au même exercice. Beaucoup d’engagements ont été pris pour réalisation dans le laps de temps qui reste à la transition. Il rêve d’« une gouvernance de rupture et d’exemplarité » qui, selon ses mots, « suppose que nous mettions fin à des pratiques qui ont fini par justifier la défiance des populations vis-à-vis de l’État ».

De beaux engagements correspondant mieux aux aspirations d’une frange importante du peuple malien. Mais possède-t-on les outils nécessaires pour y arriver ? Existe-t-il une réelle volonté politique pour les concrétiser ? Les réaliser avec quelles hommes et femmes ?

« La nuit qui sera bonne est connue depuis au coucher du soleil », dit un adage bien connu au Mali. Une opinion populaire qui fait office de syllogisme aristotélicien, en référence au penseur antique grec Aristote. Les conclusions d’une situation dépendent généralement des prémisses (prémices). Ces promesses font craindre pour cette transition.

Victime des promesses

À travers des engagements de trop, cette transition pourrait de nouveau se tirer une balle dans le pied. Quand on promet, tous les regards sont orientés sur vous dans l’attente de la mise en œuvre des engagements. Pourtant, le délai imparti est, jusqu’à preuve de contraire, assez minime. Les péripéties sont nombreuses et difficiles à prévoir. Pourtant, elles sont susceptibles d’inverser la trajectoire des décisions à tout moment.

L’ex-président Ibrahim Boubacar Kéïta a été pris au « piège de sa parole ». En 2013, si celui-ci a été le plus plébiscité parmi tous les autres candidats, c’est dû à son engagement par rapport à la gestion des crises que traversait le pays. Mais au lieu d’une accalmie, la crise s’est au contraire aggravée sous son magister. Une situation créant trop de frustrations ayant finalement occasionné sa chute.

Cette situation d’IBK devrait servir de leçon aux hommes politiques de ce pays. Mais tel ne serait pas encore le cas, puisqu’après IBK Bah N’daw, qui s’était également engagé pour une véritable renaissance au Mali, a été victime de ses promesses.

Des ingénieurs et non des utopistes

Les promesses constituent un « piège de la parole » dont il serait plus prudent d’éviter. Car le bonheur collectif auquel les hommes politiques prétendent généralement n’est qu’un simulacre. On ne peut que travailler sur les maux réels qui assaillent un peuple en travaillant à leur réduction, mais jamais à les résoudre définitivement, et surtout en moins d’une année. Malgré tous les efforts déployés dans le monde pour l’éradication du paludisme, cette maladie ne continue-t-elle pas à faire des ravages ? Cela reste de même pour la quasi-totalité des crises qui coupent le sommeil aux citoyens dans divers coins du monde.

Dans un monde imparfait, toute solution à un problème ne peut être qu’une hypothèse de travail qui sera appelée à être dépassée en devenant généralement le point de départ d’un problème plus grave. D’où la nécessité d’adopter une politique plus réaliste en devenant des « ingénieurs politiques » et non des « utopistes ». Cela semble important pour éviter de se tirer de nouveau une balle dans le pied.

Fousseni Togola

Source : maliweb.net

16 juin 2021 0 comments
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Conducteur de mototaxi dans la circulation malienne
Santé

À Bamako, l’alarmante situation des jeunes moto-taximen

by Bakary FOMBA 16 juin 2021
written by Bakary FOMBA 4 minutes read

Nombreux sont les jeunes bamakois qui exercent le métier de conducteur de moto-taxi à deux roues, sans protection, afin de subvenir à leurs besoins. Une activité rentable, mais aux conséquences sanitaires inestimables.

La tête en plein air, les lèvres toute sèche, portant juste un teeshirt au-dessus duquel un gilet vert, les sourcils poussiéreux, Khalifa Touré est conducteur de mototaxi depuis près de quatre mois au compte d’une compagnie basée à Bozola, dans le district de Bamako. Ce jeune diplômé de l’université des Sciences juridiques et politiques, Faculté de droit public, de Bamako peut parcourir plus d’une centaine de kilomètres par jour.

De la fatigue au niveau de la poitrine

Résidant à Kalaban-Coro, au sud-est de la capitale malienne, ce conducteur se réjouit de ce travail : « Je parviens à subvenir à mes propres besoins ainsi qu’à ceux de ma famille grâce à ce travail ». Sa protection personnelle n’est point un souci. « L’essentiel est d’avoir un travail et de l’argent pour faire face à mes dépenses », nous a-t-il confié.  

Pourtant, Khalifa Touré n’est pas le seul à travailler dans ces conditions. Malick Djigué exerce également ce métier, à peine deux mois, à son propre compte. Ce recalé du baccalauréat, résidant à Kabala, informe qu’il transporte aussi des clients, en plus de la ville de Bamako, jusqu’au poste de Zantiguila — sur la route de Ségou. Dans une chemise des manches longues, il conduit souvent des clients jusqu’à Bancoumana — un village situé sur la route de Kangaba, à plus d’une quarantaine de kilomètres de la capitale malienne. « Je peux parcourir plus de cent kilomètres par jour. Je transporte des clients partout où c’est possible », a-t-il laissé entendre. 

Si certains exercent cette activité comme solution au chômage, d’autres la pratiquent dans l’espoir de multiplier leurs ressources.

Des revenus variables

Si certains exercent cette activité comme solution au chômage, d’autres la pratiquent dans l’espoir de multiplier leurs ressources. C’est le cas d’Ousmane Fodé, qui exerce ce métier de conducteur, il y a juste deux mois. Cet agent de sécurité, dans une société de gardiennage depuis plusieurs années, se retrouve conducteur de moto-taxi. Car son salaire de gardien ne parvenait plus à couvrir les charges de sa famille. « Depuis que j’ai commencé ce travail, même si je sens une énorme fatigue au niveau de la poitrine pendant la nuit, je ne vis plus dans la situation de précarité d’avant », s’est-il réjoui malgré les conséquences sanitaires.

Tous ces dangers, tous ces kilomètres, sont parcourus chaque jour pour une somme variant entre 15 000 et 20 000 FCFA. « Après la recette et le prix d’essence, je peux me retrouver avec plus ou moins 15 000 », nous communique Khalifa Touré. M. Djigué qui travaille à compte personnel se retrouve, quant à lui, avec plus de 20 000 FCFA.

C’est pourquoi des conducteurs travaillant pour des sociétés se voient souvent dans l’obligation de prolonger leur durée de travail. « Certains travaillent même la nuit », a-t-on appris au cours d’une conversation entre des conducteurs auprès de la grande mosquée de Bamako, face à l’Assemblée nationale du Mali.

Certes, « il n’y a pas de sot métier », mais les conditions dans lesquelles ce métier de conducteur est exercé au Mali mettent la vie de ces jeunes en danger.

Des conséquences sanitaires

« il n’y a pas de sot métier », a-t-on coutume d’enseigner dans nos sociétés. Cependant, les conditions dans lesquelles ce métier de conducteur est exercé au Mali mettent la vie de ces jeunes en danger. Le métier de conducteur de moto-taxis, bien qu’ayant permis à plusieurs jeunes chômeurs d’avoir du travail au Mali, comporte d’énormes conséquences sanitaires.

Selon Dr Abdoulaye Guindo, l’accumulation des fatigues physiques et intellectuelles ne peut avoir d’autres conséquences, le plus souvent, que des accidents de la circulation. D’après lui, le non-port du casque peut également être une source d’insécurité pour ces conducteurs. « Il est également conseillé d’enlever le casque, qui est aussi un fardeau pour la tête, après une certaine durée », a-t-il expliqué.

Cette non-protection des conducteurs de moto-taxi peut occasionner également des maladies — notamment le traumatisme crânien, le Rhumatisme, la pneumopathie fonctionnelle et des traumatismes oculaires — selon les explications de Amédou Mallé, infirmier d’État à Bamako. « Certes, nous sommes pour la circulation des moto-taxis, mais nous invitons ces conducteurs à plus de protection et de vigilance », conclut Dr Guindo.

Bakary Fomba

16 juin 2021 0 comments
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Harcèlement sexuel
Sécurité

Harcèlement sexuel : quand Mariama raconte son expérience

by Chiencoro 15 juin 2021
written by Chiencoro 4 minutes read

Des joueuses de l’équipe nationale féminine de basketball des moins de 18 ans du Mali auraient été victimes d’abus sexuels de la part de leur entraîneur principal. Human right Watch (HRW) demande une ouverture d’enquête.  

A l’âge de quinze (15) ans, Mariama joue déjà dans l’équipe féminine de basketball du Mali. Pour la première fois, elle sera sélectionnée dans un tournoi international de la FIBA qui se tenait à l’étranger. Mais le bonheur et le malheur ne sont jamais éloignés l’un de l’autre.

Des avances ou des menaces

Au cours de ce séjour, Mariama[i] reçoit une invitation de son entraîneur, Amadou Bamba, à lui rejoindre dans sa chambre d’hôtel. Une fois sur place, la jeune joueuse se verra forcer à avoir des relations sexuelles avec son entraineur en échange d’une place dans l’équipe.

« Quand Mariama est entrée dans sa chambre, Bamba a essayé de la forcer à avoir des relations sexuelles avec lui en lui promettant de l’argent et plus de temps de jeu sur le terrain », rapporte Human Right Watch. La jeune joueuse réussit à s’échapper en courant de la chambre.

Un début de calvaire pour Mariama qui finira par dénoncer le comportement de son entraineur au président de la Fédération malienne de basketball, Harouna Maïga. « Je suis allée voir le président de la Fédération pour lui parler de Bamba. Il a dit que je pourrais être dans l’équipe si je ne dénonçais pas Bamba. C’est comme cela que j’ai pu jouer [dans des tournois internationaux de la FIBA]. Le président a dit que tant que je ne désobéirais pas à l’entraîneur, explique Mariama, je pourrais rester dans l’équipe », rapporte HRW.

« Peur de perdre leur place dans l’équipe nationale »

Mariama ne serait pas la seule victime de ce comportement « abusif » de Bamba. « L’entraîneur Bamba entrait souvent dans les chambres des filles quand elles n’étaient pas là ou quand elles étaient seules, pour leur dire de mauvaises choses et essayer de leur faire des avances », souligne la jeune joueuse de Basketball à HRW. Oumou, une ex-joueuse de l’équipe des moins de 18 ans, entraînée par Bamba, explique avoir été punie après avoir refusé les avances sexuelles de son entraineur. « Quand j’ai refusé, il ne m’a pas laissée jouer. Il m’a mise à l’écart des matches », a-t-elle expliqué à HRW.

Ce quinquagénaire, entraineur de l’équipe nationale féminine de basketball des moins de 18 ans depuis 2016, « aurait agressé ou harcelé sexuellement au moins trois joueuses et contrarié leurs carrières quand elles ont refusé d’avoir des rapports sexuels avec lui ». 

Si les victimes parlent peu de cette expérience sombre de leur carrière, c’est parce qu’elles seraient partagées entre craintes et menaces. « Bamba dit aux filles qu’il va les emprisonner et emprisonner leurs parents parce qu’il en a le pouvoir  », raconte Mariama. Aïssata Tina Djibo, ex-membre de l’équipe nationale féminine de basketball et présidente d’une Association d’aide et d’accompagnement physique, ne dit pas le contraire : « Les victimes ne parlent pas parce qu’elles ont peur de perdre leur place dans l’équipe nationale ».

Un problème répandu au Mali

Selon Minky Worden, directrice des Initiatives mondiales à Human Rights Watch, « de nombreuses jeunes filles au Mali espèrent que leurs talents pour le basketball et leur assiduité à l’entraînement les aideront à réaliser leur rêve de jouer un jour pour l’équipe nationale ». Et de déplorer : « Mais pour beaucoup de joueuses au Mali, le harcèlement et les violences sexuelles ont été un aspect fréquent, destructeur et totalement inacceptable de leur expérience d’athlète ».

Une fois saisie de ses allégations d’abus sexuels commis au Mali, la Fédération internationale de basketball a directement réagi en suspendant, dans l’attente des résultats d’une enquête, les entraîneurs et les responsables qui seraient impliquées directement ou indirectement à ces abus. Quant au président de la FIBA, Hamane Niang, il a également quitté ses fonctions en attendant la fin des enquêtes. En plus de toutes ces mesures, la FIBA apporte d’autres services aux survivantes, notamment des soins médicaux, une assistance psychologique et juridique, souligne HRW.

Les autorités maliennes sont alors invitées à une enquête impartiale et crédible afin de faire toute la lumière sur ces allégations et pour mieux protéger les jeunes filles. 

Au Mali, au-delà du monde sportif, la violence sexiste est un problème très répandu. Un sondage de 2018 de l’Institut national des statistiques souligne que près de la moitié des femmes et des filles maliennes âgées de 15 à 49 ans ont subi des violences sexistes.

Fousseni Togola


[i] Les noms utilisés dans ce texte sont, pour la plupart, des pseudonymes.

15 juin 2021 0 comments
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Mahamat Idriss Déby Itno, président de la transition au Tchad
Politique

Au Tchad : la mise en place du CNT divise les acteurs

by Chiencoro 15 juin 2021
written by Chiencoro 3 minutes read

Depuis la mise en place du Comité de désignation des membres du CNT, le 13 juin 2021, le ton monte du côté de la classe politique et la société civile tchadiennes.  

L’ancien président tchadien, Idriss Déby Itno est décédé en avril 2021, suite à des blessures par balle reçue alors qu’il conduisait ses troupes sur le champ d’honneur. Dès l’annonce de son décès, un Conseil militaire de transition (CMT), dirigé par son fils, Mahamat Idriss Déby, a été mis en place.

Tentative de « confiscation du pouvoir »

Le CMT, une fois sur place, a dévoilé une charte de la transition composée de trois organes : le conseil militaire de transition, le Conseil national de transition et le gouvernement de transition. Le président du Conseil militaire de transition est celui qui choisit et nomme les membres de chacun des autres organes. Durant les dix-huit (18) mois de la transition, il assure les fonctions de président, de chef d’État et de chef suprême des armées.

Depuis son adoption, cette charte est rejetée par l’opposition tchadienne qui demande un retour à l’ordre constitutionnel. Malgré tout, le CMT poursuit son travail. Le week-end dernier, il a mis en place le comité chargé de la désignation des futurs membres du Conseil national de transition (CNT). Une fois désignés, les 93 membres du CNT auront la charge de rédiger la nouvelle constitution du Tchad, durant les seize (16) mois restants.

La désignation de ce comité a mis le feu aux poudres. Ce Comité est assez dénoncé par des partis d’opposition ainsi qu’une frange de la société civile comme une tentative de « confiscation du pouvoir » par le CMT.

Un Comité taillé sur mesure ?

Le mouvement de la société civile « Wakit Tama » juge cette mise en place de « complaisant ». Pour le parti d’opposition « Les Transformateurs », il s’agit d’une tentative pour « mettre les Tchadiens devant le fait accompli ». Succès Masra, président des Transformateurs, estime qu’il fallait au préalable une « conférence nationale souveraine et inclusive », avant la mise en place des organes de la transition. Mais, indique Alain Kemba, coordinateur national du mouvement citoyen le Temps, sur les antennes de RFI, le CMT est plutôt dans une course contre la montre.

Le syndicaliste Barka Michel, membre du mouvement de la société civile Wakit Tama, indique également que cette Conférence nationale souveraine était importante afin d’aller à des élections libres, transparentes et crédibles.

De par sa composition, ce Comité semble ne pas inspirer confiance. Certains estiment qu’il est composé en grande partie de personnalités issues de l’ancienne majorité. Une version niée par le pouvoir en place selon lequel toute la classe politique tchadienne y est représentée. « Ce comité-là représente déjà les principales forces politiques actuelles. Celles qui, en tout cas, ont été par le passé légitimées par le suffrage universel et celles qui ont un poids politique réel dans le pays », précise Abderaman Koullamallah, ministre de la Communication.

Pourtant, la présidence  du Comité de sélection est assurée par le général Djimadoum Tiraina, un fidèle du défunt président Idriss Déby Itno. Il est aussi le vice-président du Conseil militaire de transition.

Fousseni Togola

15 juin 2021 1 comment
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El-GHassim Wane, chef de la MINUSMA et représentant du secrétaire général de l'ONU au Mali
Politique

Situation politique au Mali : le peuple « mérite mieux », selon le chef de la Minusma

by Bakary FOMBA 15 juin 2021
written by Bakary FOMBA 2 minutes read

Trois semaines après un second coup de force en neuf mois, dans un pays où l’insécurité persiste, le chef de la Mission des Nations Unies au Mali (MINUSMA) a souligné, lundi 14 juin 2021, la nécessité d’un « soutien continu » du Conseil de sécurité et de la communauté internationale à ce pays du Sahel.

Après les démissions, le 26 mai 2021, du Président de la transition Bah N’Daw, et son Premier ministre Moctar Ouane, le Colonel Assimi Goita est devenu, le 7 juin 2021, le nouveau Président de la transition du Mali. Le même jour, Choguel Kokala Maiga a été nommé Premier ministre. Le 11 juin, ce dernier a annoncé la formation de son gouvernement composé de 25 ministres et trois ministres délégués. Confronté à une insécurité persistante dans sa partie centrale et septentrionale, le Mali semble aller de mal en pis.

Engager des réformes cruciales

Lors de sa première intervention publique devant les membres du Conseil de sécurité, le Chef de la MINUSMA, El-Ghassim Wane a souligné la nécessité de soutenir le Mali à sortir de l’impasse. « Le Mali est à un tournant critique et nous ne pouvons pas le laisser sombrer dans une nouvelle instabilité avec les conséquences dramatiques pour la sous-région et au-delà. Ce serait de faire défaut au peuple malien, qui mérite mieux », a-t-il prévenu. « Une action immédiate est maintenant requise pour engager des réformes cruciales et jeter les bases d’un processus électoral crédible », a déclaré le chef de la MINUSMA.

Pour réussir dans ces chantiers, le nouveau chef de la Minusma suggère « une approche inclusive, un leadership malien fort et un compromis politique ». Cette réussite passe également par un « soutien indéfectible des partenaires internationaux »,

Des engagements à respecter

Le Président de la transition et son Premier ministre, ayant assuré aux partenaires internationaux de respecter le calendrier de transition, lequel prévoit des élections d’ici février, tout en réitérant leur engagement à travailler avec les mouvements armés signataires de l’Accord issu du processus Alger, M. Wane exhorte toutefois au respect de ces engagements. « Ces engagements doivent maintenant se traduire par des actions urgentes et concrètes, qui nécessitent la contribution constructive de toutes les parties prenantes maliennes », a-t-il insisté.

« Le moment est venu pour les dirigeants maliens de s’élever au-dessus de la politique partisane et des intérêts personnels et de travailler ensemble pour faire face à la crise dans l’intérêt de leur pays et son avenir », a ajouté le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies au Mali, tout en précisant que « l’appui de la MINUSMA restera essentiel à cet égard. » Ce n’est pas tout. M. Wane a également souligné que « les efforts de la Mission doivent être concentrés sur le terrain », même si Bamako reste « le centre de l’attention politique et que l’engagement politique dans la capitale restera essentiel. »

Bakary Fomba

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Le GTD Bison opere aux abords de la Route nationale
Sécurité

Mali : la force Barkhane toujours active sur le terrain

by Sahel Tribune 14 juin 2021
written by Sahel Tribune 4 minutes read

Dans son communiqué du 11 juin 2021, l’Opération Barkhane fait état de ses actualités au Mali.  Nous vous invitons à lire cet extrait du communiqué.

Sécurisation de la RN16

Du 1er au 31 mai 2021, la Force Barkhane a mené une opération majeure dans le Gourma malien visant à sécuriser la Route nationale (RN) 16, axe stratégique et commercial entre Gao et Douentza. Planifiée en étroite coordination avec les armées partenaires, préparée en amont depuis fin mars 2021 par des opérations de renseignement et de reconnaissance sur le terrain et soutenue par une manœuvre logistique d’envergure, cette opération avait pour objectif de produire un effort majeur contre le RVIM.

La Force Barkhane a été déployée dans le Gourma, à plus de 500 km de Gao. Durant cinq semaines, 1800 soldats français et 600 soldats des Forces armées maliennes (FAMa) ont été déployés sur une zone d’opération qui s’étendait sur 20 000 km2 dans la région des trois frontières. La préparation en commun des unités a permis une intégration tactique jusqu’au niveau de la section, voire du groupe. Pour les unités terrestres et aériennes, le défi a été de tenir le terrain et de maintenir l’effort dans la durée dans un environnement (climat, géographie) d’une exigence extrême. Soutenus par le Groupement tactique désert (GTD) logistique Charente et appuyés par l’aviation et le GTD aérocombat, les trois GTD (Bison, Douaumont et Chimère) et le groupement commando de la Force Barkhane ont conduit une manœuvre d’enveloppement de part et d’autre des massifs montagneux qui dominent l’ouest de la RN 16. Par l’imprévisibilité et la rapidité des manœuvres tactiques ainsi que leur durée sur le terrain, ils ont bousculé les GAT jusqu’à Douentza, dans l’ouest du Gourma, où la force ne s’était pas rendue depuis 2019. Ils ont également ouvert l’axe Tombouctou – Douentza et poursuivi les actions de harcèlement le long de la frontière malo-burkinabè.

Cette manœuvre visait à asphyxier les réseaux du RVIM, à neutraliser les facilitateurs d’Engins explosifs improvisés (EEI) et à détruire leurs bases logistiques dans le quadrilatère Hombori – forêt de Serma – Douentza – forêt de Gana. Hormis la menace EEI qui est restée forte durant cette opération, les GAT n’ont jamais été en mesure d’affronter directement les forces maliennes et leurs partenaires, préférant la fuite au combat de rencontre.

Au bilan, les partenaires ont neutralisé GAT et saisi 42 armes légères, 2 armes collectives, 9 EEI, 18 éléments principaux d’EEI, 77 motos et 108 équipements de communication. Ce bilan montre que l’ennemi, bien présent le long de la RN16, est incapable de s’opposer à la manœuvre de la force et qu’il préfère la fuite au combat, abandonnant ses ressources et laissant aux partenaires toute liberté d’action. Le cadre sécuritaire attendu pour un retour des services de l’Etat est maintenant à la portée des maliens s’ils consolident leur déploiement le long de cet axe de vie.

La Force Barkhane empêche une attaque coordonnée dans le nord Mali

Les 5 et 6 juin 2021, dans le nord du Mali, les militaires de l’opération BARKHANE ont conduit plusieurs opérations afin de dégrader les capacités d’action des Groupes armés terroristes (GAT) et plus particulièrement du Rassemblement pour la victoire de l’islam et des musulmans (RVIM). Tout d’abord, le 5 juin, les militaires français appuyés par des hélicoptères ont mené une action de combat contre des GAT alors qu’ils préparaient une nouvelle attaque du camp de la MINUSMA d’Aguelhok.

Quelques GAT ont été neutralisés ou capturés. Deux mortiers de 120mm, des obus, un lance-roquette, des armes légères, des composants pour la confection d’EEI, trois motos, deux pick up et des équipements de télécommunications ont été saisis ou détruits. Ensuite, le 6 juin dans la région de Tin Zaouatène, une nouvelle action de combat a permis de capturer des GAT proches de la structure de commandement du RVIM. Des équipements militaires ont également été saisis. Ces opérations démontrent la volonté de la France à poursuivre son effort en Bande sahélo-saharienne (BSS) pour affaiblir les organisations terroristes, dans le but d’aider la population du Sahel à se libérer du joug terroriste et permettre aux forces partenaires d’assurer seules la lutte contre les GAT.

Source : Opération Barkhane

Notre rédaction a apporté quelques modifications au texte

14 juin 2021 0 comments
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